dimanche 11 novembre 2007

Avant et après la fin...des petits trésors. Bas et hauts. Amour quand tu nous détiens...Vidéos livres




C'est un petit trésor de notre famille d'amis (film de Xavier Hollebecq entre autres créateur lumière dont je vous ai souvent parlé) qui date de l'avant publication possible des vidéos sur ce blog... et que j'avais remisé dans mon grenier informatique.
-Il est temps ?
-c'était pour le nouvel an 2007, mais ne serait-ce pas aux instants les plus difficiles, qu'il faudrait dans l'année 2007, se remémorer ses espérances.

Ce mois de novembre, je sais je l'ai déjà dit, il y a comme un trop plein de chagrins décès, un hasard, certes ! Mais c'est un passage délicat que celui des grandes marées, du changement d'heure, du solstice à l'équinoxe, c'est la fin de l'automne et c'est aussi le meilleur moment des couleurs orangées rouges ocre orangé des feuillures. Il faudrait voir les forêts de mélèzes à la montagne après un grand chagrin et voir des enfants, des parents débordants d'attentions à donner ; et la magie de la petite enfance élargie de tous les possibles ; les premières histoires d'amour, poésie en reflux... ; revoir les films de Charlot ou de Jacques Tati.
Revoir le film, juste celui qui vous contient tout entier et vous fait pleurer "hoqueter" disait Olivier Py dans une interview sur le cinéma. Pour lui c'était "ORDET" de Dreyer. C'est un film à miracle d'une beauté, inexplicable.

Le film qui me contient et qui me fait pleurer systématiquement voir à la musique du générique de départ, c'est "La double vie de Véronique"de Kieslovski, "Le festin de Babette" de Gabriel Axel ne serait pas loin -mais je ne l'ai pas vu autant de fois- "Violence et Passion" de Luchino Visconti "Cris et Chuchotements" d'Ingmar Bergman "Un ange à ma table" de Jane Campion "Bagdad Café" de Percy Adlon et après voilà ça ne s'arrête plus...

Comme quoi cette culture, sublimée, vous offre méditations, replis, élégance, introspection et solidité. C'est important un édredon pour rêves abandonnés, amitiés perdues, amours non déclarés. Je le crois aussi mais vous l'avez compris, au moment d'être orphelin veuf ou dernier... d'une famille d'un groupe d'amis d'un couple, d'une fratrie, d'un amour filial inversé... d'une mère ou d'un père qui perd son enfant. Mais ce n'est pas suffisant ? bien-sûr puisque c'est à la fois inhumain et c'est aussi la vie, il faut se retourner pour certains s'oublier dans une dépendance passagère : marcher ranger nettoyer étiqueter débarrasser et aller voir loin et en revenir.

À propos de films il y a une scène un long plan séquence dans "les fils de l'homme" d'Alfonso Cuarön ,que je vous offrirais bien. Si je l'avais en vidéo. Imaginez, un monde de ghettos, de guerre civile, où il n'y a plus d'espoir de transmettre la vie et soudain quelque part un bébé parait. Il y a une séquence, où ils passent dans une ville en guerre en ruines, sur le chemin les armes des mutins, les cris, les cadavres, tout semble prendre son sens enfin ; et sur le passage de l'enfant, tous les fusils se taisent.


C'est un autre petit trésor, comme quoi, il faut faire son ménage dans les dossiers informatiques, vous remarquerez ce film là, il est tout à fait artisanal, c'est celui pris sur le vif par mon chéri, c'est un film familial,
à voir et à revoir. Tiens on vient de passer un coup de fil aux amis, eux deux vont se marier en mai, alors qu'ils ont un grand fils de 17 ans et une autre amie de mon chéri est enceinte à plus de 40 ans de son premier bébé... à + de 40 ans. Faire son deuil du désir d'enfant... à ce sujet entre autres, j'ai aimé la fin du livre L'ÉCHAPPÉE de Valentine Goby (sans prix littéraire), car c'est un résumé de trois rêves possibles... que devient-on jeune femme démantelée ?

Pour finir sur les livres je ne sais plus si je vous ai déjà assez parlé de l'auteur critique acerbe de la société américaine Philip Roth, il vient de sortir une œuvre de fin : un homme, ni autobiographique ni posthume,
et je vais courir l'acheter, car cet auteur m'a toujours tenu compagnie aux automnes de ma vie.
Je pensais que c'était lui qui avait écrit un si beau livre sur son père... mais voilà il va falloir ranger toute ma biblio, car c'est introuvable, dans mon"impitoyable" mémoire : pas même le titre pas même l'auteur...

Depuis longtemps je me tourne la tête, avec cette question, que dire aux autres, plus jeunes ou pas, au sujet de la rencontre amoureuse, et comment ?
Je ne puis que vous donner mes graines toutes picorées ou mes petits cailloux blancs plus résistants, car chacun sa route ses traces et son diapason, mais il faut se laisser troubler et dire et se déclarer. Se sentir responsable à 100% de son histoire. Un essai peut devenir une erreur mais pas un échec. Et pourtant il en faut combien de temps pour se défaire d'un premier chagrin qui vous descend, vous relie à vos fantômes, hantises. Ça parait banal, mais il faut en parler, ne pas hésiter à se faire aider par un psy, psychologue ou psychanalyste. Celui qui vous convient et qui vous fait avancer.

Les psys paraissent quelquefois tout détenir dans nos sociétés mais ils savent aussi réparer tous les défauts d'écoute. À l'adolescence, on a souvent en quête d'indépendance (l'indépendance disent-ils les psys n'est pas l'autonomie et se paye très cher), on a souvent de très bons amis auxquels vingt fois par jour on peut téléphoner pour raconter sa vie.
Mais après, bien après, les histoires de couple et d'intimité ne se rappellent plus, ne se racontent pas.
-C'est dommage ?
-Non, c'est délicat.

Je pense que trouver une épaule, une main, une dédicace délicate et passagère, n'est pas trop difficile, mais il faut oser, voir quelquefois, demander de l'aide à des gens inattendus, collègues voire même un responsable. Chef ou pas, homme ou femme, de rang hors les rangs, de la famille élargie ou pas ou prou et pas seulement.
Au cas où il n'y a person ... allez voir un psy, dispensaire hôpital de jour, c'est urgent avant de passer à la violence contre soi ou envers les autres. INTERNET EST UN ISOLANT, un éditeur, il n'écoute ni ne comprend, les forums ne sont pas des rencontres une entente. Un travail sur soi ne peut pas être qu'unilatéral à certains moments excessifs, destructeurs de la vie.

Surtout ne pas se contenter des parents, des frères des sœurs, car là quelquefois les dés sont pipés. Les enfouisseurs de mystères peuvent aussi y mettre la confiance en soi, s'ils sont au trop près impliqués en voulant bien faire, ils vous isolent...à vie.

-Mais se retirer du monde, se reposer du regard des autres, c'est indispensable ?
-Oui mais pas d'y retomber, pas de s'y recroqueviller, car alors l'envol, le re-déploiement devient tellement difficile.

Bon j'arrête là, je ne suis qu'une vieille raccommodeuse de bas...

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