jeudi 1 mars 2007

L'Histoire de Miriàm et Iosef par Erri de Luca AU NOM DE LA MÈRE, À PROPOS DES LIBRAIRIES THÉÂTRALES, Coup de chapeau à Valérie Lemercier....

Je suis page à page, une histoire qui me rappelle le peu d'évangiles que j'ai lu, qui me ramène en tant que non croyante à ce plaisir lié à l'enfance quand j'ai découvert le livret du catéchisme de ma petite amie des grandes vacances, de la campagne, d'un petit village du Béarn. C'était l'histoire du Jésus en dessins noir et blanc, au tout début il y avait sa mère...
- Non mais ! - oui je vais bien
Et donc comment offrir ces grands textes en les dépouillant de rien mais en les égrenant comme une chanson des gestes présents et passés et contés....





Il faut poser ses rames, arrimer un peu sa barque et se laisser réouvrir réentendre réveiller juste avant la nuit, par l'étrange Monsieur Erri De Luca écrivain de son état et si bien traduit de l'ITALIEN par Danièle Valin.
Quelques bribes de ce petit livre : AU NOM DE LA MÈRE
"- Tu sais ce que c'est la grâce ?
...
- Il ne s'agit pas d'une allure séduisante ni de la belle démarche de certaines de nos femmes bien en vue. C'est la force surhumaine d'affronter le monde seul sans efforts, de le défier en duel tout entier sans même se décoiffer. Elle n'est pas féminine, c'est un talent de prophète. C'est un don et toi tu l'as reçu. Qui le possède est affranchi de toute crainte. Je l'ai vu sur toi le soir de la rencontre et depuis tu l'as. Tu es pleine de grâce...
C'étaient des paroles qui méritaient des étreintes. Nous restâmes allongés sans une caresse. J'y pensais un moment et je répondis par jeu : Tu es fou amoureux, Iosef."


Vous lisez cela le matin dans le métro vous entrez, le sourire aux lèvres et le vieux et la femme pleine de l'odeur et de la rue et de la nuit clocharde involontaire de son état, vous leur souriez, un homme immigré sort une pièce de sa poche personne ne lui demandait. Il y a peu de place et des gens font un détour regardent de côté et cherchent connivence de leur dédain, je les toise et je souris à la femme aux journaux, je la respire, la regarde et ouvre ce livre. L'homme à la pièce, se cale sur l'autre flanc. Il faut protéger du regard déjà l'existence de l'humain chez chacun et particulièrement des plus épinglés..... Et cette femme est assez belle et digne avec son ravage ses cheveux longs son âge et la grosse maille de son pull, elle n'est pas descendue à ma station : Richelieu Drouot.

Je voulais dire aussi que dans les couloirs du métro, je m'accroche de plus en plus aux affiches du Theâtre du Rond-Point. Il y a François Morel qui chante et aussi ma bonne amie Yolande Moreau, qu'hélas je ne connais pas personnellement, mais que je chéris tout particulièrement depuis son film : Quand la mer monte.

Mais ce Monsieur Jean-Michel Ribes directeur du théâtre du Rond Point, acteur auteur dramatique qui donne au théâtre paillettes et succès qui programme à tous vents des merveilles chaque saison, ce Monsieur a déclaré qu'il y aurait enfin dans son théâtre une vraie librairie où l'on trouverait tous les textes dramatiques. Alors que depuis très longtemps, 30 ans je connais des libraires passionnés et peu sectaires, au 3 rue Marivaux, La Librairie Théâtrale Tél. 01.42.96.89.42, une dame aux beaux cheveux gris fait resurgir pour moi ces éditions épuisées de L'avant Scène ou de l'Illustration et de Paris Théâtre, par exemple : Voulez-vous jouer avec Moâ ? de Marcel Achard créé avec Arletty
Pierre Brasseur et Jean Paredès....

Ah ! quant aux César c'est une cérémonie plaisir depuis que la maîtresse en est Valérie Lemercier.

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