samedi 28 avril 2012

Michel Fau : Récital emphatique à voir au Théâtre Marigny, salle Popesco et Olivier Steiner : Bohème, son roman, édité chez Gallimard, collection blanche, à lire

Video postée par Olivier Steiner sur mon mur FB : La diffraction de Michel Fau
Je n'ai qu'un mot : Merci !
Et après avoir vu cette vidéo,vous n'avez pas envie d'en savoir un peu plus... sur son nouveau spectacle, sans désolée ! cette chanson : Je t’aime de Lara Fabian. Car là, vous l'entendez et vous le voyez se préparer, devant la glace être maquillé, un instant qui reste magique malgré toutes les expériences. Mais le ventre du spectacle du Rond Point : "L'impardonnable revue pathétique et dégradante de Monsieur Fau" http://www.arte.tv/fr/3581080,CmC=3252928.html
vous l'avez raté quel dommage....
Michel Fau connaît tous les sérails, les cloisonnements culturels économiques passés et contemporains, avenirs ?! il ne faut pas exagérer, mais certes il est plus visionnaire que d’autres….
Et il s'en moque impertinemment des sérails mais pas de l'art et de la singulière "diffraction" que ce passé impose au jeu de l'acteur. Il vous laisse toujours une fenêtre grande ouverte sur la culture et l'art. L'Art on peut le connaître et en jouir et savoir que ce moment éphémère fond comme neige au soleil. La majorité du public ignore la partie immergée de l'iceberg tranchant du moment T au théâtre -car chez Michel Fau il y a l’élégance de la facilité apparente : ici et maintenant.
Ce n'est pas être arrogant mais aujourd'hui il faut beaucoup de talent pour leur mettre un doigt sur la bouche, à ces donneurs de leçons. Il ouvre son encyclopédie du théâtre de l'Opéra ne juge personne et nous et me réchauffe le cœur devenu glacé.  Il n'oublie pas son époque qui voue tant d'écoute aux humoristes.... Il délivre l'histoire du théâtre, ouvre le catalogue des jeux de tous les genres, des modernismes étiolés qui s’empilent. LA CLEF DE SES SONGES d'acteur, il vous la prête pour un soir.
Et Olivier Steiner qui a été son élève fait la même chose avec l'art du Roman, il n'oublie pas le quidam qui a vu de la lumière et qui passe par là.... librairie ou théâtre. Mais Olivier Steiner, il sait presque tout parce qu’il travaille lit discute échange tout le temps et sait faire le vide pour se concentrer, quoiqu’il en coûte pour écrire. Et sur ce qui a été fait sur ce qui se fait ? Oui c’est pas si immense….
Et quand ils s'adressent à leur Art l'un d'acteur et de metteur en scène et l'autre d'écrivain ou de metteur en ondes, d'ateliers de créations radiophoniques, ils sont exigeants, très exigeants, quitte à se brûler les ailes, tellement qu’elles sont ouvertes à la diffraction des feux de la passion.
Et pour eux deux la vie bien-sûr, comme pour chacun, qu’il soit footballeur ou acteur, n'a pas toujours été Bysance Rose ou cool.... et on se fait du fric sur leur dos mais tant pis y aura toujours des gens pour les traiter d’arrivistes car ils ne sont pas fils de, ou passés par la case : riche, universitaire… Ils ont du cœur à l’ouvrage et des mains…. Et de la capacité à jouer. Ils ne se plaignent jamais car les figures de proue quand elles se plaignent c’est que d’avoir un matin, un petit bouton sur le nez. Car derrière eux il y a des enfants, un public innocent…..
*Aux Bouffes du Nord dans la 1ère version : vidéo et photo

 et un lien vers une critique sur Culturopoing de la dernière version en train de se jouer jusqu'au 23/06, très exhaustive mais avec quelques piques, banderilles comme si une certaine jalousie frisait le papier, et comme dirait Michel Fau  : il faut prendre le tout, le bien et le mal c'est vendu avec.... et la vie n'en demeure pas moins passionnante. Le sublime côtoie le sordide. Viva les bouffons, hors de ma vue les courtisans surtout que les grands acteurs tels que lui, savent lire entre les lignes, entendent les sous-titres d'une image : gare aux flatteurs, aux mesquins méchants, aux cyniques....

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