jeudi 14 mai 2009

A TOUTE VITESSE... CANNES


Asia Argento

James Gray

Isabelle Huppert


Cannes je me dis pourquoi Aznavour ? Grâce à Disney ?!
Comme c'est bien Edouard Baer à côté de Frédéric Mitterrand pour les Molières...
Terry Gilliam, Pedro Almodovar, Jane Campion, Quentin Tarantino, Francis Ford Coppola, Alain Resnais, Alain Cavalier, Ken Loach, Lars von Trier...

"A toute vitesse, par Thomas Sotinel
LE MONDE | 13.05.09 | 15h46 • Mis à jour le 13.05.09 | 15h46


On sait déjà que ce Festival de Cannes, qui a lieu du 13 au 24 mai, ne sera pas comme les autres. A quelques jours de l'ouverture, les grand hôtels de la Croisette n'affichaient pas complet, pour la première fois depuis des lustres. La crise économique va éclaircir les rangs des festivaliers, ralentir le rythme des mondanités. Dans le monde entier, les salles de cinéma sont pleines, mais ce succès profite d'abord aux films de pure distraction. Les premiers signes d'un tarissement du financement du cinéma d'auteur se font jour.



Images Portfolio
ENQUÊTE
Tarantino, la légende numérique
DÉCRYPTAGE Football et cinéma : qui décrasse qui ?
ECLAIRAGE Dieux du stade sur les marches
PANORAMA Caisses vides pour salles pleines
TÉMOIGNAGES Qu'allez-vous faire sur cette Croisette ? Cinq poids lourds cannois abattent leurs cartes
PORTRAIT Sam Raimi, réalisateur pop

Le cinéma change à toute vitesse. En présentant la sélection officielle, le président du festival, Gilles Jacob, se demandait : "Et que se passerait-il si une époque s'achevait sans que la suivante s'annonce ?" On peut se laisser gagner par le vertige face à cette incertitude. Mais le parti pris des prospecteurs du Festival, qu'ils aient oeuvré pour la Sélection officielle ou pour les sections parallèles, a été plutôt de se laisser aller à l'ivresse de l'inconnu.

Bien sûr, la compétition voit le retour de figures familières, Ken Loach ou Lars von Trier. Mais le premier propose une comédie et le second un film que l'on dit proche du cinéma d'horreur. C'est l'une des pistes les plus explorées de cette édition 2009 : le recours aux genres cinématographiques. Le fantastique (L'Imaginarium du docteur Parnassius, de Terry Gilliam, présenté hors compétition), le film noir (Vengeance, de Johnnie To, en compétition), l'animation (Là-haut, une production Pixar projetée en ouverture), le film de guerre (Inglourious Basterds, de Quentin Tarantino, en compétition) naguère considérés comme les formes mineures d'un art majeur, sont aujourd'hui des recours qui aident le cinéma d'auteur à nouer de nouveaux liens avec le public.

Et l'on dirait que la technologie a pris quelque temps d'avance sur la création. Pour l'ouverture, les festivaliers chausseront les grosses lunettes qui permettent de voir les films numériques en relief. Un moment de triomphe pour John Lasseter, le patron de Pixar, pionnier du cinéma numérique, qui a pris le contrôle du coeur de l'empire Disney, le studio d'animation.

Inglourious Basterds ne respire, a priori, pas la modernité, plutôt la dévotion bien connue de Quentin Tarantino pour le cinéma d'antan. Mais la genèse du film a été suivie dans le monde entier à travers les informations et rumeurs que diffusent les nouveaux poids lourds de la critique et de la chronique cinématographique : les blogueurs.

Le jury de cette 62e édition aura fort à faire pour ordonner un peu cette profusion. Avant de plonger dans la fournaise, sa présidente, Isabelle Huppert, a pris le temps, pour Le Monde, d'égrener quelques souvenirs cannois, en images."

Thomas Sotinel

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