samedi 12 octobre 2013

En vrac Alexandro Jodorowsky : La dansa de la realitad /MARIE RAYMOND vers Wanda/un doc TV France 5 sur Arlette Laguiller : Respect/ Daniel Duval est mort et je veux le marquer car je l'aimais beaucoup/ Dupontel arrive et on l'attend un peu.... beaucoup.... passionément


Sarah Gandillot Journaliste spécialisée en spectacle vivant
au Huffington Post
ce journal a ciblé mon blog et m'a adressé par mail cet article, et je les en remercie, je suis comme nommée faisant partie de leur communauté. Ainsi les nouvelles méthodes de marketing liées à celles des nouvelles technologies réussissent où a échoué la révolution de 68. 
comment vous dire c'est un des spectacles dans lequel j'aurais aimé joué avec une des metteurs en scène que je préfère. Le film Wanda c'est le film que nous préférons ensemble Pascal et moi avec un couple d'amis comment dire, véritables.

A propos de 68 vu s/France 5 un documentaire Empreintes à 0h05 s/Arlette Laguiller "moi ou nous, c'est pareil..." et toutes ces années 68/70 des combats de la Banque, un documentaire diffusé soit à une heure tardive mais qui incline à un profond respect.  



C'est un peu comme quand, (j'adore cette expression) je vais au Lucernaire,  comme hier soir, quand au ciné, la salle est pleine, que sur l'écran il y a le dernier film de Alesandrito Jodorowsky, la danza de la realitad, s/ Télérama(attention cette critique enthousiaste fait plein de rapprochements alors que ce film est avant tout étrangement singulier : spiritualité  esthétisme -fraicheur maladresse invisible du jeu d'où la sincérité qui ne suscite pas l'identification mais le retour en soi- ésotérisme et érotisme s'y mêlent), un film pour moi qui colle à moi alors que... je n'ai rien de déraisonnable et pas trop des souvenirs chiliens) avec après l'incroyable acteur en son fils Brontis Jodorowsky (il a des allures de Nicholson dans ce film où il joue son grand-père, vous me suivez. Oui comme les femmes sont voluptueuses(l'actrice qui joue la mère chante tout son texte :  diva prêtresse, mère généreuse est unique) et qu'il y a quelques Freaks, invalides, monstres du cirque : ça rappelle Fellini, un peu court...
Brontis Jodorowsky nous a donné après la projection, un débat plein de vie, de vérité, un débat intelligent sur le film, sur la vie, sur ici et ailleurs en l’occurrence le Chili et comment ils ont fabriqué ce film avec -comment dire, une certaine dette morale d'un producteur Michel Seydoux après l'échec de Dunes, il va y avoir un doc intitulé Jodorowsky Dunes qui va sortir, et puis les économies d'Alesandro et puis tous les figurants volontaires et bénévoles du village de son enfance.....  Un film fabriqué selon un artisanat artistique et libre qui respecte profondément le spectateur et qui nous donne en sortant une pêche absolue, hors les époques et les styles les références, un Ovni digne de la plus belle sciencefiction.

Je me dis que c'est comme le futur film de Dupontel, 9 mois ferme, un ovni lui de comédie,  avec oHé oHé MICHEL FAU et bien sûr Albert Dupontel Sandrine Kiberlain que j'aime bien et avec Isabelle Hupert que je n'arrive toujours pas à aimer... malgré de très bons films et de très belles interviews reportages....

Ce matin il était là sur France-Inter : Albert Dupontel avec sa dignité qui force au respect et il espérait que son public qui vieillit un peu comme lui sera quand-même un peu  là... J'y serais 




Dupontel il dit qu'en tant que réalisateur on est tellement le nez sur le film qu'on ne se rend plus compte des réactions possibles, si c'est drôle et il s'arrange toujours pour passer des extraits  à une autre occasion, genre doc sur le cinéma, à un vrai public et se glisse dans la salle

Daniel Duval un des acteurs auteurs les plus séduisants et inquiétants et lucide planté là,
également réalisateur aussi, le temps des portes plumes, il est mort et il a été comme éclipsé, et si l'ombre à côté des projecteurs lui convenait, il avait le même âge que Patrice Chéreau,  je ne l'ai appris que ce samedi matin à cette émission que j'aime tant jusqu'au générique, on aura tout vu..


"Vers Wanda", petite perle de théâtre

"Wanda. Barbara Loden. Supplément à la vie de Barbara Loden. Vers Wanda.... Vous êtes perdu. C'est bien normal. Car la mise en abîme est vertigineuse. Reprenons depuis le début. Au départ, il y a Barbara Loden, réalisatrice, femme d'un seul film et épouse d'Elia Kazan. Ce film, unique, s'appelle "Wanda". Introuvable aujourd'hui, il en est, bien évidement, devenu culte. Sorti dans les années 70, inspiré d'un fait divers lu dans la presse par Barbara Loden, il raconte l'histoire de Wanda, une femme qui plaque femme et enfants pour suivre un bandit violent et acariâtre, Monsieur Denis, auquel elle s'accroche, et se raccroche alors qu'il la maltraite. Un îlot d'espoir, aussi précaire soit-il. Pourquoi Wanda suit-elle cet homme ? On ne le sait pas, elle non plus, qui se laisse mener, guider, passivement mais semble étrangement, dans cette situation absurde, trouver une explication à son existence. Pendant quelques jours, sa vie a un sens. Jusqu'à ce que Monsieur Denis meurt lors de leur braquage raté.

L'année dernière, l'écrivain Nathalie Léger, fascinée par le film et son auteur, avait publié un très beau roman, sorte d'enquête fiction autour de cette histoire : "Supplément à la vie de Barbara Loden" (prix du livre Inter). Marie Rémond, comédienne et metteuse en scène a lu ce livre et immédiatement voulu tout savoir de Wanda, et de Barbara Loden. Elle en tire aujourd'hui une pièce "Vers Wanda", qui, elle aussi, questionne les liens entre Barbara Loden et son héroïne. Entre sa vie, à elle, sa personnalité et celle de son personnage. Car c'est bien cela qui a fasciné aussi bien Nathalie Léger que Marie Rémond. Que nous dit Wanda de Barbara Loden ? Que nous dit de la femme des années 70 ce personnage qui semble subir son existence, à une époque où, précisément les femmes luttent pour leur émancipation et leur liberté. Celle qui, à cette époque, et totalement à contre courant, dit sa faiblesse, et son extrême dépendance aux hommes n'est-elle pas la plus iconoclaste ?.....

Le plus passionnant et qui nous occupe aujourd'hui, c'est cette nouvelle mise en scène de Marie Rémond. On l'avait découverte l'année dernière au Rond Point avec "André", son spectacle sur le tennisman André Agassi. Elle reforme ici, avec Sébastien Pouderoux et Clément Bresson, le trio qui avait si bien fonctionné alors. Et oscille constamment entre la vie de Loden (dans l'ombre de Kazan) et celle de Wanda (dans l'ombre de Monsieur Denis), réinterprétant à sa façon certaines scènes du film culte. Et soudain ces deux vies, ces deux destins résonnent l'un par rapport à l'autre. Pouderoux joue parfaitement ce Kazan mégalo, macho, et d'une extrême mauvaise foi. Marie Rémond est Wanda et Barbara, qu'elle joue, indifféremment, un peu gauches, les genoux en dedans, toutes en balbutiements. Une petite chose friable et bouleversante. Au bord de l'effacement. Saluons là le génial Clément Bresson, successivement Monsieur Denis, Phil et Kirk Douglas. Entre ces différents tableaux, Marie Rémond injecte des commentaires autour du film, extraits d'entretiens donnés par Nathalie Léger, Philippe Azoury et Isabelle Huppert, et dits par les comédiens. On retrouve le style de Marie Rémond qu'on avait tant aimé dans "André". Cette profondeur du propos sans cesse mise à distance par l'humour. Cette façon de ne jamais se prendre au sérieux tout en racontant des choses essentielles. Un mélange de délicatesse, de raffinement, d'émotion, d'humour et d'intelligence. Le tout remarquablement interprété.




Il fait froid j'ai rentré la petite plante offerte par une de mes meilleures amies. Pour les sensibles le radiateur reste fermé.

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