dimanche 11 mars 2007

Le songe d'une nuit d'été Shakespeare de Jean-Michel Rabeux





























Que se passe t'il dans la tête d'un metteur en scène qui orchestre une troupe de comédiens en noir et en blanc, pour nous laisser des paillettes dans la tête....
ça y est nous y sommes allés à Bobigny, il faisait plein soleil et nous avons débouchés sur une scène de tous les possibles, du théâtre, des travestis, des mélos qui tournent à la farce : qui sont les hommes et les femmes ? Doubles, travestis, androgynes ?Les gros cachent en eux des êtres merveilleux ? - Alors celui là, c'est un homme ou pas celui qui joue Héléna ? - on s'en fout, un jeu comme un autre... Eros a de la démesure le théâtre aussi.
Il y a donc le plaisir du théâtre dans le théâtre : les comédiens jouent des comédiens, l'âne, les fées... la jouissance met et retire les masques, tout cela est un songe et du théâtre qui vous forge des velours, des désirs, de toucher la chair des étoiles. La nuit prend le pas sur le jour.
Le luxe de la lumière, de la fête, de la musique et du théâtre, enfin nous sommes bien loin de la réalité.
Ou du moins avec une fissure du mur pour re-visiter nos vies.
C'est du théâtre délicat, toutes ces confusions sont consenties, du théâtre beau dans l'arrangement, dans les lumières du noir et du blanc, du théâtre qui vous emporte. Les comédiens dansent avec les dieux qui n'en paraissent pas moins humains quant il s'agit de nos forces à faire sauter les verrous du désir amoureux, à rêver la fête, chacun dans sa folie.
Shakespeare comme Rabelais sont paillards ils ouvrent les corps, ils se donnent la farce et les jeux de mots pour déraper et en rire. L'âge on s'en fout quand il s'agit de désirs mutuels.
La morale n'est qu'un code qui se referme sur nos corps et notre âme de façon inquiétante de nos jours car ils en avaient des issues ces artistes duellistes, qui jouaient tous les rôles. Les hommes jouaient tous les rôles chez Shakespeare, il y a encore pas si longtemps. Et Monsieur Rabeux nous éloigne des caméras de surveillance et nous défroisse par sa modernité. Et les gamins qui étaient à côté de moi riaient tant qu'ils y ont ajouté leur barouf à mon souvenir du songe d'une nuit d'été totale !

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