dimanche 18 septembre 2011

Entre deux ils au théâtre de l'Oeuvre, une pièce qui fait du bien

Je modifie entre les photos mon message initial ce 8/10,  cette pièce va être out, sortie à la fin du mois de son théâtre de création, comme une orchidée rare qui aurait pris naissance dans notre entourage et qui pourrait rester en fleurs des mois, même dans une cuisine, mais qu'on aurait renversée pressé de passer. Vous vous dites dans le privé, ça tient des mois l'affiche, mais non allez, courrez y vite et faites un miracle parlez-en, tous les libraires et les bibliothèques qu'attendent-ils pour s'y rendre.... Imaginez dans un autre genre de théâtre, que la 1ère pièce des Djaoui-Bacri, n'ait pas eu une bonne promotion communication et qu'après un mois on les aie ligaturés. Vous imaginez, tout notre bonheur en moins....
J'avais aimé l'illusion conjugale, du même auteur, j'aime aussi ce théâtre là qui nous réconcilie à la vie, par une certaine légèreté, c'est entre le roman et le film intimiste, je vous donnerai mon avis en fin de semaine, puisque j'y vais vendredi, ça va me faire du bien. En attendant, je vous donne comme un amuse cœur... une vidéo

mon avis au retour du vendredi...
ah ! la librairie, décor de cette pièce.... je vous donne mon sentiment c'est une des personnes de la pièce, il faut féliciter le décorateur, l'auteur, s'il y a un paradis, il y a forcément une immense bibliothèque avec des chats (je sais tout le monde n'aime pas les chats) et des anges pour vous accueillir.
et ou comme aussi d'autres boutiques et ce n'est pas pour faire ma nostalgique ou en échange d'une vraie conversation, on trouve la passoire pour revenir à l'enthousiasme, les bonbons acidulés qui s'étalent sur le comptoir et une vieille bouteille de vin qui a pris son temps pour se bonifier en magasin. C'est la boutique vue des coulisses, la librairie pour tous.... la trêve entre intellos à l'improviste et les autres qui aiment lire tout simplement des romans d'amour ou des policiers...


Et dans ce contexte, il y a trois personnages de rêve interprétés par des comédiens si délicatement choisis pour "coller" aux personnages... et il y a une histoire. Parce qu'il faut des endroits pour reprendre son souffle quand on a été plus que bleui par la vie côté affectif. Parce que ça existe encore? il n'y a pas de point final à la vie affective quand on devient adulte. Non, il n'y pas que l'entreprise pour trouver son âme,  la vie professionnelle le second berceau, et le commbien faites vous ? de salaire, de pays pendant vos vacances, de bouquins ? -oui, vous vous êtes fait Proust ou Joyce.... Je ne supporte plus d'entendre : "j'ai fait la baie d'Ha Long", comme si un peuple, un pays, ce n'était pas plus long à ressentir, à digérer qu'une fiche recette de cuisine.
Dans cette pièce, je me suis sentie entre le film de Capra :"La vie est belle" ou celui de Lubitsch "The Shop around the corner"ballotée" et qui sait aussi par un film de François Truffaut....et Maison de Poupée d'Ibsen, car on est au théâtre(voir le début, intime entre rideaux nus blancs de théâtre). Mais ces connotations démontrent que je suis une théâtreuse, parce que  le jeune couple d'à côté, ils ont bien aimé aussi, ont félicité les comédiens. Et eux leur base, c'est la vie et leur amour.


Les applaudissements du public pas encore assez nombreux, puisque forcément les critiques officiels genre Télérama, Le Figaro, suggèrent d'aller voir jouer Johnny Hallyday, étaient fournis et longs longs pour que ce moment là, ne finisse pas.


Les comédiens ne chantent pas, ils jouent, rappelez-vous bien de leur nom, si vous aimez le théâtre vous les connaissez :



Lysiane Meis elle a déjà joué sous la direction de José Paul et Agnès Boury : l'amour est enfant de salaud et Jacques a dit du Feydeau et du Victor Hugo, c'est dire si elle joue bien.

Bernard Malaka comédien de Christophe Lidon. Il a joué aussi Colbert face à Claude Rich, dans le Diable Rouge et il a joué tous  Les grands auteurs Marivaux Goldoni Tchekov Hugo Ibsen Shakespeare Molière...

Éric Savin est le plus Monsieur Cinéma, des trois, quoique les deux autres vous les avez vus vous les reverrez c'est sûr à la télévision et ou au cinéma, parce qu'on ne saurait s'en passer.  C'est lui qu'on a envie de prendre dans ses bras dans la pièce à cause du rôle, certes, mais aussi à cause du comédien Je lis dans sa biographie qu'il est issu d'une famille de rugbymen, ça doit être cela...
Il a joué sous la réalisation de Bertrand Tavernier, dans L627, c'est là que je l'ai aimé la 1ère fois...
et surtout avec Xavier Durringer. Au théâtre en duo avec Zabou Breiman dans Hilda de Franck Meyer, mis en scène par Frédéric Bélier-Garcia

sur un autre blog, Rhinocéros, une critique....
Entre deux ils d’Isabelle Cote – À tire d’elle
By Delphine Kilhoffer
Published: 09/09/2011
Mis en scène par José Paul & Agnès Boury, Critique d'Entre deux ils, d'Isabelle Cote,  Théâtre,
théâtre de l’Œuvre

Rémi et Claire sont mariés depuis dix ans : lui travaille dur pour sa boîte, elle s’occupe de la maison, du jardin et de mitonner des petits plats. Un couple très classique – trop classique pour ne pas éveiller les soupçons. D’ailleurs, un petit matin, sans crier gare ni donner aucune explication, Claire plaque Rémi, la maison et son existence bien ordonnée. Que se cachait-il derrière les apparences proprettes ? Les indices vont lentement remonter à la surface au fil d’Entre deux ils, alors que Claire se réinvente une vie à Toulouse, sous l’œil curieux et bienveillant de son nouvel employeur, David, un libraire indépendant.

Cette pièce d’aujourd’hui a de quoi éveiller la curiosité, avec son écriture en demi-teinte et son regard plein de bonté – sans être pour autant gnangnan – sur l’humanité. Bien sûr, on est habitué à ses histoires où l’on devine les blessures du passé prêtes à se rouvrir, mais Isabelle Cote conte celle-ci avec une bonté et un humour attachants. C’est donc avec plaisir, malgré quelques maladresses, que l’on suit Claire dans sa quête de liberté. Car c’est bien de cela qu’il s’agit, apprendre à se connaître, s’aimer soi-même, pour enfin choisir sans contrainte.

Une vérité contagieuse

Entre deux ils est servie par trois comédiens qui donnent avec aisance corps aux personnages. Bernard Malaka est parfait en bon samaritain faussement désabusé, Éric Savin apporte la touche émouvante nécessaire à l’époux délaissé qui serait sinon imbuvable, et Lysiane Meis nourrit d’un pertinent mélange de force et de faiblesse le rôle pivot de Claire. Un rôle pivot, car en s’enfuyant à la recherche de sa vérité, elle va aider les deux hommes qui lui sont proches à trouver la leur. Être en accord avec soi-même est contagieux, semble nous murmurer à l’oreille Entre deux ils.

La mise en scène de José Paul et Agnès Boury est efficace sans extravagance. On appréciera l’élégant décor de la librairie, toile de fond et, finalement, quatrième personnage de la pièce. Entre deux ils n’est certes pas un spectacle révolutionnaire, ni dans son propos ni dans sa forme, mais c’est une comédie dramatique souvent juste et drôle, ce qui est déjà beaucoup.

Entre deux ils d’Isabelle Cote, mise en scène de José Paul et Agnès Boury, théâtre de l’Œuvre.
Avec : Lysiane Meis, Bernard Malaka, Éric Savin.
Crédit photographique : théâtre de l’Œuvre.

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RÉDACTEUR

Delphine Kilhoffer
1 Commentaire
clara
Posted September 12, 2011 at 2:00 PM
C’est un très beau moment de théâtre. Je le conseille à tous. On est comme dans une petite bulle de bonheur et d’émotion pendant une heure et demi. Les personnages sont tellement sympathiques!

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