samedi 20 avril 2013

allô, poésie... humains... ailleurs Frank Smith/Théâtre à la Cartoucherie : compagnie afghane de théâtre : La Ronde de nuit jusqu'au 28/04 comme l'expo des Mille et une nuits.... à l'INSTITUT du Monde arabe

Non mais, allô, allô, si je dis poésie... ce sont des humains... comme si les humains n'ont pas de poésie.... Et je me souviens bien de cet épure lecture de son livre Guantanamo, de cet homme épure aux cheveux gris, jeune cependant au sourire accessible et sincère il n'en fait jamais trop comme les hommes de radio répond à toutes les questions et puis s'en va...

BIOGRAPHIE
Frank Smith (né en 1968), est un producteur de radio, écrivain et auteur de poésie.
Producteur à France Culture depuis 1999 (Surpris par la nuit, Surpris par la poésie…), il y coordonne l’Atelier de création radiophonique.
Il est par ailleurs directeur-fondateur de la collection ZagZig de livres/CD, créée aux éditions Dis Voir en 2008 (œuvres de Laurie Anderson, Jonas Mekas, Lee Ranaldo / Sonic Youth, Ryoji Ikeda, Gisèle Vienne, Dennis Cooper, Peter Rehberg, etc.).
Il mène parallèlement une activité d’écriture. Il a dirigé deux anthologies de poésie contemporaine aux éditions Autrement en 2001 :
Zigzag Poésie, Formes et mouvements : l’effervescence (recueil de critiques) et Poé/tri, 40 voix de poésie contemporaine.
Plusieurs de ces textes ont été mis en scène, ou ont donné lieu à des performances et lectures publiques

Bibliographie
Paru chez Al Dante

-Gaza, d’ici-là (2013)
Paru chez d’autres éditeurs
-Pas (photographies d’Anne-Marie Filaire – Créaphis, 1998)
-Je pense à toi (Les Cygnes, 2004)
-Le cas de la dire (Créaphis, 2007)
-Dans Los Angeles (Le Bleu du Ciel, 2009)
-Guantanamo (Le Seuil, coll. Fiction & Cie, 2008)
-États de faits (Éditions de l’Attente, 2013)

Gaza, d'ici-là

Frank Smith

Al Dante

Gaza, d'ici-là est un texte inédit qui se concentre sur les événements qui ont eu lieu lors des interventions militaires menées à Gaza sous le nom « Opération Plomb durci », entre le 27 décembre 2008 et le 18 janvier 2009. Il est fondé sur une publication de l’Onu, Rapport de la Mission d’établissement des faits sur le conflit de Gaza.

Elaboré sous la forme d’une suite de récitatifs, dans l’esprit du travail poursuivi par les poètes objectivistes américains, il s’agit d’un « document poétique » : « l’art narratif n’étant plus ici de nous transporter dans un univers fictionnel mais de rapporter dans le champ poétique une archive ouvertement ouverte, prétendument impossible à l’usage » (Christophe Hanna).
Une telle poésie fonctionne sur l’effacement du poète, le refus de tout affect et de toute afféterie stylistique, afin de donner accès le plus objectivement possible aux faits, par le truchement de textes officiels réagencés et écrits autrement. Une autre façon de rendre l’information aux lecteurs.

Format : 13 x 17 cm ; 180 pages ; 17 € ; isbn : 978-2-84761-793-1.

Plus d'info ici.






















États de faits

Frank Smith

Éditions de l'Attente

« Le 15 février 2011, à Benghazi, deuxième ville de Libye, l’arrestation d’un militant des droits de l’homme provoque des émeutes et lance le début d’une guerre civile qui durera huit mois. On énonce les faits : on se fie aux phrases, on ne compte pas sur les mots. »
En agent de liaison, Frank Smith poursuit ses investigations poétiques commencées avec Guantanamo (Seuil, Coll. Fiction & Cie, 2010).

Entre une ouverture et une fermeture de texte en italique (forme de plongée dans la situation), 35 poèmes numérotés se succèdent comme autant de cas de figure d’un conflit rapporté anonymement par voie de presse. L’auteur développe une écriture à la fois critique, poétique et politique de documentaire journalistique où le « on » désincarne pêle-mêle les points de vue des différents protagonistes et englobe le narrateur comme le lecteur. La notion d’information se retrouve ici fortement mise en question : « Mais où en est-on vraiment ? ».


Format : 12 x 16,5 cm ; 88 pages ; 9,50 € ; isbn : 978-2-36242-035-1.

Plus d'info ici.
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Bonjour,

Je ne la joue pas souvent réseau d’amplification, mais si vous souhaitez comprendre un peu mieux ce qui m’occupe si fort depuis quelques années, courrez voir :

La "Ronde de nuit" qui est une création collective  du Théâtre Aftaab ("soleil" en persan) en Voyage, troupe afghane adoptée par le Théâtre du Soleil (La Cartoucherie).

Je ne vous raconte pas l'histoire. Ce spectacle splendide montre ceux qui “m’attachent” au quotidien en faisant, rire, pleurer et même penser.

La "Ronde" se joue jusqu'au 28 avril.

Pour plus d'infos : http://www.theatre-du-soleil.fr/thsol/dans-nos-nefs/article/la-ronde-de-nuit


Bises
Christian

LA RONDE DE NUIT
Création collective par le Théâtre Aftaab en Voyage

Mise en scène d’Hélène Cinque

Avec : Haroon Amani, Aref Banahar, Taher Beak, Saboor Dilawar, Mujtaba Habibi, Mustafa Habibi, Sayed Ahmad Hashimi, Farid Ahmad Joya, Shafiq Kohi, Asif Mawdudi, Wioletta Michalczuk, Caroline Panzera, Ghulam Reza Rajabi, Omid Rawendah, Shohreh Sabaghy, Harold Savary, Wajma Tota Khil

Les photographies projetées pendant le spectacle sont l’œuvre des artistes Reza et Manoocher Deghati / Webistan

 du 27 mars au 28 avril 2013
Spectacle en français et en dari surtitré



LA RONDE DE NUIT. Un hiver, quelque part en France. Un gardien et son théâtre à la charpente fragile et usée deviennent, pour une nuit, l’hôte et le refuge d’hommes et de femmes venus d’Afghanistan. L’oreille patiente des récits de ces occupants à la vie déracinée. L’abri inlassable des blessures et des douleurs. L’asile enfin, inattendu, des rêves et des espoirs que cette nuit d’éveil parvient à convoquer.

Représentations : du mardi au samedi à 20h, le dimanche à 15h
Prix des places : Plein tarif 20 € | Collectivités, Étudiants, demandeurs d’emploi 15 € | Groupes scolaires 10 €
Location : au 01 43 74 24 08 du lundi au vendredi de 11h à 18h
Réservation en ligne sur le site de la Fnac

Non ! Le premier mot du théâtre
« Ils ont pourtant une mine familière. Treize jeunes gens, qui nous regardent, avec un très léger retrait des yeux, avec une patience, qui ont de simples visages de livres. Nous les regardons et nous reconnaissons en nous une petite gêne : il faut le dire, nous ne nous attendions pas à une telle floraison – naturelle – de talents. Mais alors ?

"Afghans" ? Créatures du temps. Résumés puissants des fatalités humaines. Et nous ? Nous, nous sommes étonnés que ces "Afghans", survivants de l’interminable naufrage d’un pays lointain, nagent avec une rapide aisance dans un français vite endossé. A peine sauvés de la noyade, ils se sont au plus tôt approprié tous les outils d’un pays qui ne les imagine même pas. A leur jeune âge ils ont déjà été plusieurs fois jusqu’à la mort, ils ont perdu une vie, ils ont repris une autre vie. Ces voyages leur ont fait une mémoire extraordinairement dense, peuplée, vivante. Ça déborde de traces, là-dedans, de coups de couteau, de fusil, de téléphone, de cris de stupéfaction horrifiée, de fantômes immortels mais affreusement éloignés, de fleuves des Enfers, de neiges, de bruits menaçants, d’instants célestes. Les cœurs battent un peu plus vite. Peuple tachycardiaque, aux oreilles dressées.

Quand on vient de les rencontrer, on se sent traversés par une joie inquiète, soulevés par un enthousiasme étonné, enivrés par le goût puissant de l’humanité. Il me revient à l’idée cette pensée difficile que peut-être le malheur, lorsqu’il s’en prend à nous avec des instruments de supplice politique, nous pousse à surélever la vie, à grandir, à inventer des forces plus fortes que le mal et plus fortes que nous-mêmes. Je me souviens que c’est l’incarcération dans un pays-prison qui inspire à Dédale, le prédécesseur de Léonard de Vinci, l’invention de l’évasion, le chemin aérien de la liberté, ascension de l’homme vers la lumière sans frontière. Il y a dans chacun de nos évadés l’héroïsme modeste qui vient au secours de ceux qui, un jour, ont dit instinctivement non au massacre de l’esprit.

Et ce Non ! je ne me rends pas à la cruauté stupide et déshumanisante. Non ! Je ne renierai pas ma mère, mon père, mon frère, ma fiancée ! Ce Non ! décisif, qui prend le parti de l’amour contre la haine folle, il est le premier mot du théâtre. A peine a-t-on crié ce Non !, que s’ouvre la scène de la bataille, arène, tribunal : ce Non ! on le justifie, on le défend, on le brandit, on le nourrit d’actions et d’arguments. On est prêt à mourir pour lui, mais d’un mourir vivant, chantant. On rejoint l’immense armée des révoltés dans les siècles des siècles. Omid, Shafiq, Saboor, Said Ahmad, Asif, Farid, Tahir, Haroon, Wazhma, Reza, Mustafa, Shohreh, Arif. Ce sont là les noms du théâtre de la révolte en cette saison haletante du 21ème siècle. J’entends chacun résonner comme le titre d’une tragédie de Racine. Et chaque nom rappelle une blessure, une angoisse, des déchirements, plus d’un exil et plus d’une nostalgie. »

Hélène Cixous, 3 février 2013

Dans la presse et ailleurs sur la toile
. Fabienne Pascaud, « Beau geste », Télérama, 26 mars 2013.
. Véronique Hotte, « La Ronde de nuit », La Terrasse - n° 208, 30 mars 2013.
. Jean-Gabriel Carasso, « au Théâtre du Soleil La Ronde de nuit », L’oizeau rare, 30 mars 2013.
. Antoine Perraud, « Le rire indigné s’invente au Théâtre du Soleil », Mediapart, 1er avril 2013.
. Dominique Darzacq, « L’Asile et l’exil », Webthea, 3 avril 2013.
. Laura Plas, « L’espoir obstiné du Théâtre Soleil », Les Trois Coups, 3 avril 2013.
. Thomas Hahn, « Au Soleil pour La ronde de nuit », MicroCassandre, 11 avril 2013.


Rappel : jusqu'au 28/04
EXPOSITION : LES MILLE ET UNE NUITS À L'INSTITUT DU MONDE ARABE

Quelques trois cents œuvres permettent au visiteur d'approcher d'aussi près qu'il est possible le personnage de la sublime Shéhérazade, sans laquelle n'existeraient pas les Nuits insignes qui font l'objet de cette exposition et dont certains des plus anciens manuscrits seront montrés pour l'occasion. On suit l’ouvrage, depuis sa genèse et les origines indo-persanes qui sont les siennes, en passant parles contes arabes du Ixe siècle jusqu’à Antoine Galland qui fut l’auteur de sa première traduction dans une langue européenne. Si le texte des Nuits nous vient à l’évidence d’Orient, leur iconographie, d’une richesse proprement infinie, a en revanche sa source en Europe et en Occident.
Tous les arts, tous les genres ont sacrifié la passion des Mille et Une Nuits, du théâtre à la mode, de la musique au cinéma, de la peinture à l’opéra, de la photographie à la littérature… générant plus d’images qu’aucune autre œuvre de l’esprit serait-on tenté de penser, n’a jamais généré. Haroun al-Rachid, Shahriyâr et Shéhérazade, Sindbâd et Aladin : on retrouve là tous les personnages des Nuits et les villes qui leur ont servi de décor, dans des évocations qui empruntent à toutes les disciplines artistiques. Aujourd’hui, c’est sur le net et dans la publicité que leurs plus récents avatars prennent vie avec une vigueur intacte.
Porté par la voix des contes, aux rythmes des Nuits succédant aux Nuits, le visiteur aura accès à tous les songes, les illusions, les fantaisies et les chimères qu’a généré depuis un millénaire l’histoire d’un livre à nul pareil. Des clefs lui seront offertes, clefs qui lui permettront d’accéder à un univers que chacun croit déjà connaître mais dont personne n’a jamais aperçu la fin.
l’exposition « Les Mille et Une Nuits »  se tient à l’Institut du Monde Arabe du 27 novembre 2012 au 28 avril 2013.
HORAIRES
Mardi, mercredi, jeudi de 10h à 18h
Nocturne le vendredi de 10 h à 21h30,
Samedi, dimanche et jours fériés* de 10h à 19h

*Institut du monde arabe
1, rue des Fossés Saint-Bernard
Place Mohammed V
75005 PARIS
Tél. 01 40 51 38 38

*Shéhérazade : Féministe avant l’heure Shéhérazade effraie tant  ses détracteurs par son côté rebelle et son intelligence que par son talent à évoquer de fabuleuses aventures teintées d’érotisme.  "Face au pouvoir violent du Sultan, Shéhérazade déploie sa puissance féminine, celle qui éveille les forces de vie et de lumière, et aux fantasmes grossiers et aux idées vengeresses d’un mâle désappointé elle réplique par une superbe leçon d’amour " : Jacqueline Kelen.
A travers les contes, Shéhérazade chante un hymne à la liberté, à la création et au progrès.
Elle nous laisse un formidable héritage.  Après avoir lu les contes des 1001 nuits, nul doute que vous rêverez de devenir une Shéhérazade d’aujourd’hui.

Au printemps1994 un ami comédien auteur de sa vie de ses amours professeur de théâtre est parti en terre dans son cercueil il a voulu emporté les contes des Mille et Une nuits, que je lui ai lus pendant la fin de sa maladie : le sida. Chaque printemps j'achète des fraises en pensant à lui, Bruno Colomb des fraises des fraises et je demande à corps et à cri que l'on me fasse lire en public et à chaque fois, on me demande d'apprendre par cœur alors que l'expression est mensonge, Bruno Colomb était homosexuel, oui, et il m'appelait Shéhérazade, s'il voyait le retour de toutes ces violences homophobes... : on joue on aime avec son cœur et on apprend qu'avec sa tête, on répète des slogans. 

Quand on récite on n'est pas là on est dans le souvenir de soi apprenant les textes, et alors les comédiens sont à moitié là sur scène... ne jouent que petitement avec eux-mêmes, et il y en a de plus en plus. Ils fuient dès qu'ils peuvent en recherchant sur le sol avec les yeux "les tapis usés" de leur salon où ils ont posés les mots. Alors bien sûr ! il y a des exceptions ceux qui à force de répéter, car quand on joue vraiment : on perd le texte,  et avec leur cœur, ils interprètent toutes les notes de leurs textes et jouent vraiment. Bruno était de ceux-là, il avait la présence incarnée de tous ses rôles comme aussi Michel Fau et ainsi ils jouent(lorsque le passé et le présent se conjuguent c'est le présent qui l'emporte) avec les autres. On a joué tous les 3 ensemble dans "Il est trop tard" de Stéphane Auvray-Nauroy.....
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exiles10@rezo.net - http://listes.rezo.net/mailman/listinfo/exiles10

et pour sourire en attendant... mieux, un peu terrés chez soi, à ceux qui aiment les chats, vous verrez
exactement comment je compose  ma matinée pendant que Pascaldor... avec un chat.


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