dimanche 13 mai 2018

Plaire, aimer et courir vite

Au cinéma Plaire, aimer et courir vite... Oui j’ai aimé
même si c’est un peu long par moments,(les sortes d’hommages, aux lieux de dragues gays quoiqu’ils soient doux, comme ceux de promenade au Père Lachaise, de respect aux morts admirés : Truffaut Koltes...)  j’ai aimé quand même, parce que c’est un film et aussi un texte des dialogues très écrits comme au théâtre 
et sinon comme au cinéma les personnages sont très crédibles très attachants  avec de très beaux moments qu’on n’oubliera jamais grâce à ce fil affectif des personnages je dirais même plus grâce à ce fil amoureux sentimental amical. 
Certes il n’y a pas beaucoup de femmes mais celles qui y sont les deux amies amoureuses tiennent pour moi une place rarement évoquée. Je suis tombée plus amoureuse d’Arthur que de Paul quoique j’aurais très bien compris qu’il en devienne amoureux éperdu. Les instants dans le désordre comme la visite à Paris, la danse, la fin, le bain, la réunion à l’hôpital, la nuit à trois après la soulographie de Vincent Lacoste à l’hydromel, la rencontre au cinéma, la chanson d’Anne sylvestre, la dernière réunion des quatre amis bretons dans le square la nuit. Monsieur Christophe Honoré ça y est je vous ai rencontré grâce... par la grâce de ce film. Il y a des phrases des citations aussi comme celle sur « l’homme inachevé comme une lettre qu’on froisse après juste avoir écrit la date » de Koltès ; comme ceux qui n’ont pas expérimenté leurs histoires de fesses et qui seraient les mêmes que ceux qui n’ont jamais ouvert un livre ; les PD qui chialent à l’extase sur leur enfance abusée, alors qu’il y a du sublime et dans l’amour et dans le sexe... quelque chose comme cela... Denis Podalydes  est exceptionnel comme il sait l’être dans les seconds rôles, si touchant. Des phrases y en a à la pelle ... « il faut savoir saillir la beauté ».... je ne voulais en oublier aucune. Et merci pour la Tendresse... « merci pour la tendresse et tant pis pour vos fesses qui ont fait ce qu’elles ont pu.... » et aussi pour ce soin apporté à l’art de vivre au quotidien avec les autres, le petit garçon de Paul : Louis, Loulou et cette initiation aussi à la culture gay, romanesque, à la culture en général que savent distiller les amis PD, homos, pas toujours gais, mais sans préjugés de classe sociale. Sans eux, je serais restée « vierge folle » balbutiante de mes sentiments. Merci pour leur qualité d’écoute... à certains.




Image de la fin du tournage donnée par mon beau-frère 




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