lundi 12 février 2018

Paddington 2 et Jusqu’à la garde et un livre d'art... sur Nicolas de Staël

Comme j’ai besoin de tirer un trait ou de tourner la page, je vais souvent au cinéma, il parait que les images lavent le foie, m’a dit un ami, je vais au cinéma en attendant mieux et je suis allée voir Paddington 2 et Jusqu’à la garde. J’aimerai vraiment savoir à propos des films d’animation pourquoi dans les versions françaises, les doublures sont accordées à des acteurs tellement connus que ça squeeze tout. En plus contrairement aux acteurs dont la profession est la synchronisation, ils ne savent pas y faire et donc en regardant le film, je voyais sans arrêt la tête de Guillaume Gallienne, conteur, lecteur, mais pas du tout l’ours Paddingtton. 
À part cela c’est assez réussi et au bout d’un moment on croit à tout... au mélange de livre féerique, au mélange cake et sucreries anglaises, à la famille Brown et à ses voisins,  à ce Londres là, au méchant magicien... qui "oublie d'être méchant tellement le comédien Hugh Grant s'amuse à interpréter un cabotin"... c'est pas moi qui le dit mais la critique de Télérama

Jusqu’à la garde est un film d’une justesse probante mais qui ne prend pas partie et qui ne répond pas aux questions que je me pose  à propos du couple et de la violence faite aux femmes. La justesse de jeu des adultes et de l’enfant est sidérante ; l’intensité, la tension sont au maximum et nous sommes forcément un peu voyeurs en étant adeptes de cinéma, en choisissant cette fiction. C’est faux mais c’est vrai à commencer par cette scène où Léa Drucker embrasse et réconforte son fils et la caméra est placée de chez la voisine d’en face qui regarde, la porte de l’appartement est ouverte, la police est là et elle va la refermer, la porte. Cette scène m’obsède depuis plusieurs jours. C’est quoi l’entraide ? la frontière entre l’indifférence et la discrétion ? Quelle attitude de voisinage adopter quand on sent  près de chez soi : un dérapage violent, on craint la blessure émotionnelle comme une contagion.
Le montage du film, est sans la moindre complaisance, racolage ou musique soulignant les événements.
L'art, les peintres non figuratifs, l'art abstrait reste fermé, quelquefois difficile d'accès et jeune je voulais avant tout être différente, cultivée, lucide, même et surtout si par mon émotivité je m'empêchais de réussir aux examens. Continuer à apprendre, aller aux expositions, et l'émotivité sert dans ce domaine car sans autre explication, vous vous sentez happée par certaines oeuvres, même d'un petit format, immobilisée à regarder, puis à sentir la vibration de la couleur et c'est par ce peintre là que j'ai commencé à oser la couleur dans mes habits, faire se juxtaposer le rouge et l'orange.
Il s'est suicidé  alors qu'il était reconnu, mais amoureux fou d'une femme qui se refusait à lui...
https://www.facebook.com/groups/342046849609442/?multi_permalinks=345017669312360&notif_id=1518361416145540&notif_t=group_highlights&ref=notif
http://www.nicematin.com/faits-divers/retro-fou-damour-le-peintre-nicolas-de-stael-se-suicide-le-16-mars-1955-a-antibes-80418

Je vous ai choisi deux reproductions mais rien ne vaut la rencontre de l'original, car même dans les plus belles éditions d'art, la reproduction aseptise, met l'oeuvre encore plus loin de soi et surtout ce n'est pas la même émotion, comme toujours neuve à chaque regard, comme vivante et c'est peut-être pour cela que des hommes sont capables d'acheter des fortunes, un tableau et non pour le placement financier. Je pense à quelqu'un comme Gérard Depardieu qui laisse les tableaux qu'il a acheté au sol les uns derrière les autres en changeant celui qu'il place devant, il ne veut pas les "exposer" et qui disait dans une interview, qu'il avait senti quand un de ses tableaux(de ceux placés derrière) lui avait été substitué.


1 commentaire:

Kostorn a dit…

Je veux vraiment recommander un tel site pour que les films puissent y être regardés https://filmstreamingvf.bz/ J'aime, peut-être pour vous il y aura plus qu'une option appropriée