jeudi 13 février 2020

L'extraordinaire voyage de Marona

L’extraordinaire voyage de Marona, une chienne de vie du début jusqu’à la fin, film d’animation très imaginatif au début très déconcertant sans fausse pudeur sur l’amour, la vie, la mort, les animaux de compagnie. Il y a des passages très beaux, l’acrobate funambule, la mère célibataire qui vit avec son vieux très vieux père, sa petite fille et un chat. Les dessins sont d’abord aussi inhabituels pour un film d’animation que lorsqu’on retourne voir un film muet en noir et blanc, il faut du temps pour s’y faire mais là, on va vers un dessin futuriste, coloré, si coloré qui se délie, se conjugue, se délite : les voitures ont des mâchoires, les êtres humains ressemblent à leur mouvements, ont leurs couleurs qui les dessinent : cheveux bleus, ligne rouge sur fond orangé, plus que gris et noir....La petite chienne est la voix de la narration (un peu sourde au doublage français)elle comprend tout mais sans la moindre concession à la niaiserie. Certes toute la tristesse de cette petite chienne batarde abandonnée plusieurs fois, n’est pas évacuée et ca c’est beau ! On rit aussi mais
à des instants justes, par exemple sur l’enfermement des enfants chez leurs parents.... C’est un film ouvert sur nos comportements, notre déraison avec les animaux de compagnie et surtout notre incapacité à être heureux, oui des humains, alors qu’ils ont déjà tout pour ça, aux yeux de ce petit chien noir et blanc qui lui a la truffe en forme de cœur pour respirer ....
L’odeur de son humain
C’est un film roumain, je dirais même plus, singulier et international, futuriste avec plusieurs graphistes et ne craignant pas les « chocs de styles ».Ce n'est pas un film que pour "enfants" ou alors pour tous ceux qui ont été enfants et puis... qu'en ont-ils fait ?
Je vous ai copié photographié tout le dossier « enseignant » un petit bijou...et tout au bas de cet article je vous ai mis la bande annonce vidéo, bien-sûr !

Anca Damian étudie à l’académie du théâtre des arts du cinéma de Bucarest où elle obtient un diplôme en cinématographie et un doctorat en art, cinéma et médias. Après ses études elle travaille comme réalisatrice, scénariste productrice pour plusieurs documentaires et comme directrice de la photographie pour deux long-métrages et de nombreux documentaires et court-métrages.
En 2008, elle écrit, cop
roduit et réalise son premier long-métrage, Rencontres croisées, une histoire à plusieurs niveaux de lecture qui enthousiasme notamment le critique Jay Weissenberg de Variety, le film est sélectionné dans de prestigieux festivals internationaux tels que Busan, Chicago, Goa, Cottbus, Göteborg et Rome.
En 2011 elle écrit, produit et réalise son premier long-métrage d’animation Le Voyage de Monsieur Crulic, salué par la critique internationale. Ce récit aux accents kafkaïen, à la fois autobiographique et expérimental, est sélectionné dans plus de 250 festivals. Le film reçoit plus de 35 prix internationaux, parmi lesquels le Cristal du long-métrage au festival international du film d’animation d’Annecy.
En 2013 elle réalise Un été très troublé tourné en langue anglaise avec un casting international : Kim Bodnia Jamie Sives et Ana Ularu. Cette coproduction roumaine suédoise tchèque et britannique porte un regard innovant sur un triangle amoureux pirandellien.
En 2015 au second long-métrage d’animation, la montagne magique, continue d’asseoir son style graphique innovant au service d’un sujet poignant. Cette histoire de Don Quichotte en Afghanistan est le second film d’une trilogie entamée avec Crulic. Présenté en avant-première à Annecy est en première internationale au festival international de Karlovy Vary, le film est sélectionné dans plus de 60 festivals...Il obtient 11 prix.… Anca Damian est la première réalisatrice à recevoir en 2016 le Audencia Award décerné par Eurimages, ce prix distingue les femmes ayant le courage d’embrasser une carrière de réalisatrice inspirant les générations futures et leur montrant le chemin à suivre.
En 2018, sa dernière réalisation en prise de vue réelle Moon Hotel Kabul est présenté au festival international de Varsovie, où elle reçoit le prix de la meilleure réalisatrice. En parallèle son dernier court-métrage d’animation The Call voyage dans plus de 40 festivals internationaux, parmi lesquels Annecy Toronto et Sundance, où il remporte cinq prix.
La même année Anca Damian reçoit le Mirada International Award décerné par la New Directors Platform Au festival international du film de Madrid, en tant que « créatrice totale », « véritable monument » et « inspiration incontestable pour les jeunes réalisateurs ».




1 commentaire:

Anonyme a dit…

Elle savait voir la beauté chez les autres, même lorsque la personne elle-même ne la voyait pas. Et c'est le but https://frenchstream.onl du film...