mardi 13 décembre 2016

Bribes et brèves : que devenons-nous, où exprimer nos sentiments/ Claude Ponti à Boomerang : sa carte blanche en faveur de la grâce totale pourJacqueline Sauvage/ L'arabe du futur 4

Que devenons-nous, où exprimer nos sentiments ? je réalise peu à peu que je n'ai plus trop envie d'aller jouer sur scène ou alors pour quelque chose de démesuré comme la Valse des toréadors d'Anouilh ou les beaux jours de Beckett ou pour défendre une cause....
pourtant quand j'assiste Philippe Person et que je regarde jouer les amateurs, je me dis que la scène est la dernière "place royale" pour exprimer ses sentiments.
En regardant jouer les élèves je me disais que j'avais toujours aimé me tenir dans un coin des cours de théâtre et prendre des notes infiniment, que c'était là comme une source d'inspiration majeure pendant une dizaine d'années en tant qu'élève ou stagiaire et maintenant grâce à Philippe Person en tant qu'assistante. Voir sans être vue.
Je me suis dit hier que dès que quelqu'un s'arrête de jouer, son jeu reste comme en suspends  dans les cintres, les coulisses accroché à l'obscurité d'entre les projecteurs. Ainsi quand Jean-Pierre Marielle se repose quelqu'un reprend son jeu. Et chez les amateurs ou les apprentis ce qui est beau c'est qu'on entend comme un déclic, la démesure devient juste ou la justesse a trouvé son geste et son phrasé. Le jeu laissé en suspends refond sur quelqu'un, se décroche du noir et du silence et surtout de l'indifférence, pour retrouver une nouvelle "peau d'âme". On ne meurt vraiment pas au théâtre..


https://www.franceinter.fr/emissions/boomerang/boomerang-12-decembre-2016
Oh comme j'ai aimé cela petit déjeuner avec Claude Ponti sur France Inter et Augustin Trappenard écouter toute l'émission Boomerang avec un de mes poètes préférés et sa déclaration pour la grâce totale comment peut-on faire moins en faveur de Jacqueline Sauvage, femme victime avant tout de violences extrêmes contre ses filles et elle même et qui a dit Stop avant de succomber jusqu'au fond du corps sensible c'est à dire l'âme. Monsieur le président ne soyez pas déjà  un ex-président sur cette triste affaire là, si triste...C est un cas de légitime défense. Signé une femme fille.
Sa déclaration à Monsieur Claude Ponti que j'ai recopié à l'oreille mot à mot :
"Voir ses enfants violés, être battue, violée pendant des années par son conjoint est une souffrance qui ôte toute parole, tout respect de soi, toute force, qui noie dans la honte, dans l'impuissance, dans la culpabilité, parce qu'on n'a pas été choisie au hasard mais sur sa faiblesse et sa fragilité. Madame Jacqueline Sauvage s'est sortie de l'abîme en tuant son conjoint. C'est punissable et puni mais je voudrais que ma société qui trouve Madame Sauvage trop victime et pas assez coupable comprenne que c'est un long chemin et un chemin difficile pour arriver à se vivre enfin comme une victime. Vivre ces violences destructrices, déstructurantes et avilissantes est bien décrit en psychiatrie et en psychologie.
Ce syndrome doit devenir un cas qualifié par la justice comme dommages "gravissimes" infligés à la personne battue.
Cette année près de 120 femmes sont mortes en silence des violences subies pour n'avoir pas assez eu conscience d'être victime et n'avoir pas su ou osé parler. 
Je suis de ceux qui demandent aux plus hautes autorités de mon pays que soit infligée à Madame Sauvage une grâce pleine et entière."

http://www.bfmtv.com/societe/les-soutiens-de-jacqueline-sauvage-demandent-une-grace-totale-1069262.html
et pour la pluralité d'opinions et retrouver le déroulement des faits
http://www.vududroit.com/2016/02/affaire-sauvage-le-culte-des-coupables-innocents/
Cet article est plus instruit du dossier et permet de mieux comprendre... que celui du Figaro 
http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2016/01/29/31003-20160129ARTFIG00268-affaire-sauvage-ne-pas-confondre-justice-et-feminisme.php

L'arabe du futur 3 Une jeunesse au Moyen-Orient (1985-1987)
Y aurait-il que dans les BD de Riad Sattouf que la ville d'Alep est la ville d'à côté quand on referme ses bouquins on est comme sorti de chez soi et Riad le petit garçon aux cheveux blonds en Syrie dans ces années qu'il décrit ne pouvait pas savoir qu'aujourd'hui on en serait là. Il a un secret pour nous tenir si proches et si loin à la fois de lui. L'arabe du futur 3 j'ai hélas déjà fini ! mais le 4 est en route, c'est un peu comme les albums d'un de nos chanteurs préférés, la vie continue moins bien entre ses albums. 
Dans ces albums on le voit jouer aux petits soldats : les juifs contre les arabes. Comme lorsque dans l'immeuble de chez mes parents le petit voisin jouait aux soldats français contre les allemands...
https://www.franceinter.fr/emissions/le-billet-de-nicole-ferroni/le-billet-de-nicole-ferroni-14-decembre-2016

et ce matin mercredi 14/12 le billet de Nicole Ferroni sur France-Inter à propos d'Alep et des civils qui attendent toujours d'être évacués. Elle termine en larmes et nous avec, en rapportant ces mots de son père les gens se mangeaient entre eux ça s'appelait le cannibalisme faites qu'un jour la guerre soit aussi loin derrière qu'aujourd'hui derrière nous, le cannibalisme. Mais la guerre aujourd'hui s'en est une de ses formes dérivées du cannibalisme et avec le perfectionnement des armes d'aujourd'hui de tout anéantir de civilisé avec eux : les victimes, les morts, les blessés  pas encore réfugiés.

Aucun commentaire: