lundi 30 août 2010

La rentrée va t-elle avorter ma révolte. Lectures : Philippe Claudel. E.recherche : Psychasoc Maurice Castello

5 ans, voir plus dans les entreprises de climat dégradé dans les équipes, basé sur l'hypocrisie, le respect pyramidal, la suspicion, les rivalités, la culpabilité, l'hystérie affective dans le travail, pour ne pas perdre une miette de productivité, sans embaucher en demandant toujours plus aux mêmes...
Et on s'est étonné des suicides, pourquoi c'est pire ailleurs ?  Les gens ont été trop longtemps protégés de la crise ?! L'entreprise perd des parts de marchés, nous nous devons d'être les meilleurs... Plus de promotions, d'augmentations, vous devez être contents déjà d'avoir un travail...
L'absurdité crée du stress mais cela n'est pas grave, l'exemple est donné par des responsables qui inondent leurs collaborateurs de mails envoyés à 2h du matin...
Cela bien-sûr sans oublier la valse des restructurations. Et de la mise à l'index des sentinelles résistances... réduites à l'isolement traités de cas psychologiques par la médecine du travail et les syndicats.
Et on s'étonne du climat, tout et un chacun culpabilisé sur ses failles manque de rendement, qui cherche à se défouler sur encore plus victime que soi, démuni...
Les intellos épinglés pour décomplexer les plus arrivistes sans scrupules. On calcule vite mettre au pugilat Marx ? c'est déjà fait, l'esprit de 68, Mitterrand, Freud, ça ! ça rapporte gros à la pêche au bouc émissaire, car plus les gens ont peur sont divisés superficiels incultes plus on peut les manipuler.
Ah aussi je vais être obligée de rappeler à nos neveux et nièces que leur grand-mère n'a pas FB... et que sa perte de repère peut- être freinée par la stimulation affective c'est á dire aller la voir lui parler prendre du temps réel. La stimulation affective ce terme est obscène !

Lectures parallèles à ne pas seulement survoler....
Philippe Claudel, Thierry Beinstingel, Nathalie Kuperman
Voici le roman d'entreprise sur le Nouvel Obs
Le résultat tient plutôt d'une fable cruelle, qui va chercher autant chez Kafka et son « Château » que chez Butor et son « Emploi du temps ». « L'Enquêteur » de Claudel croit évoluer dans un monde normal. Il ne réalise pas que personne n'y a de nom, que les fonctions et les attitudes y sont déterminées par des « protocoles de validation » ubuesques, qu'il est impossible d'y trouver un interlocuteur utile. L'entreprise n'est pas qu'un lieu de travail. C'est un pays, comme la folie et la guerre.
Philippe Claudel
« C'est le roman de quelqu'un qui ne comprend plus, confie l'auteur des "Âmes grises". A un moment donné de l'expansion capitaliste, on avait des entreprises identifiables. Mais l'entrelacement des sociétés a créé ces espèces de nébuleuses au sein desquelles même quelqu'un d'expérimenté ne se retrouve plus. » L'enquête sur les suicides de son personnage ressemble étrangement à un suicide. Ou, plus précisément, une désintégration existentielle, dans un univers où la pénibilité psychologique atteint des niveaux insoutenables. Sans les nommer, « l'Enquête » pointe du doigt les travers du management moderne, depuis les excès de la « direction par objectifs individualisés » (« D.P.O. » pour les intimes), qui revient à faire peser la pression venant d'au-dessus sur l'échelon du dessous, jusqu'à une gestion des ressources humaines poussée dans les retranchements absurdes de la question : où mettre les corps des salariés usés ? « L'Enquête », promis au succès, est aussi le plus sombre de ces romans sur le travail.



Autrement j'ai eu à regarder ces derniers mois pour apporter mon écho aux réflexions sur le monde du travail au sein du syndicat auquel j'appartiens, l'hystérie aujourd'hui, (psychasoc) la défenestration sur des sites sans diversion images  élaborés par des psychanalystes.

Et quand je remonte le cours des actualités "friandes" avec l'attaque inconséquente de Michel Onfret je me dis qu'il faut stopper cette mode de pseudo intellectuels qui superficiels comme des paparazzi  décomplexent l'inculture. Cela se dit décomplexer l'inculture...
Si Jamet et Freud s'étaient entendus... (le professeur Janet était contemporain de Freud et psychologue  héritier de Charcot, et c'est sur un des cas cliniques de la Sallepé... que j'ai fait écrit mon adaptation (voir menu déroulant à droite sur mes infos biographiques : De l'angoisse à l'extase...)
Le racisme anti intello qui couve est des plus délétère pour ses effets ses inconséquences.

"(...)D’ailleurs, dans ce passage que je relève sur l’ouvrage de l’hystérie, il est dit que les troubles dissociatifs pourraient trouver le terrain clinique de la conciliation et même de la réconciliation, entre la théorie traumatique et la théorie du conflit interne, entre Janet et Freud. Je pense en effet, comme le soulignent si bien ces deux auteurs Allen et Smith, que si Freud et Janet avaient collaboré afin de mieux appréhender l’essence de cette entité, au lieu de polémiquer sur l’expression d’un sens ambigu, nous n’en serions pas rendu pas où nous en sommes, dans cette spéculation. Car de fait, presque identiques, ces sens qui se jouent davantage, en gradations d’intensité, beaucoup plus qu’antagonistes, dans ces termes – inconscient –subconscient- , auraient sous une connotation déjà, à l’évidence d’une communauté intrinsèque de sens, pris une acception moins équivoque, et limitée, comme ce terme en est réduit dans ces deux appellations verbales (...)"

Maurice Castello

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