lundi 1 décembre 2008

"Trouver. Perdre."un site de Balthazar d'Apocalypso et "le Repas" LA MAISON DE LA POÉSIE

"Trouver. Perdre. Est-ce que vous avez bien réfléchi à ce qu'est la perte ? Ce n'est pas tout simplement la négation de cet instant généreux qui vint combler une attente que vous-même ne soupçonniez pas. Car entre cet instant et la perte il y a toujours ce qu'on appelle-assez maladroitement j'en conviens- la possession.
Or la perte, toute cruelle qu'elle soit ne peut rien contre la possession, elle la termine, si vous voulez ; elle l'affirme ; et au fond ce n'est qu'une seconde acquisition, toute intérieure cette fois et autrement intense."

C'est dans la préface de Mitsou adressée à Balthus et c'est de Rainer Maria Rilke
C'est de Rilke à Balthus qui alors a 12 ans, il a perdu son petit chat MITSOU, c'est dans la préface du recueil de dessins de Balthus (voir autre article sur ce livre et ce peintre) le premier recueil, cahier, à l'encre de chine où il retrace toute son aventure avec le chat qu'il a trouvé dans la rue et qu'il a perdu après Noël.
Sur le dernier dessin, il nous montre les larmes, ses larmes du petit garçon qu'il était, avec ses deux mains sur son petit visage, les larmes ce sont des traits noirs sur ses joues.
Et dans l'avant dernier paragraphe Rilke dit à l'enfant :

"Aussi une année après, je vous ai trouvé grandi et consolé"



Et le site d'un ami artiste pluriel, qui depuis longtemps déjà est installé à New-York, son nom
est Balthazar d'Apocalypso son site : BALDAPO
il m'a téléphoné un dimanche
Ses dessins créatures me font penser aux poupées, effigies érotiques, de cet artiste d'origine allemande, sa femme et son modèle, elle a écrit un livre inoubliable, je dirais hélas ou heureusement ! elle s'est suicidé en se jetant de la fenêtre d'un asile,elle travaillait sur des anagrammes, et je n'ai pas mangé ni ne suis allée au cinoche, ouf, je suis lavée et habillée vous êtes contents de l'apprendre
ah oh -cri- ce grenier kafkaien qu'est notre mémoire....
Dreyer ? bien-sur que non ! mais dans ces consonances,
Hans Bellmer et Unica Zürn son livre "Sombre Printemps"




et un spectacle à aller voir -quand irais-je ?- à la Maison de la Poésie avec Christophe Garcia sur Valère Novarina...
Le Repas


de Valère Novarina
mise en scène Thomas Quillardet

du 19 novembre au 21 décembre 08
grande salle

du mercredi au samedi 21 h – dimanche 17 h



"Le Repas est une orgie théâtrale. Rage des mots, folie de l’espace, consécration du désir. C’est un paysage immense qui s’ouvre pour l’acteur et le metteur en scène. Un espace de liberté et de délivrance. La langue de Valère Novarina est poétique bien sûr, mais c’est une poésie concrète, corporelle et buccale. Infiniment joyeuse.
Cette pièce est une provocation arrogante lancée à l’esprit de sérieux et à l’ennui. C’est un cri contre l’incarnation réaliste et naturaliste.
Nous vous invitons à venir partager ce repas avec nous. Nous écouter dire et chanter. Nous voir délirer. Nous tenterons d’aller au bout de cette écriture fleuve, de nous l’approprier, d’en faire ressortir toute sa générosité.
La pièce oblige le comédien à aborder différents registres de jeu, à emmener le spectateur dans différents univers scéniques et différentes micro-narrations qui charpentent Le Repas par tableaux successifs. À l’heure du repli sur soi et de la peur de l’autre, vous faire entendre Le Repas s’impose à nous. C’est une célébration du collectif, un appel à la désobéissance, la possibilité d’un chemin commun."

Thomas Quillardet

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