samedi 10 novembre 2012

par les montagnes : film artistique de lise bellynck & frédéric aspisi : prochaine projection à la Maison du Parc National des Écrins le 28/12/2012



À la salle polyvalente de Chauffayer, on se demandait bien pourquoi, il y avait tant de monde, ce vendredi 9 novembre. Plus de place sur le parking et il a fallu rajouter des chaises et des gens arrivaient encore après le début… le début de quoi ? De "par les montagnes", le film de Lise Bellynck et Frédéric Aspisi*, un film artistique (pas un documentaire) qu'attendaient nos montagnes et tous les gens de la région qui y avaient participés de près ou de loin : les enfants, les personnes âgées, les voisins. Mais aussi des spectateurs de Marseille, de Grenoble, de Paris, etc. Entre les montagnes et le public, il s'est passé comme quelque chose, un souffle, le vent, les nuages qui courent sous la peau. Le public a applaudi fort et longtemps parce qu'il savait qu'il allait y repenser encore après, qu'il allait les regarder autrement les montagnes. Et dès le samedi 10 novembre à 17h, pour l'Assemblée Générale de Cinévadrouille, une nouvelle projection. Et encore le 28 décembre à la Maison du Parc National des Écrins à la Chapelle-en-Valgaudemar. Et encore le 1er mars à la maison du parc national des écrins de la chapelle-en-valgaudemar (et là si je ne mets pas les majuscules, c'est pour que vous, sentiez, que c'est à vous de voir…)

*Frédéric Aspisi, faisait du théâtre avant et avec Lyse Bellynck, aussi.








Sur FB :(remanié pour ici) C'est le lieu du tournage. Ces photos ne donnent pas les impressions minima de ce qui nous a retenu "par les montagnes" entre ciel et terre avec les gens qui parlent, qui tempêtent, mais qui se déplacent pour voir une projection d'un film-car ils sont physiques les gens du Champsaur) un court métrage de 45mn, qui n'est pas un documentaire, mais un film artistique... d'amour, il n'y a que cela, on est bien d'accord ! Mais justement c'est un long travail d'un an, la trace dans la neige, l'ombre sur les glaciers d'encordés, les nuages qui se forment : où ? les silences, l'invisible quand on passe du froid au chaud, les vieilles mains et des mouches qui tournent autour du temps, la formation des nuages, la veine d'un enfant qui court sous sa peau comme la fonte des glaces sous le soleil. Le cinéma c'est des images et du son.
Et si je kiffais les nuages plus que tout au monde, à regarder passer les "clouds". J'étais avec Pascal , avec Sophie qui s'occupe de festivals de cinéma de femmes Méditerranée, avec Lise, avec Frédéric, avec plein d'autres gens du Champsaur, avec Monsieur Pelissier.... avec les enfants, les voisins, le boucher, Nathalie qui vend des pizzas.... une autre Mariane qui vend des agneaux et des olives hiver comme été ; avec Pénélope j'ai regardé Crin Blanc en mangeant du chocolat et des caramels, et maintenant je ne suis plus là-bas, comme à chaque fois cela me rend infiniment triste, c'est pourquoi je n'aime pas quitter Paris. Car quand je quitte Paris, je mesure l'éloignement avec lequel je suis de certains amis. Mais aussi, prés d'un élément fort comme la montagne des Hautes Alpes ou la mer qui rentre dans les terres par les abers, je me sens comme renaître.
Et puis juste avant d'aller à cette PROJECTION, de prendre notre train, la nuit d'avant exactement, j'ai rêvé,  j'ai rêvé du film que j'allais voir, mon amie avant le montage définitif m'en avait comme donné un avant goût, un première mouture en DVD, et déjà, je m'étais appropriée certaines des images. Dans le rêve j'avais peur de ne pas toutes les retrouver et d'être obligée de leur en parler. Mais non, je n'ai pas eu à le faire car j'ai tout retrouvé, c'est cela aussi le cinéma... et bien-sûr d'autres choses aussi. Comme un nuage au dessus de ma tête depuis s'est formé...

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