mardi 13 janvier 2009

Gertrude, le cri et Le cas BLANCHE-NEIGE de HOWARD BARKER

TOUJOURS oui je sais à l'Odéon avec deux actrices prodigieuses....le premier :
Anne Alvaro et Francine Bergé
je reproduis l'article et l'alerte adressée par une autre actrice non moins prodigieuse mais plus jeune... Céline Milliat-Baumgarter....
et c'est pareil je suis en retard pour d'autres liens... et des photos mais comme moi vous êtes des voyageurs sur Internet...

sur "les Échos"
GERTRUDE (LE CRI) De Howard Barker
La tragédie de l'extase
[ 12/01/09 ]
Une tragédie moderne détonante, magnifiée par une grande mise en scène.
Mise en scène de Giorgio
Barberio Corsetti, avec Anne
Alvaro, Francine Bergé,
Luc-Antoine Diquéro.
Durée : 2 h 30. A Paris,
Odéon-Théâtre de l'Europe
(01.44.85.40.40), jusqu'au
8 février.
Etre ou ne pas être... Là n'est pas la question. Hamlet n'est qu'un second rôle dans la pièce d'Howard Barker. La tragédie est ailleurs. Dans le cri de sexe et de mort que pousse Gertrude, la mère du prince, quand son amant Claudius tue sous ses yeux, avec sa bénédiction, son mari, le roi. La suite du drame n'est rien d'autre que l'exaltation du désir des amants ; une quête sanglante pour retrouver le paroxysme de l'extase, que la reine atteint seulement quand elle frôle l'abîme, quand se conjuguent amour, mort et trahison. Les rois sont des pantins mus par leurs passions, leur obsession de l'anéantissement. Le moralisme d'Hamlet ne résiste pas à ce feu dévorant.
Le concept de « théâtre de la catastrophe » théorisé par le dramaturge anglais a dû être perçu au premier degré par le public d'outre-Manche, lors de la création de « Gertrude (Le cri) ». S'attaquer ainsi au patrimoine shakespearien... « shocking » ! Le public français sera sans doute moins déstabilisé « a priori » par le spectacle donné à l'Odéon. Il n'en sera pas moins perturbé, « mis en danger » comme le veut Barker - voire rebuté - par un texte volontiers obscène, qui passe du lyrisme poétique au trivial, du drame au comique de l'absurde. Mais ce cocktail n'est-il pas l'essence même de la tragédie ? Celle, sans concession, que veut ressusciter Barker, fuyant le politiquement correct, l'aimable, le « divertissement ».
Grands effets

On peut ne pas être convaincu entièrement par la pièce, et goûter cependant un superbe moment de théâtre. La mise en scène de l'Italien Giorgio Barberio Corsetti est un modèle d'intelligence. Faussement minimaliste, elle combine sobriété du décor et grands effets, respecte le texte et le magnifie. La scène paraît presque infinie, plongée dans un noir profond. Des rails sinueux précipitent murs blancs et armoires de la reine. Un arbre jaillit de la terre, un autre du ciel. Un cimetière apparaît dans un jet de terre, puis disparaît - littéralement. Les robes de la reine volent au vent mauvais. Le jeu de miroir géant de la scène finale touche au génie.
Les comédiens jouent cette partition délicate avec une technique hors pair et un engagement total. Anne Alvaro, belle, cruelle et fragile, est Gertrude... et le cri. Elle ne joue pas - elle est la tragédie. Une autre grande comédienne lui donne la réplique : Francine Bergé (Isola, la mère de Claudius), animée d'un feu pervers et désespéré. John Arnold fait de Cascan un irrésistible majordome brechtien. Luc-Antoine Diquéro campe un Claudius douloureux, drogué de désir. Christophe Maltot (Hamlet) et Cécile Bournay (Ragusa) forment un « petit couple » moraliste parfait. « Gertrude (Le cri) » n'est sans doute pas un spectacle facile, mais c'est un grand spectacle.
PHILIPPE CHEVILLEY

et le mail en direct de Céline...
"Bonjour à tous,
Je joue du 4 au 20 février dans ce cas Blanche Neige, et je suis ravie.
Au plaisir de vous y voir!
Céline Milliat Baumgartner."

"LE CAS BLANCHE-NEIGE DU 4 AU 20 FEVRIER A L’ODEON THEATRE DE L’EUROPE
Blanche-Neige est un « cas »…
Howard Barker utilise la structure du conte des Frères Grimm, la tord, la façonne différemment, et fait de ce matériau immémorial une écriture d’aujourd’hui. Fasciné par l’univers des contes, Frédéric Maragnani s'est employé à l'inscrire dans un univers étrange, décalé et coloré, où le son fait sens et où les mots sont comme une partition musicale. Il présente aujourd'hui cette création à l'Odéon – Théâtre de l´Europe dans le cadre du cycle consacré à Howard Barker."

Mise en scène : Frédéric Maragnani
Avec :
Céline Milliat-Baumgartner, Christophe Brault, Laurent Charpentier, Marie-Armelle Deguy, Jean-Paul Dias, Isabelle Girardet, Patricia Jeanneau, Émilien Tessier, Jérôme Thibault
Administration : Joachim Gatti / contact-travaux.publics@orange.fr
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