mercredi 26 juin 2013

Courez-y ! On n'arrête pas le théâtre sous prétexte qu'il fait -enfin- chaud... Festival à Paris l'étoile du Nord. Les Barbares, les Loups grâce à eux sont encore loin de notre Cité....

 On n'arrête pas le théâtre à Paris, quand la grande fête est à Avignon... On n'arrête pas le théâtre parce qu'on aime les auteurs morts et les auteurs vivants... On n'arrête pas le théâtre afin de réunir spectateurs fidèles et nouveaux venus, artistes reconnus et ceux en devenir... ON n'arrête pas le théâtre, 7ème édition du festival de la compagnie estrarre.
Et cette année je ne vais pas à Avignon...ni au festival In

ni au festival OFF, où je ne reverrais pas l'importance d'être Wilde... de cette année au Théâtre du Balcon, mis en scène par Philippe Person dans une adaptation de Philippe Honoré.... avec de vrais acteurs, à la ville comme sur scène, avec des acteurs professionnels, Anne Priol, Emmanuel Barrouyer et Pascal Thoreau.
Mais revenons au festival de l'Etoile du Nord bien moins cher et d'une qualité certifiée garantie...
pas pour consommer de la culture et rester tel quel comme lorsque nous consommons et nous nous isolons davantage derrière nos écrans de toutes les tailles... et "les plus" maxi, mini selon
 la dernière mode.
Tout le programme

 Commet vous le dire ce Festival est un vrai festival qui vous permet de trotter de galoper dans votre tête et pas seulement où vos pieds et vos idées vous mènent tout seul, à l'école, au boulot, à l'isoloir, au sport, au pôle emploi, en prison, en soirée.... de la naissance à la mort. Pour se saouler de théâtre subversif et exigeant de tous les auteurs qu'on aime et avec des créations originales par exemple pour le spectacle d'atelier d'élèves de Lyon et Grenoble, une pépinière....
Pour 26 €, prix du pass  vous pouvez tout voir? mais qu'attendez-vous pour franchir le pas,
Nathalie Feyt : LE 5/7/13
AU PROGRAMME DU FESTIVAL


JE DIS NON

DE FATYM LAYACHI

THÉÂTRE

LES 24, 25 ET 26 JUIN À 20H45





Je dis non, spectacle mis en scène par Fatym Layachi, est une mosaïque du refus. En empruntant les mots de grands auteurs et en leur donnant vie sur scène dans la bouche de deux comédiens, la jeune metteur en scène conjugue la force de la littérature aux ruptures du quotidien.

chouette un homme des mille et une nuits... sur la photo

ANGELO, TYRAN DE PADOUE


DE VICTOR HUGO - MISE EN SCÈNE JULIEN KOSELLEK

THÉÂTRE ET MUSIQUE

DU 27 JUIN AU 14 JUILLET

DU JEUDI AU SAMEDI À 20H45, LE DIMANCHE À 15H





« Montrer ces deux femmes, qui résument tout en elles, généreuses souvent, malheureuses toujours (!) rendre la faute à qui est la faute, c'est-à-dire à l'homme, qui est fort, et au fait social, qui est absurde. » V.Hugo, préface d'Angelo, tyran de Padoue.

Ne m'ont donc guidé que mon amour pour les femmes et ma haine du fait social. Et ma passion pour la musique populaire, omniprésente dans ce projet. Julien Kosellek.

Quel prologue et la femme que je suis vous le garantis...
Cet homme, le metteur en scène Julien Kosellek transcende la rencontre avec l'auteur, la musique par son pianiste en position centrale sur scène et ses comédiens dont les deux femmes l'une chante Laura Clauzel et l'autre pas, mais toutes deux, sont extraordinaires comédiennes. Comme si la pièce coule de source. Les acteurs sont tous de présence demesurée et légère, on rit on a peur et pleure comme dans un Tarantino et aussi un peu du Hamlet d'Ostermeïer, rien n'est laissé au hasard.

 La musique est si importante pour faire passer toutes les tyrannies. La musique interpénètre cette histoire.
Le seul problème c'est que je vais devoir revoir à la baisse, les 2 précédents Angelo que j'ai vus, tous trop réalistes historiques, même si le 1er Angelo était interprété par Michel Fau et le second mis en scène par Philippe Person.

Ce festival est du meilleur millésime le tout, vous avez le droit avec le pass pour 26 €de voir et revoir tous les spectacles... Ils n'ont pas beaucoup de moyens mais restent libres à la marge, ces artistes là, et ouvrent à un large public leur fête du théâtre, tout en gardant leur exigence.

 CRITIQUE http://toutelaculture.com/spectacles/theatre/angelo-tyran-de-padoue-la-mise-en-scene-passionnante-de-julien-koselek/
Padoue tremble sous les pas de son Podesta. Tyran tyrannisé, Angelo se confesse à sa maîtresse, la comédienne Tisbe (déchirante Laura Clauzel) des sbires de Venise, de sa femme qu’il jalouse sans l’aimer. Éperdument éprise de son Rodolfo, Tisbe se laisse compter fleurette de peur de voir sa tête entre les pieds d’Angelo, ivre de vengeance et de haine. Comme par un effet domino étrange et envoûtant, on découvre que le Rodolfo a lui même sa belle, que l’épouvante, ou la peut-être « la pitié dangereuse », pour reprendre le titre de Stefan Zweig, l’amène à se laisser aimer sans un mot. Ainsi se tisse le début d’un imbroglio des plus mouvementés, passionnel et secoué d’innombrables soubresauts, que redore une mise en scène passionnante.




Une diva « empailletée », grossièrement recouverte d’un manteau de faux vison, la main sur un piano, nous accueille de sa voix à la fois langoureuse et piquante reprenant « It is a man world ». On craint déjà le pire lorsqu’elle est rejointe par un Angelo, costard noir, nœud papillon dégrafé, et basket d’un blanc claquant. Mais très vite, nos yeux s’illuminent devant une interprétation touchante, ou le tyran, n’est autre qu’un mafieux torturé, sa maîtresse, une comédienne, aux prises avec une réalité intemporelle, celle de la condition féminine. Les sbires ne sont autres que des caïds revanchards. L’idée peut sembler réductrice, loin des élans emphatiques mais elle répond surtout à l’impératif hugolien, de mélange des tons et des genres, d’art total, miroir sans prétention d’une société hétéroclite. Sans pour autant verser dans un réalisme trop sentimental, la pièce se sert de ses costumes pour revêtir le drame parfois ampoulé d’une actualité qui se fait dès lors indubitable.



Les éclats de rire, et les moments de peine sincère envahissent tour à tour la salle, attendrie par un jeu des plus remuants, de la belle et navrante Viktoria Kozlova, dans la robe de la tant convoitée Catharina, ou de l’indomptable et transperçante Laura Clauzel, qui a su rendre grâce et justice aux sublimes rôles féminins hugoliens. La prose passionnée, entrecoupée de morceaux de musique soul, résonne dans la salle, dont l’attention silencieuse contraste le dynamisme bruyant et survolté de la scène, de la salle tout entière investie de toutes parts par la petite troupe inépuisable.



Une mise en scène attachante qui se veut une déclaration d’amour attendrissante, à la musique populaire et aux femmes, à leur fragilité et à leur courage, dont le créateur Julien Kosellek semble partager plus d’une passion avec Hugo, dont le texte parfois affadi, retrouve une nature vibrante et touchante."



Visuel:(c) photos Fatima-Ezzahrae Touilila





PAR LES MONTAGNES


UN FILM DE LISE BELLYNCK ET FRÉDÉRIC ASPISI

SAMEDI 29 JUIN À 19H30





Par les montagnes fait un état des lieux de la vie en Champsaur, une vallée des Hautes-Alpes. À mille mètres d'altitude, certains modes de vie sont en voie de disparition. Ceux qui habitent là, enfants, adultes, vieux témoignent.

ne le ratez surtout pas c'est mieux que bien
 et d'un homme et d'une femme réalisateurs ensemble
  et le Champsaur est si beau dans leurs images son et sous leur peau, mais pas seulement....   VOISINS VOISINES

OFFRE SPÉCIALE VOISIN - VOISINE



PASS (6 spectacles + 1 film + 1 concert) : 20€(au lieu de 24€)

ou 8€ par spectacle (au lieu de 14€)

Sur présentation de votre carte ou sur réservation au 01 42 26 47 47




EXPOSITION - VERNISSAGE LUNDI 24 JUIN À PARTIR DE 18H30

ROOM 324 DE MIRANA ZUGER

COMMISSARIAT - ARIANE CLOUTIER

DU 24 JUIN AU 14 JUILLET 2013





Room 324 présente certaines pièces graphiques inédites et singulières de l'artiste croato-canadienne Mirana Zuger.


une femme araignée
Entrée libre - Ouverture du mardi au dimanche de 14h à 18h et les soirs de représentation



INTERVIEW PARTIE 1 - INTERVIEW PARTIE 2





et hier j'ai vu cela
LES 2 ET 3 JUILLET 2013 MARDI ET MERCREDI À 20H45

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UTOPIES !

ATELIER DE CRÉATION DIRIGÉ PAR STÉPHANE AUVRAY-NAUROY


le spectacle des élèves de Stéphane : conservatoires de Lyon Grenoble, une création collective, les textes contemporains semblaient tellement incarnés, qu'on les imaginais auteurs... La mise en scène, une plume d'ange, les accompagnait sans les brimer. J'avais envie de me saouler pour oublier mon âge qu'ils sont bien meilleurs que nous, que moi. Un des acteurs de puissance et de gestuelle me faisait penser à JQ Chatelain. Il y en a un autre qui m'a laissée bouche bée, 2 textes un improvisé et l'autre de la poésie pure et dure : Pessoa. Incroyable on comprenait et déambulait avec lui avec ses mots. Quel équilibre rythme et énergie.... Les acteurs de Stéphane sont incroyables.



Si ma nièce voulait vraiment faire du théâtre c'est là que je l'enverrais, je sais, je l'ai déjà dit.

Une révolution.

message trouvé sur FB  le 5/07
"18h00. On clean le plateau pour "la vie des termites" à 19h30 et "Angelo tyran de Padoue" à 20h45 ; entre 2 coups d'aspiro on trouve un souvenir de "Utopies"

THÉÂTRE / 2H15





Ils ont 20 ans et ils tentent de faire entendre leurs utopies, politiques et théâtrales, leur folle désespérance et leur immense besoin de croire.



« Chacun, là où il se trouve, est dans la lutte entière. Car chacun doit agir comme si la lutte entière ne dépendait que de lui. Il doit avoir en lui-même l'idée qu'il participe à quelque chose qui le dépasse de beaucoup et qui concerne toute l'humanité ». Edgar Morin



Photo Sacha Gutbraut


Avec les élèves des Conservatoires à Rayonnement Régional de Lyon et de Grenoble  : Chloë Astor, Florent Barret-Boisbertrand, Caroline Blanpied, Myrtille Borel, Michaël Comte, Marion Couzinie, Lucas Deslevaux, Chloë Giraud, Charlène Girin, Pierre Laloge, Colin Melquiond, Asja Nadjar, Tom Porcher, Maxime Roger, Thomas Tressy - Lumière François Dupont - Production Collectif Bis.


du 2 au 6 juillet, du mardi au samedi à 19h30
La vie des termites
de Maurice Maeterlinck
adaptation, mise en scène et jeu Eram Sobhani
sous le regard d'Edouard Liotard
création lumière Xavier Hollebecq
production La nouvelle compagnie

En se penchant sur la vie des termites, on croit saisir les signes d'une puissance occulte et souveraine qui règne en maître sur leur existence. Une puissance qui règne avec une même hégémonie sur nos organes, nos sociétés, nos destinées... et leur vie nous devenant familière, c'est la nôtre qui devient angoissante et mystérieuse.
 j'ai réellement adoré et je voulais comme garder ce spectacle pour moi "trop intime" au delà de toute projection anthropomorphisme, la prestation doit on dire cela la déambulation de cet acteur auteur tant intérieure qu’extérieure comme sans lien est particulièrement impressionnante et puis aussi j'en suis restée bouche bée car il y a aussi de la dimension du conteur danseur et magicien. L'acteur que je connais et qui réapparait est d'une puissance si belle. La scéno les lumières le minimalisme sont très fins appliqués et légers. On se sent si proches comme au soir dehors quand on vous raconte une histoire avec un livre d'images auprès d'un feu de camp dépêchez-vous ce soir c'est la dernière et la jauge est petite...

"Maeterlinck (1862-1949). disait Gourmont dans Le Livre des masques fait partie des êtres "douloureux qui se meuvent dans le mystère de la nuit". A côté de l’œuvre du poète symboliste, il y a Maeterlinck observateur de la nature. La Vie des abeilles, L'intelligence des fleurs, La Vie des termites, La Vie des fourmis comptent parmi les travaux d'observation à la fois les plus stimulants et les Plus originaux sur la vie naturelle. Le succès de ces ouvrages fut immense : La Vie des abeilles dépassera les 250 000 volumes et assurèrent au poète, dans le domaine des sciences naturelles, une popularité encore plus grande que celle de Jean-Henri Fabre, au point que le biologiste Jean Rostand lui rendait en 1965 un hommage éclatant. "Dans cette Vie des abeilles, de genre inclassable comme le sont beaucoup de vrais chefs-d'œuvre, Maeterlinck nous communique, nous fait partager l'émotion qu'il éprouve lui-même devant ce petit univers que constitue une ruche. Émotion que provoquent en lui non seulement l'aspect visible, le spectacle fascinant et pittoresque de la frémissante cité. mais aussi tout ce qui fait la vie profonde de ses habitants, l'intimité de leurs mœurs. le secret des consciences séculaires que leur imposent les besoins de la collectivité et les nécessités de l'espèce. Reproduction. sexualité, parthénogenèse, rivalité des reines, soins donnés aux jeunes, discipline sociale, soumission de l'individu du groupe : sur tout cela, il médite, s'interroge passionnément... Par la vertu de son génie. Maeterlinck fera entrer dans le patrimoine littéraire un peu de l'âme du naturaliste."


les 8, 9 et 10 juillet à 20h45
La nuit la vie est moins pire théâtre et musique
de Benjamin Prioul
création de Aurélie Barrin, Joséphine Constantin, Julien Kosellek et Raphaël Rivoire
mise en scène Sophie Mourousi
musiciens Romain Martin, Yuta Masuda, Cédric Soubiron, Jean Tomas Ward
travail musical Laura Clauzel

Pour parler d'amour, pour questionner l'amour, le jeune auteur convoque tout naturellement Juliette et son Roméo, mais aussi Dalida, Michèle Torr, Brel, Nietzsche, les boites de nuit, Brassens... Dans un débordement d'énergie et de musique, il interroge notre insatiable besoin de trouver l'amour.

les 11, 12 et 13 juillet à 19h30
Don Juan de Aporia création
création de Mathieu Mullier-Griffiths
sous le regard de Stéphane Auvray-Nauroy et Alex Singer
production : kafard films

Le spectre n'a pas emporté Don Juan aux enfers. Il est vivant, terré dans le mythe et vibrant sous la peau. Il me chuchote des rapports à inventer entre les sexes. Je l'entends. La machine à désir, à répéter la nostalgie. La conscience du vide laissé. Don Juan m'a piégé. J'ai regardé en moi et j'y ai vu Elvire s'acharner avec lui sur le mouvement de l'amour.

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