lundi 2 avril 2012

"Journal d'un corps" de Daniel Pennac -mes "essais" de corps et pourtant c'est un homme et d'aujourd'hui Et autres Photos Ciboulette mis en scène par Michel Fau le printemps prochain à l'Opéra Comique


 Je dirais que c'est "un arbre de vie" avec fin,  que le journal du Corps de Pennac....
Le corps est un peu en vitrine cela change, le corps nu, c'est une belle histoire, c'est construit intelligemment, on comprend peut-être un peu trop par moments, ce que l'auteur a voulu faire : un recueil d'essais d'aujourd'hui... un bouclé tapissé main, à la Montaigne.  C'est comme un peu fabriqué tronqué, mais ça m'a apporté à moi, parce qu'aussi c'est un livre d'un père à sa fille. Et puis en même temps c'est l'histoire de "Mona et moi". Ça tombe pile-poil dans ma vie. C'est un peu idéalisé comme d'un ami "véritable", qui m'aurait laissé ce roman pour m'aider à supporter toute la vie. Ce livre prêt à porter aux gens qu'on aime. Et puis j'entends la voix de nez de Pennac(que je suis allée écouter au Théâtre du Chien qui fume à Avignon) derrière tout cela, quand il dit "Mona et moi" mais là, c'est la mienne...  de voix quand j'écris ces mots bousculés. Trois fois que je refais tout cet article, page après page, ligne à ligne, j'ai lu ce recueil.
Merci Daniel... J'espère qu'un jour tu écriras aussi bien d'une relation d'homme à animal ! Bref actuellement sur tout, il faut apparaitre comme un fauve sans échec, ni ratées, des maladies ah ça oui... on ne peut rien y faire : certifiées par l'Ordre de la Médecine, alors qu'on a jamais marché autant à côté de nos pompes...funèbres
Pennac nous dit que nous sommes tous des corps et c'est déjà ça de tangible. Ce livre est tombé à pic Je m'identifie à  un chat pour me rassurer au minimum... et je suis du signe astrologique du Lion, alors cette photo qui a été choisie par mon ami (il a beaucoup d'amis, un peu moins des véritables, comme nous tous) Olivier Steiner sur son blog : le mot et la chose, pour dénoncer la démagogie de notre époque.....

Je viens de finir ce livre et j'ai pleuré,  été touchée comme de lire la vie de quelqu'un qui m'est devenu familier, palpable, caressant alors que je ne peux m'imaginer à quoi il ressemble, que je ne le connaitrais jamais, que je ne pourrais pas devenir son amie. Mais comment dire ce n'est pas un personnage de fiction comme les autres. Le kaléidoscope du temps n'arrive pas à me donner une image fixe de lui.  Et puis c'est dans ses relations à ses proches que j'ai été la plus sororale. Quoique ! une image, celle de ces planches anatomiques asexuées d'écorché humain que l'on trouvait dans le milieu des vieux dictionnaires, va me tenir la main pour longtemps, j'espère sauf accident, trou de mémoire, genre Gouffre de Proumeyssac, jusqu'à mon dernier souffle.




 

" 75 ans, 1 mois, 28 jours                       Mardi 8 décembre 1998

Quelques jours avant la mort de Tijo, j'ai téléphoné à J.C., son "meilleur ami". Sur le plan de l'amitié Tijo fonctionnait avec des catégories juvéniles.) Le meilleur ami m'a répondu qu'il n'irait pas voir Tijo à l’hôpital ; il préférait garder de lui l'image de sa "vitalité indestructible". Délicatesse immonde, qui vous abandonne tout un chacun à son agonie. Je hais les amis en esprit. Je n'aime que les amis de chair et d'os."

 

 Ciboulette de Reynaldo Hahn bientôt..... ouf ! attendre il va falloir attendre la saison prochaine le printemps.... avec entres autres Bernadette Lafont et Michel Fau et le chanteur Jean-Claude Saragosse





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