lundi 15 août 2016

Alors c'était comment cet anniversaire ? CINÉ : Jason Bourne, la recette du baba au rhum, LIVRE : la main de Tristan Olivier Steiner

Déjà c'est à 62 ans que je me rends compte que j'ai 60 ans et que je suis à la retraite et que j'ai déjà vécu comme plusieurs vies au travers des messages que m'ont laissé mes amis si diversement répartis dans le temps et surtout au carrefour de ces vies multiples qui m'ont portée : le quotidien les études toujours inachevées le bureau et le théâtre et mes envies d'aller plus loin avec des artistes rencontrés au hasard  : de l'amitié, du désir de faire ensemble quelque chose pour continuer à se voir, d'écriture des lettres, des petits mots échangés, des films, des pièces qu'ont se refait, qu'on épluche sans fin et dont on s'affuble comme références, qui nous ont aussi avec certains, éloignés séparés comme s'il nous avaient trahis. Il y a des morts dans tout cela...
Le 13 août : Tout à l'heure à la terrasse d'un café qu'on aime bien un couple s'est installé avec un large paquet ils l'ont même confié au garçon car ils ne savaient pas où le poser ; c'était un baba au rhum... On a sympathisé et le monsieur, s'appelle Gilles Nicolas, il m'a dessiné sa recette, sur une carte postale représentant une de ses œuvres, une tête de singe quel joli signe et cadeau, à l'origine il est sculpteur et pas pâtissier. Il m'a souhaité pour demain un bon anniversaire. Son amie jolie aux yeux tendres, m'a montré la bouteille de rhum, il ne faut pas prendre du rhum Negrita... 
une tête de singe qui interpelle

la recette du Baba au rhum

une fiat panda aux gentes et aux coussins roses



une photo donnée par une amie : Viviane Perelmuter cinéaste de rêve

la plus grosse glace, je n'avais jamais osé la choisir parfums : yaourt, agrumes, mangue et citronnelle
le square Saint-Lambert, mon jardin

au cinéma Gaumont-Convention
au restaurant de quartier son menu apéro kir mûre, escargots, puis gigot pommes grenaille, et café gourmand.
le 14 août : l'après-midi 
C'était vers 16h au Square Saint-Lambert, les enfants jouaient au foot ou faisaient de la trottinette, les femmes après avoir rangé tous les restes, ustensiles du pique nique, dansaient, l'une d'entre elles, se filmait et moi je n'ai pris qu'une photo lointaine ; une autre jeune femme m'a interpellée : vous nous avez filmées ? - non j'ai juste pris cette photo parce que j'aimais bien.... - on voit nos visages ? - Non j'ai juste pris une photo parce que j'aimais bien... - l'ambiance, mais alors Madame, il faut aller en Martinique...
Après on est allés au cinéma voir Jason Bourne ah je vous entends déjà, un peu, mais le jour de son anniversaire, on a envie de le partager avec quelqu'un, avec lui, mon Chéri. J'ai été des années seule, à tanner mes amis pour faire quelque chose avec moi, le jour de mon anniversaire, à cause que j'étais retardée en matière d'anniversaire, celui des enfants uniques, à cause de l'époque, la classe socio-culturelle : ça ne se fêtait pas,.. et à contrario plus tard, à cause des groupes, des troupes de théâtre où les metteurs en scène eux  le fêtaient ; donc j'ai mis des années à accepter l'idée que certains de mes amis s'obligeaient... à me fêter !? à me réparer... 
Parce qu'ils mettaient toutes les obligations, dans le même sac : la visite à l'hôpital comme l'anniversaire des amis célibataires. Ils sont bien contents que je sois "en couple" depuis... Moi, aussi-

Mais revenons à Jason Bourne on a été partagés on en a même discuté avec d'autres spectateurs en sortant, moi sur la non crédibilité de Vincent Cassel dans "l'atout". Et puis sur la longueur et surenchère des scènes d'action. Pourtant sur le début à Athènes c'est très fort, pourtant Matt Damon, vieilli est encore plus vrai, et avec les autres acteurs comme Tommy Lee Jones. Et le plus décevant c'est le prévisible du scénario. Pourquoi je ne supporte pas Vincent Cassel parce que son jeu est immuable et m'est insensible. Il n'y est pour rien, si je l'ai vu débuter avec Pascal Demolon au théâtre et que j'ai trouvé toujours Pascal Demolon bien plus crédible dans les rôles de méchant. Et donc je me venge avec effet rétrospectif. Il n'y a pas prescription, depuis la Haine ! 
Je retiens une chose ce film engage des réactions, pousse à se parler, qui sait peut-être à cause de cette phrase : "Si tu sors des écrans, tu vis."  écrans sous-entendus ceux des nouvelles technologies, d'Internet, du Cyber-monde qui impliquent une surveillance généralisée.



Et le soir ? le Resto du quartier, j'ai mal choisi mon plat, mais mon chéri s'est régalé, et il n'y avait pas de baba au rhum et nous n'y avons rencontrés personne, comme la veille au soir lorsque nous n'y prenions qu'un verre...

Et après et maintenant j'attends le 18 août car c'est la rentrée littéraire et Olivier Steiner,(un rêve que la rencontre de ce jeune homme lorsqu'il voulait être comédien) sort son troisième livre : La main de Tristan et c'est un livre qui par ses premières lignes, les seules que j'ai encore lues puisqu'il parait demain, ont tout changé de la distance entre les êtres et pas seulement avec les humains, c'est sa quête à ce jeune homme éternel, donc je lui ai dit,  4 jours après mon anniversaire, j'achète ton livre.

mon post sur FB rapport ces 4 pages : Mickey du Sélect, un animal digne, que je connaissais beaucoup mieux que Patrice Chéreau, mais beaucoup moins que toi, tellement toi, ces premiers pages, de tes larmes retenues, à ton fou rire suspendu... J'ai lu avec la loupe sur ma tablette car je n'arrivais pas à zoomer trop impatiente de chaque mot...car "pudique, secret" tu sais rester sur une ligne de crêtes, qui nous murmure à tous et au dessus de gouffres qui donnent le vertige.

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