mardi 6 mars 2018

Féminin Plurielles cinéma courts métrages

après avoir vu le film



Au 3 Luxembourg,nous étions une petite quinzaine dans la salle, aprés nous avons parlé avec le réalisateur, à peine le temps car il y avait une autre séance avec un autre film.  
Voilà ! il faut absolument faire de la pub pour ce film très bien, je suis allée le voir à la première séance,  il ne sort que dans 2 salles à Paris : les 3 Luxembourg à 14h20 et à l'Archipel à 20h : Féminin plurielles : c’est 3 courts métrages, avec mon amie Lise Bellynck dans le 1er : Douce. 
Sinon c’est trois portraits  de femmes, voir 4 (elles sont deux dans le troisième)   qui brouillent les codes, sont un hymne à la liberté d’être et d’aimer.  Il y’a des références cinématographiques Bresson dans la déconstruction du temps, des plans qui commencent et ne finissent pas, et aussi à Rohmer dans l’écriture à blanc et presque poétique des dialogues. Je voulais parler aussi des scènes d’amour féminines, d’une sensibilité telle qu’on les croirait tournées par les femmes elles-mêmes. Elles sont à la fois intenses vraies pudiques et surtout élégantes. 
Mais c’est limpide et il y a une histoire dans chacun des trois films. 
Nathalie Nathpass qui aimerait bouger le bouche à oreille, pour que tous mes amis d’ici et outre-atlantique réclament de voir ce film. Il n’est pas passé par les « canaux » classiques et il a besoin de toutes les aides pour vivre et nous faire vibrer. C’est extrêmement bien filmé et c’est urgent à voir et à revoir à cette période d’éveil, de réveil des paroles de femmes, par le plus grand nombre d’hommes et de femmes.
OBLIQUES -Entretien avec Sébastien BAILLY autour de "FÉMININ PLURIELLES"par Pierre GAFFIÉ
C'est tellement vertigineux l'analyse d'un film une mise en relief et en abime à la fois de la personnalité du réalisateur.
Le monsieur sur la photo avec le bonnet de dos c’est le réalisateur Sébastien Bailly, moi aussi je sais être pudique. 


sur Télérama

Synopsis

Hafsia, Douce, Delphine et Charlotte : quatre jeunes femmes qui cherchent à s’affranchir des limites qu’on voudrait leur imposer.

Critique lors de la sortie en salle le 06/03/2018  


Par Jacques Morice

Trois histoires distinctes pour quatre portraits féminins. Non, ce n’est pas la Kelly Reichardt de Certaines femmes, mais Sébastien Bailly, un jeune cinéaste français qui pose un regard singulier sur le rapport des femmes à leur corps, sur leur manière de s’épanouir hors des normes. Une infirmière à l’hôpital, rêveuse et solitaire, est de garde la nuit, dans un service où des malades sont dans le coma. L’un d’eux a un livre de poésie posé à côté de son lit. L’infirmière lui en lit des pages. Echauffée par sa lecture, elle en vient à se caresser, en profitant de la main de l’homme. Au bord de l’onirisme ou du fantastique, cette histoire audacieuse mêlant le sacrilège et la cérémonie secrète rappelle le cinéma de Brisseau — on y retrouve d’ailleurs Lise Bellynck (La Fille de nulle part).
Autre récit, plus cocasse et plus âpre à la fois : la rencontre amoureuse entre une photographe allemande venue à Tulle pour un reportage et une adjointe au maire. Sur fond d’hommage historique à un massacre ayant eu lieu dans cette ville en 1944, le cinéaste tisse avec autant d’audace que de tact une variante voluptueuse du « rapprochement franco-allemand ». Dans l’histoire la plus forte, le personnage portant le hijab, incarné par Hafsia Herzi, pourrait être perçu comme prude, soumis, victime. Sébastien Bailly ruine ces préjugés avec un naturel et une élégance exemplaires. Il fait de cette étudiante en histoire de l’art, qui prépare un examen autour du tableau d’Ingres La Grande Odalisque, un modèle de femme hardie, sensuelle et conquérante, qui défend une conception originale de la séduction.

avant d’avoir vu le film

Chers amis, le film "Féminin plurielles" de Sébastien Bailly sort en salle mercredi 7 mars. C'est un long-métrage réunissant 3  courts-métrages ; dans l'un d'eux, je joue le rôle de Douce.  Mais c'est la trilogie qui fait sens plus encore car comme le dit Serge Kaganski (Les Inrockuptibles) : " Ce qui unifie ce tryptique, c'est la précision et la délicatesse du regard de Sébastien Bailly. "
Et c'est dans toute la France : akwaba !
Lise Bellynck
Les Inrockuptibles
Féminin plurielles - Sébastien Bailly
Contre leur milieu, des femmes affirment leur liberté. Un regard juste et délicat. 
C’est toujours une épiphanie revigorante que de voir éclore un cinéaste. On ne savait rien de Sébastien Bailly, mais après vision de ce Féminin plurielles, on est certain de tenir un observateur élégant et subtil du féminin.

de la part du réalisateur pour une rencontre au Cinéma L’archipel et aussi au 3 Luxembourg et en région à Brive 


oui bien-sûr qu’on se voit le 19, 
avant j’irais voir les courts-métrages : triptyque -ah oui je me souviens bien maintenant de Douce (un des trois) j’étais venue à la projection c’est un très beau film Douce c’est normal qu’il resurgisse ! comme après sa prime jeunesse, sa première vie, se souvenir d’un court alors que depuis, j’en ai tant vu de longs, 
Je crois à la renaissance qui se perpétue, ce n’est jamais fini...
ce sera bizarre, c’est toujours bizarre de voir ses amis sur 
un grand écran comme si cela, sacralisait, attestait, soulignait 
leur disparition de l’amitié réelle. 
Au théâtre c’est différent, ils sont là en vrai, en chair et en os,  aux saluts ils recommencent à nous sourire, on peut penser après les retrouver, continuer la vraie vie, aller boire un verre au moins... avec eux, le deuil affectif, artistique, le compagnonnage disparu, envolé, l’abandon est repoussé jusqu’au lendemain. 
Le cinéma c’est un peu plus cruel, c’est comme retourner 
dans la maison de quelqu’un après sa mort et se heurter à un fantôme. 
La chaise vide, la boîte à couture, le béret accroché, le tiroir à photos, le chat assis sensible aux vibrations du son, regardant la porte d’entrée. 
Mais avec toi, comme dans le ciel avec les étoiles à les regarder, toute l’ellipse de leur vie reste forte de toute leur brillance, d’un espoir, d’une autre vie possible, d'une vie à côté de laquelle on est passé qui sait à cause de l'amour d'un clandestin, d'un voyageur inconsolé, insatisfait éternellement, bâtard, adultérin (j'aime ce mot dont je n'ai jamais bien compris le sens), adolescent... 
Je divague...

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