dimanche 30 juin 2019

On n'arrête pas le théâtre : PREMIERE et DERNIÈRE 2019 du Collectif Géranium : LE TRIOMPHE DE L'AMOUR

Hier 29 juin : première du Festival on n’arrête pas le théâtre avec le Triomphe de l’Amour : Vous connaissez, théâtreux ou pas, vous avez entendu parler de Marivaux, du triomphe de l’amour qui comme nous le disions avec un des comédiens, n’est pas si souvent monté que cela, étant donné sa complexité, son propos : l’amour sur les êtres et son travestissement avec les masques les costumes de l’amitié et/ou de l’amour. Et ses rôles qui sont là joués « extraordinaires, extraterrestres ». Les serviteurs de pure comédie savent déjouer les rouages de la société dite arrogante,  même quand elle change les codes. L’attitude de faire toujours semblant ou pas, de suivre, de rester ON, c'est la base pour tenir sur la scène de la vie des marionnettes, que sont les maîtres et les serviteurs.


C’est un collectif, ils sont jeunes et talentueux comme a dit Pascal, dans les rôles des maîtres comme des serviteurs. Ils épurent la mise en scène et redonnent aux mots, même si le poêlon des échanges par les mots est fêlé et si on fait danser les ours au lieu d’attendrir les étoiles*... quelque chose comme cela dans Mme Bovary ... (entendu réentendu ? à la présentation de tous les spectacles du festival pour : Spendeur dans l’herbe... sur  l’amitié, thème latent qui se dévoile chez ces créateurs tous très jeunes ou presque...les -un peu moins jeunes- y font exception :  pour Cette maudite race humaine de Mark Twain mis en scène par Eram Sobhani  avec Stéphane Auvray Nauroy)...
Mais revenons à ceTriomphe de l’amour tellement bien joué presqu'à la nudité du jeu d’avec les mots pour avant tout les adresser et les faire entendre à l’autre. 
Tous les jeudis-vendredis-samedis jusqu’à la fin du festival le samedi 13 juillet, vous pouvez pourrez voir ou revoir cet exceptionnel, excellent triomphe de l’amour qui fera vacarme en vos cœurs, en vos corps et c’est là le propos ... Merci Marivaux merci au collectif Géranium sans lequel nous aurions passé une soirée étouffante, sans expression autre que celle de : "il fait chaud on cuit... la fin du monde est-elle proche ou pas ?" en tous cas....on n’arrête pas le théâtre, n’oubliez pas le logo un interrupteur avec 2 on (pas de off) depuis 13 ans que j’y vais je ne l’avais pas remarqué ! voyez-vous, comme les présupposés, les aprioris gomment la capacité de changement, de réflexion, merci à Sophie Mourousi qui dans sa présentation de tous les autres spectacles, l’a rappelé. 
Un Festival de renaissance.... Et si on sauvait l’amour et la planète...
* Flaubert Mme Bovary la citation

“La parole humaine est comme un chaudron fêlé où nous battons des mélodies à faire danser les ours, quand on voudrait attendrir les étoiles.”

Au théâtre on peut essayer de faire de son mieux à plusieurs pour que cela passe : l'au delà des mots....




13 juillet ; Dernière du collectif Géranium de ce Triomphe de l'Amour... et dernier jour du Festival : On n'arrête pas le théâtre : à l'année prochaine... nous ont-ils dit...


Nous y sommes retournés car voilà ce spectacle le méritait bien tellement il était vivant et joué en mode limpide pour un public de toutes provenances du néophyte voisin du théâtre qui vient là parce que c'est du théâtre et que ce n'est pas cher au jeune qui sait "par expérience scolaire" que le théâtre est souvent ennuyeux mais là ce sont des jeunes... alors qui sait cela est peut-être différent même pour un classique, et puis c'et pas cher, pour un critique blogueur qui se la raconte un peu sur ses connaissances et ses goûts mais qui dans les faits en a beaucoup vu de mises en scènes stylisées de Marivaux au point de rendre incompréhensible le propos du texte., le fond les sentiments, ce qui diffère entre l'amitié et l'amour....ces dernières phrases de Phocion/Aspasie/Léonide : "Au reste vous n'êtes point à plaindre Hermocrate ; je laisse votre cœur entre les mains de votre raison. Pour vous, Léontine, mon sexe doit avoir déjà dissipé tous les sentiments que vous avait inspirés mon artifice."




Cette représentation a été en crescendo et jamais en force même si le personnage du jardinier un peu transformé en servante mais ayant gardé son "patois de Vaugirard " écrit ainsi par Marivaux est interprêté à juste titre d'un volume plus fort que le langage châtié de ses maîtres ou du rusé Arlequin. À la fin nous étions tous dans un ravissement éclatant prêts à applaudir à tout rompre. Bravo. Notre jeune amie de 22 ans russe, Ann en France, pour un séjour linguistique nous a dit " jamais je n'ai vu une joie aussi professionnelle" et quand j'ai dit qu'ils jouaient tous bien et que les hommes savaient bien exprimer leurs sentiments, elle a rajouté "peut-être qu'ils ne jouaient pas "......
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