mercredi 13 avril 2022

2022 élections présidentielles entre deux tours /mort de Michel Bouquet

Annie Ernaux est écrivaine de son temps  l’écrivaine politisée comme tous mais entre tous pour moi la plus sincère et concernée par les différences sociales, de genre d’espèces de race de religions tous les prétextes sont valables pour la peur et les boucs émissaires 
Mourir pour des idées est excellente et je veux bien mourir de l’avoir eue….

Merci Fabien Sauveron de nous transmettre les mots  d’Annie Ernaux ! Ses mots reflètent aussi ma pensée ! Même plus même  mieux je me demande pourquoi ? 

« Il est très fort, [Macron] c’est un homme de théâtre, sans aucune conviction. Je ne crois pas à son ouverture, et ce qu’on fait pour vous mais sans vous, on le fait contre vous.
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« J’entends encore parler d’extrême gauche pour qualifier – et disqualifier – Mélenchon. Mais l’extrême gauche, elle est représentée par Poutou et Arthaud, qui n’ont pas le désir de rassembler et de gouverner ici et maintenant, de construire ensemble une société meilleure. Quant au «Nous tous» de Macron, c’est un slogan. »
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 Au sein de La France insoumise, la relève est là, Clémentine Autain, Manuel Bompard, Adrien Quatennens… Je suis allée à un meeting près de chez moi et j’ai été fascinée par le sérieux, l’engagement des personnes présentes, la précision du programme… Il y a là une force vivante, d’avenir, inaltérable."

Déclaration entière d’Annie Ernaux dans Libération 

" C’est très dur ce matin. Il y a une forme de désespoir. En me réveillant, j’ai éprouvé une sensation que je n’ai pas éprouvée depuis de très nombreuses années, c’était après les élections de 1968, de Gaulle avait dissous l’Assemblée et avait obtenu un raz-de-marée pour lui.

J’ai aussi beaucoup de colère contre les communistes, les socialistes qui ne se sont pas réunis autour de la candidature qui pouvait l’emporter. Cela veut dire quoi, un vote de conviction ? On a tous des convictions mais il faut regarder la suite ! Il y a évidemment un sentiment d’échec, mais je retrouve espoir, un élan magnifique a eu lieu, avec ces 22 %.

Les électeurs de Jean-Luc Mélenchon, c’est la France jeune, la France populaire, la France qui travaille, celle qui veut un monde juste, réellement. Les féministes ont eu d’ailleurs un grand rôle dans la mobilisation à gauche, il ne faudra pas l’oublier. Les forces progressistes sont là, autour de Mélenchon. Cette France existe, elle s’est mobilisée et cela ne peut pas se perdre. Cela ne peut se dissoudre dans ce piège.

-Que voulez-vous dire ?

Emmanuel Macron a fomenté ce piège patiemment pendant tout son quinquennat. Il voulait ce duel. Il est le grand responsable de la montée de l’extrême droite en France, il n’a cessé de donner des gages en ce sens, avec son ministre Blanquer qui voulait interdire aux mères voilées d’accompagner les enfants dans les sorties, sur les sujets de société, toutes ces choses rances qu’on a entendues pendant cinq ans.

-Emmanuel Macron veut évidemment rassembler, il parle même d’une «nouvelle méthode», qu’en pensez-vous ?

Il est très fort, c’est un homme de théâtre, sans aucune conviction. Je ne crois pas à son ouverture, et ce qu’on fait pour vous mais sans vous, on le fait contre vous.

-Allez-vous malgré cela voter pour Emmanuel Macron ? Pensez-vous que le front républicain va fonctionner ?

Il ne faut pas que Marine Le Pen passe. Mais je ne crois plus au front républicain, il est usé. Inutile de vous dire que je ne voterai jamais Marine Le Pen, je la combattrai toujours. Mais je ne veux pas dire, là, aujourd’hui, au lendemain du 1er tour, que je voterai Macron. Il faut, pendant ces quinze jours, l’interroger, exiger des réponses et des engagements. Je ne peux pas donner quitus là, tout de suite, à Macron, ce n’est pas possible.

-Qu’attendez-vous de ces quinze jours ?

Ces quinze jours sont importants pour que tous ceux qui ont voulu un autre monde, une autre société, ne soient pas condamnés au silence. J’entends encore parler d’extrême gauche pour qualifier – et disqualifier – Mélenchon. Mais l’extrême gauche, elle est représentée par Poutou et Arthaud, qui n’ont pas le désir de rassembler et de gouverner ici et maintenant, de construire ensemble une société meilleure. Quant au «Nous tous» de Macron, c’est un slogan.

-Mais cette fois-ci, Marine Le Pen peut accéder au pouvoir…

Le piège est bien constitué et c’est le plus insupportable. C’est le couperet. On nous oblige à faire quelque chose qu’on ne veut pas faire. Aujourd’hui, je m’interroge. En 2017, je ne suis pas allée voter au second tour. La configuration est différente qu’il y a cinq ans, l’extrême droite a encore augmenté, le danger est encore plus proche. Ce qui domine en moi, là, c’est la colère d’être acculée à ce choix.

Ce sentiment de contrainte, je l’ai d’ailleurs éprouvé pendant tout le quinquennat de Macron. Derrière son arrogance, il y a une main de fer. Le pire, c’est que tout ce qui a été imposé pendant cinq ans l’a été avec l’apparence de la participation. On se souvient de la grande consultation après les gilets jaunes qui, pour le coup, a coûté un «pognon de dingue» et finalement a accouché d’une souris. Macron est le moindre mal mais, pour le moment, je ne veux pas qu’on empêche les voix de gauche de s’élever, il faut faire apparaître les impostures, et que surgisse un débat dont on ne soit pas exclu.

-Comment voyez-vous l’avenir de la gauche ?

Il est évident que ce n’est plus la peine de parler du Parti socialiste. Ces élections montrent bien que personne ne veut plus entendre ces prétendus socialistes qui proclament «Mon ennemi, c’est la finance» et qui font tout le contraire.

Au sein de La France insoumise, la relève est là, Clémentine Autain, Manuel Bompard, Adrien Quatennens… Je suis allée à un meeting près de chez moi et j’ai été fascinée par le sérieux, l’engagement des personnes présentes, la précision du programme… Il y a là une force vivante, d’avenir, inaltérable."

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Un ami Christian Robin, qui n’est jamais sur les réseaux a écrit ce texte et m’a autorisée à me publier. Je n’ai pas trop bien compris, après l’explication de la recherche du bouc émissaire, pourquoi les féministes « kmers roses »s’en prendraient aux homosexuels ?!






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Tribune au Monde 
Bonjour 
Je participe à un groupe de réflexion qui s’appelle « Culture et Universalisme ».
Nous avons écrit cette tribune qui va être envoyée jeudi matin au journal Le Monde pour publication.
Si vous souhaitez la signer (et la partager) avant mercredi soir : culture.universalisme@gmail.com






Pour signer cette tribune adresser un mail à :
culture.universalisme@gmail.com


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Mort de Michel Bouquet On applaudit toujours à la mort d’un comédien au passage du cercueil. 

Le dernier de sa génération….
Mes amis 








Pourquoi un de mes Michel préférés est mort ? Heureusement, ce sera le dernier de mon vivant….. je pleure et je voudrais en rire car c’était un merveilleux comédien, de rupture, de tous les rôles.
je veux en rire encore mais de ma mort seulement ! « À la question les jours rallongent, il répondait pour quoi faire ? »je tente, pour aller au théâtre plus longtemps, là, c’est le seul moment où les nouvelles ne m’arrivent plus …. »De  Michel Fau il a été un de ses professeurs et Michel Bouquet, a été, un de ses comédiens dans le Tartuffe. Je reconnaîtrais les mains de Michel Fau (les mains d’un pianiste disait-on des mains fines peu abîmées pour les hommes.)
Et qu’il était heureux de jouer avec lui….son professeur qui lui a appris qu’il n’y avait aucune différence entre les tragédies et les comédies….. 
Dans sa classe il y avait aussi Gérard Watkins au Conse… au conservatoire 
Après la mort de cet immense acteur,  je me permets de publier ce texte de Gérard Watkins :

"Je suis en immense peine d’apprendre la mort de Michel Bouquet. Il est dans mon parcours d’acteur le pivot le plus essentiel. Je lui dois mon apprentissage du somnambulisme,  l’art du fil, d’être absorbé au plus profond de la poétique des auteurs, je lui serai à jamais redevable du cadeau sans concession de la transmission qu’il nous a fait, de descriptions oniriques sans filet des œuvres de Shakespeare d’une puissance imaginative à en trembler d’émotion, de la « tête froide », la temporalité de l‘œuvre embarqué au millième de seconde, pour mieux permettre la fièvre et l’oubli, et la jouissance d’être remis au monde le temps d’une représentation. Je lui dois aussi, et de cela je suis certain, le léger décollage de mes auriculaires quand je joue et quand je dirige. Je lui dois un merci des plus humbles et des plus sincères. Adieu très grand homme."

Via Florence Le Corre 
Quand on fait ce métier, on a (ou on devrait avoir) des modèles. Les choses de la vie font que depuis quelques années, je tente d'accompagner des apprentis comédiens et comédiennes dans la pratique de leur art. Avec eux et avec elles, je pense toujours à cette phrase de Michel Bouquet, à qui l'on disait que la présence ne s'apprenait pas et qui répondit alors : "La présence, c'est la somme des livres que l'on a lus, des tableaux que l'on a regardés, des musiques que l'on a écoutées."


Via Bruno Blairet 
Fausse nouvelle !  Les grands acteurs ne meurent pas. Ils jouent qu’ils meurent et beaucoup y croient. Mais certains les voient toujours. Ils les voient debout. Il suffit d’applaudir.

Ah il nous a bien eu ! Encore !

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