samedi 19 janvier 2008

La Nuit nous appartient dans la nouvelle salle anciennement Paramount rachetée par Gaumont...



La Nuit nous appartient dans la nouvelle salle anciennement Paramount rachetée par Gaumont...

pourquoi je souligne et cite ces distributeurs...


Parce qu'à force de voir des vidéos à la maison , je ne m'attendais pas à retrouver une joie, celle d'aller au cinoche, de voir dans une salle avec rideau, un film, plus de 15 jours après sa parution, un film en VO avec jusqu'au projectionniste qui masque les pubs en oubliant de remonter le rideau rouge, vous savez ces rideaux rouges là, avec des paniers de petits plis...

Et après il nous a fait poireauter le projectionniste, pour le film... il était allé prendre un café pendant les pubs... La nostalgie juste ce qu'il faut.

Et après tout le monde était bien disposé, on a vu le film, on n'a plus entendu une mouche voler. Les respirations étaient harmonieuses, les têtes toutes enfouies dans leurs épaules leur fauteuil.

Et je suis sortie hagarde, j'ai pleuré ensuite à gros sanglots, pétrifiée de froid alors que nous sommes en plein redoux comme vous le savez...
L'effet catharsique s'est produit avec retard quand je suis revenue seule dans le métro.
Mon ami était là mais il rentrait sous la pluie à vélo, la nuit. Un bon moyen de rester chacun de son côté accroché à son seul film.

Nous avons aimé nous ne sommes presque rien dit, mais nous nous sommes promis de le revoir en vidéo.

Joaquin Phoenix a du Marlon Brando ou du Orson Welles, acteur.

Sa façon de marcher, une larme...

Et le réalisateur est "un allumeur de réverbères", c'est un rythme, une lenteur à plusieurs niveaux des couleurs sombres, des intérieurs et ma peur si forte alors qu'aucune complaisance est faite à la violence. Coppola, Eastwood.

C'est vrai dans ce film pour Bobby (Joaquin Phoenix) tout allait si bien un nouveau nom une vie de fêtes et d'argent une histoire un amour fort sensuel sexuel et pas brutal deux personnes qui s'entendent avec ce qu'ils sont leurs familles leurs origines leurs compensations leur bêtise leur lâcheté la vie quoi un enchevêtrement de hasards qui font dire que tout va bien puisqu'on gagne beaucoup d'argent.
Les idées la légalité le sordide on en a une vague idée on entend des choses mais tout chabite alors bon, à quoi bon ! Et puis tout se dérègle et alors quoi il faut mieux choisir...
Ce film n'est pas du tout une apologie de l'ordre c'est un tissu un écran donné aux tragédies sociales à la beauté d'un cinéma qui infuse lentement.

Depuis le film de Jacques Audiard : De battre mon cœur s'est arrêté, je n'ai rien rencontré d'aussi proche et d'aussi lointain.

Mais Graig, il a une façon de maquiller le noir en couleur un bref instant. L'histoire d'amour n'est pas importante elle a sa place c'est tout. Et pourtant, quand il reçoit son diplôme à l'américaine devant toute l'institution de la police, il pense la reconnaitre dans l'assistance et ce n'est pas elle, cela pourrait être elle, pourquoi quand on s'aime tant on s'aime si mal au point de quitter l'autre quand il choisit enfin sa vie...

Vous le verrez ce film (critique du Monde) j'en suis sure pour des tas de raisons l'affiche, les acteurs, la fille et vous verrez vous y penserez longtemps après, et pas seulement parce que c'est aussi une histoire de frères... parce que les dialogues, mais parce qu'il vous aura appris quelque chose sur vous-mêmes.

Robert Duvall voilà aussi un acteur qui vieillit bien, je crois que c'est sans réfléchir que je choisirais les films où il joue.
Ses ruptures, ses colères sont à vous faire frémir totalement.

En vieillissant j'ai aimé les albums de photos et je me demande si je ne vais pas préférer le cinéma au théâtre.

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