dimanche 28 octobre 2007

Lettres au silence : suite et fin/les beaux textes.../Revue de presse, les dernières... c'est déjà passé !!!

Les dernières lettres, mes lettres au silence sont à peine nées qu'elles sont muettes, détruites par leur nature même : le secret, le blog, mon blog ne doit pas devenir un instrument d'introspection ; mais j'avais du chagrin, ne vous inquiétez pas j'en ai encore... j'ai frôlé la désaffection.
Alors donc c'est l'effet du trop plein ; MOURIR VITE, c'est le sujet du matin à la radio, cette semaine, à cause de la Toussaint... le prix 3000 € les obsèques, et comme dirait une de mes meilleures amies : "Quand les amis meurent, je suis de mauvaise humeur..." voir de méchante humeur, tout parait si désuet mécanique dans cette vaste parodie, foutaise, foutoir..... nos cérémonies mortuaires.

Mais revenons à la Culture dans la Presse... Monsieur Jean Rochefort dans le Monde du 26/10 à propos de ses choix, de son spectacle Entre Autres, déclare son amour pour les textes d'Harold Pinter, son admiration pour Madame Delphine Seyrig (je sais que Philippe Noiret était très proche d'elle, alors j'ai imaginé qu'elle avait tous les hommes à ses pieds et qu'elle n'en humiliait aucun) il dit aussi :"Je n'aime pas ce qui est trop humide ou gluant dans les sentiments".


J'en ai déjà parlé, d'aller voir : Entre Autres, mais au cas où vous ne seriez pas fidèle abonné à ce blog, au cas où vous ne m'auriez pas encore ajoutée à la liste de vos favoris ! je vous le rappelle, c'est au théâtre de la Madeleine.
Il dit aussi Jean Rochefort"le rêve du théâtre populaire de Vilar a été le rêve de notre génération." Voyons, voyons de quelle génération je suis ? et Olivier Py ?

À propos d'Olivier Py, il y a un autre article dans le Monde : Le tourbillon Py à l'Odéon, ce que ça me fait rire, sa fulgurante ascension. C'est comme dans son spectacle d'ouverture : Illusions comiques à l'Odéon, comme son personnage qu'il interprète, il fait la "Une" l'auteur de théâtre, à l'origine jeune homme provincial, élève comédien du Conservatoire, des deux plus grands quotidiens qui publient, qui font et défont la culture... Le Monde et le Figaro...
Lui ne change pas il est généreux obstiné et poète visionnaire. Il avait une revanche à prendre, certes mais sur lui-même.

Je vous cite pour le plaisir ce qui est dit à propos de Michel Fau : "(...) et, surtout, Michel Fau. Sorte de combinaison entre un onnagata - ces acteurs travestis du théâtre japonais - et Jacqueline Maillan, clown tragique portant en lui toute une mémoire de l'humain, la composition de Michel Fau en Tante Geneviève en tailleur rose bonbon, traversant toute l'histoire du théâtre de la tragédie au vaudeville, est désormais culte. Il y a de quoi. "

Michel je l'ai bien connu, il était lui aussi au Conservatoire, j'y allais en auditrice, assister au cours de Pierre Vial, introduite par une autre amie excellente comédienne mais beaucoup moins reconnue : Catherine Piétri, qui était, est toujours mon amie. Il jouait "chez Molière" le rôle d'un paysan, et là déjà j'étais morte de rire et j'ai dit à mon amie Catherine, il faut absolument le connaître...

Le théâtre populaire, j'en étais là avant mes habituelles digressions nostalgiques, non ? - oui mais pas pour les raisons attendues... Michel, il a toujours voulu réconcilier le théâtre de boulevard, et le théâtre des grands textes. Il avait horreur du théâtre masqué convenu bourgeois. C'est un clown baroque élégant et farce provocateur dépassant toutes les limites attendues du public. Alors me direz-vous il ne risque pas de jouer avec Claude Régy, s'il le contraint à trop de formel ? Régy ce n'est pas du théâtre bourgeois...

C'est extraordinaire d'amadouer des grands comédiens, bien des metteurs en scène s'y sont cassés les dents. Toujours dans le Monde on parle de Klaus Maria Brandauer, à Berlin dans une Pièce de 10 heures de Schiller montée par Peter Stein : Wallenstein ; "Brandauer appartient à une race qui se fait rare : celle des monstres sacrés, ces comédiens dont la seule présence défie les lois de la Scène. Son nom compte pour beaucoup dans le succès de la pièce. Le spectacle affiche complet....."


Il ne faut pas avoir peur des grands textes Shakespeare Racine Molière, de la poésie de l'alexandrin les chemins semblent minés et pourtant les félicités, la diversité, l'adaptation, les choix, les retours sont infinis...

À propos de Molière ce sont les dernières à l'Odéon, d'un marathon Molière : Le Bourgeois, la mort et le comédien, jusqu'au 27 octobre; et c'est 10h de spectacle que vous pouvez voir en intégrale. Molière si j'osais je dirais que c'est l'autoroute de Jeu pour un comédien.

Shakespeare se joue in extenso : toutes les pièces au Théâtre du Nord Ouest, on m'a parlé de:
"Antoine et Cléopâtre", de William Shakespeare, au Théâtre du Nord-Ouest, aux
dates suivantes :

Novembre
Samedi 10 à 20h45
Samedi 24 à 14h30
Mercredi 28 à 14h30

Décembre
Vendredi 7 20h45
Samedi 15 14h30
Jeudi 20 17h30
Vendredi 21 14h30
Jeudi 27 17h30
Vendredi 28 14h30
Samedi 29 14h30
Dimanche 30 14h30
Lundi 31 15h00

RÉSERVATIONS 01 47 70 32 75


Et au Lucernaire, je vous ai bien informé que la Pèlerine Écossaise de Sacha Guitry mise en scène par Philippe Person
Tarifs sur ce site Ticketac.com :
15 € au lieu de 30 € (Catégorie unique / places assises numérotées)

Le samedi soir :
20 € au lieu de 30 € (Catégorie unique / places assises numérotées)

+ frais de réservation : à partir de 2.8 €

... que La pèlerine écossaise était prolongée au Lucernaire jusqu'au 4/01 et à la Cinémathèque (ne passez pas l'animation)"l'évènement" est mis sur tous les films de Guitry

Cinéma, je te délaisse, à peine, que ferais-je sans toi...


Je suis allée voir Paranoïd Park c'est très dur, j'étais si fatiguée que j'ai dû fermer mon esprit, un peu m'endormir. C'est sur le crime et la culpabilité d'un jeune homme. C'est sur la matière même du cinéma : le son les images, leur osmose et qu'en reste t-il du sujet ?
Cela m'a fait un effet différent d'ELEPHANT . Comme après je ne tuerais point de Kieslovski je ne savais plus ou me foutre, ou comme pour les premiers films d'Haneke : Bennix vidéo, et j'y étais seule, plongée en soi en notre époque de garanties... comme à un enterrement.
Et en plus ces enfants sont tellement beaux... Anges déchus, on ne risque pas de les oublier.
Merci monsieur Gus van Sant.
A propos de ce dernier, il y a aussi une rétrospective à la Cinémathèque.

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