jeudi 19 juillet 2012

Courrez cette semaine au Festival / à PARIS : on n'arrête pas le théâtre à l'étoile du Nord

on n'arrête pas le théâtre CETTE SEMAINE,
courrez-y vite le seul risque : c'est de devenir addict de ce théâtre là, j'ai vu 2 spectacles de plus et je suis ravie dans le sens de râvir, de ravissement.
Mais elle est vraiment un peu beaucoup follingue, border line, Nathpass avec un titre comme :
Comme si les ruines ne nous avaient rien appris....ça doit être.... triste !
Mais pas du tout, car le théâtre rend l'esprit libre et vous affranchit de vos peurs et de ce qui vous détourne de la Vie véritable, de la puissance d'être en Vie. Ce sont des amoureux du théâtre et Pascal a raison, quand il dit, ils y vont... et ils sont si beaux sur scène, quelqu'ils soient, je remarque que les chaussures sont de la même couleur, que la chemise de Stéphane, alors qu'il joue comme nu, que la jeune femme la princesse Lena a des jambes sans fin et que ses larmes sont derrière ses yeux.
Léonce Lena de Georg Buchner : c'est toute la philosophie, c'est un humour de bouffons de farce, c'est le romantisme, c'est tous les personnages de théâtre, c'est d'une poésie dense du plus haut souffle, bref c'est immontable... Et là, le texte vous rentre à l'âme, sans sentimentalité de rajout, sans aucune démagogie, on se l'approprie. Il nous semble limpide, j'en retiens des lignes et des lignes, qui me fortifient encore et qui d'autre part me rend un peu, je dois le reconnaître : mon quotidien poussif, énervant et les discussions de mes collègues sur leur sacro saint travail, insupportables....
Comme si les ruines ne nous avaient rien appris ? Là rien ne m'a échappé non plus, les deux acteurs-auteurs savent tout et puis plus rien ils doutent de tout  : Dieu la Mort le Jeu, quel Jeu quels masques les dieux les plus faux sont les plus crédibles et tout les atteint, ils nous touchent. Mais j'y retournerai si je peux car je ne supporte pas physiquement que ce spectacle meure comme la flamme d'une bougie.

Comme j'ai aimé, comme je me sentirais une femme abandonnée s'ils s'interrompaient. Oui à la suite tant de talents et l'utilisation de l'espace et les lumières : c'est du théâtre pur qui sonne le glas comme il reunit deux corps aveugles jusque là. Les Lumières elles sont de Xavier Hollebecq.

bravo à tous ces maîtres d'ouvrage, pour avoir repris le cours de toutes ces vagues échouées sans l'art et du meilleur et pas de prise au sérieux de hiérarchie insoutenable. Leurs rires longtemps résonnent après eux dans les loges, les coulisses, le bar, lors du démontage, ou quand ils accueillent le public, ils font tout eux-mêmes à titre presque gratuit, pour l'amour du beau geste du Cri et de la joie qui fait ployer les corps et scintiller les esprits.
Une critique sur toute la culture.com de "Léonce et Léna magnifiés" "cette pièce est un magnifique rêve dans les tréfonds de l’âme humaine. Un chef d’œuvre à ne pas manquer cet été"
Léonce et Léna de Georg Büchner, mise en scène d’Eram Sobhani ; création musicale de Yuta Masuda ; avec Stéphane Auvray-Nauroy, Romain Darrieu, Michèle Harfaut, Julien Kosellek, Yuta Masuda, Sophie Mourousi, Laura Clauzel,Cédric Orain et Edouard Liotard. Durée du spectacle: 1h30.


Il n'y a pas de photo, il faut y aller absolument et pas pour voir, seulement.

Pour le prix du Pass 24€ vous verrez 2 spectacles et vous pourrez revenir Dimanche, pour le concert et être Joyeux et reconvrer lucides et sans complexes, votre intelligence et envie de jouer, danser, faire de la musique, aimer c'est facile.... accessible, il suffit de se donner vraîment, de lâcher les rênes, les normes de  + en  +étroites de la vie.... et d'aller pour commencer au théâtre.

Aucun commentaire: