samedi 16 février 2019

Engrenages : Philippe Duclos/Musée Haut Musée bas Cie du barreau/ Hommage à Bruno Ganz

Depuis le début cette série policière mais pas seulement fonctionne à cause pour moi des coups de théâtre de la profondeur des personnages et du réalisme des situations et bien sur de l'image souvent claire obscure mais chaude, sauf dans les parloirs de prison les promenades couleurs plus crues j'allais dire plus cruelles. Les scénarios aussi sont comme un escalier en colimaçon on ne bouge pas beaucoup mais on s'élève on se tortille et on passe un peu changé... Les acteurs donnent le vertige sont attachants de viennes tous proches en gardant leurs distances ou pudeurs.
Cette saison 7 est addictive car elle est fondamentale sur l'argent comme si il devenait faux mais non il ne l'est pas même en masse même blanchi. L'intrigue c'est que faire de trop d'argent sale et comment faire pour en avoir toujours plus : se servir de presqu'innocents, des dupes ou presque et les supprimer quand le réseau risque d'être démantelé, bien-sûr à l'échelle mondiale.
Philippe Duclos est incroyable dans le juge Roban, tel une statue de Giacometti, habillée et qui se déplacerait avec un masque de statue qui rend les émotions encore plus limpides avec son air de ne pas y croire tout en ayant tout vu il marche penché et ne sait pas vraiment comment faire autrement. Sa vie semble se calquer sur les nôtres alors qu'on n'a rien d'un juge d'instruction. 


Le long couloir du palais de justice dans lequel nous avons erré un soir pour aller voir un spectacle de théâtre amateur de la Compagie du Barreau : Ribes Musée Haut musée bas, dans un lieu lui aussi très symbolique la bibliothèque. les acteurs pour la plupart tous avocats bâtonnier étaient à la hauteur. 

France-Inter Sonia Devillers l'instant M du 4 février avec Philippe Duclos
https://www.franceinter.fr/emissions/l-instant-m/l-instant-m-04-fevrier-2019

https://www.20minutes.fr/arts-stars/cinema/2452703-20190216-acteur-bruno-ganz-mort-age-77-ans
Je viens d'apprendre cette nouvelle terrassante, je l'aimais car comme d'autres acteurs rares du théâtre on ne comprend pas comment ils jouent et ils sont capables de tout jouer les monstres comme les bons dans les contes : Hitler dans la chute le grand-père dans Heidi
sur FB j'ai écrit :
je l'ai vu au théâtre tout seul sur la banquise(le Pôle Nabokov mise en scène Klaus Michael Grüber 1996 à la MC93) le cancer à 77 ans, quel injuste destin, oui je sais c'est con de dire cela, mais dans le rôle de cet ange déchu (si loin, si proche : Wim Wenders, la suite des Ailes du désir, ah si toutes les sagas les suites au cinéma avaient cette qualité là, on n'oublierait plus les films) Damiel amoureux d'une saltimbanque, il avait brisé toute ma glace.






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