samedi 10 mars 2007
PASCIN : Julius Pinkas dit Jules au MUSÉE MAILLOL
PASCIN : Je vous raconterai ma promenade au milieu de ses tableaux, au Musée Maillol, plus tard ; la plupart viennent de collections particulières, l'affiche dans le métro de cette femme de dos faisant sa toilette m'a happée et mon ami à un autre moment l'a vue et m'a dit :
"j'ai pensé ça doit plaire à Nathalie comme Bonnard..."
OUI, cent fois mille fois mais il va me falloir un peu de temps les rencontres fulgurantes me laissent sans voix.
Pascin 1885-1930, Modigliani fut son ami ; il a mis fin à ses jours pendant le vernissage d'une de ses expositions.
Les reproductions sont indisponibles, ils n'en reviennent pas du succès les autres tableaux et dessins concernent pour la plupart des prostituées, des figures, des groupes de gens, à Cuba en Tunisie à la Martinique, ils font partie de mon air et de ma lumière désormais.... et de mon ÉROS.
Après cette nuit, j'ai ré-impressionné mes esprits et mes souvenirs en couleurs, j'ai retrouvé ma pugnacité à vous faire goûter un peu de cette oeuvre là, dans un écrin tel que le Musée Maillol, gardée par les monumentales femmes courbes, les femmes sculptures de Maillol, à même, les petites vieilles ont envie de les toucher ; c'est là qu'il faudrait faire un défilé en hommage à la journée de la femme : "Action enchaînée"1905 "Douleur" 1921 "Rivière" 1938-43....
Donc après cette nuit, j'ai fouillé et mes recherches ont abouti à d'autres images dont la fameuse affiche que j'ai volée pour vous, pour lui, puis-je dire qu'il est mort artiste épuisé... et son oeuvre ne peut se réduire à une jeune fille chapeautée arrimée à son petit panier plein de fruits...
C'est aussi un dessinateur, un caricaturiste du regard de certains hommes tel l'homme riche, l'enfant prodigue... chez les filles. J'ai rapporté aussi un autoportrait qui n'est pas à l'exposition.
Bon et puis le musée Maillol c'est un petit musée à Paris qui a le charme de ceux de province, c'est un refuge où d'ailleurs en sous-sol il y a, encavée, une trés agréable cafétéria où l'on vous sert un plat chaud un verre de vin et un dessert pour 16€.
Il y avait une jeune femme qui allaitait son petit.
J'ai bien-sûr entendu ces réflexions dignes de Théâtre sans animaux : Souvenir ou de Musée-haut, musée bas de Jean-Michel Ribes, une femme disant : " c'est quand même ce qu'il y a de mieux ces petits dessins !" La jeune femme callipyge (aux belles fesses) n'est pas non plus à cette expo.
Tant pis pour tous ses tableaux ses huiles ses aquarelles ses grands formats...
Dans les dessins il y a deux anges en vol, en roue libre, l'un fait le portrait de l'autre, il y a un petit clown et un jeune garçon...
Il y a un sans titre de 1905, c'est une scène de groupe, où sous un appentis et sur une estrade se prélassent des personnages : femmes, vieillard et un chat, autour en avant-scène, il y a une femme brune au cheveux longs, elle a relevé sa robe rouge et montre en bottines de très jolies fesses. Dans ces dessins, les hommes lisent le journal pendant que les femmes alanguies vivent autre chose ; les enfants sont là parmi tout.
En arrivant, on trouve la toile de l'affiche : la toilette, si bien mise en valeur qu'on ne peut qu'y rester accroché et puis, et puis une jeune femme en bleu lisant, et puis Marcel Sauvage et sa femme et puis ce nu assis au petit chien, l'enfant prodigue chez les filles, Lazare chez le Mauvais Riche, et cet immense tableau qui coupe une vache en avant plan, cette alliance bleue de gris de noirs qui porte le titre écrit sur la toile même : Hamman Life Tunisie vue prise de la gare, et j'ai oublié la Martiniquaise sur un fauteuil avec une robe blanche le bras droit relevé derrière sa coiffure en chignon...
Je voulais aussi essayer d'expliquer, la différence entre aller voir un tableau et sa reproduction de quelle qualité qu'elle soit. Il y a quelque chose de vivant qui est dans le tableau du peintre que ce soit en premier la vibration des couleurs que ce soit la présence de l'oeuvre, le grain, la matière : aquarelle, huile sur carton, sur toile, des petits, des grands formats... les choix du peintre solitaire toujours, ne sont pas restitués sur une photo carte postale vidéo.
Mais de plus en plus, on demande aux peintres comme aux acteurs de voir au moins des photos ou une vidéo au moins... On devrait dire en moins en réduction... pour tuer un peu pour les éloigner de soi ces artistes...
Les reproductions c'est déjà cela mais ce n'est pas tout ; cela peut inspirer mais ni toucher ni réoffrir l'oeuvre et sa chair.
La toile le carton le papier sur lequel ils peignent et/ou dessinent c'est un peu comme la peau sur lequel on impressionne des émotions voir des sentiments en tous cas des vibrations.
Et je vous laisse, j'ai trop tardé, j'ai plein d'autres choses à faire ce dimanche....
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire