mardi 27 octobre 2009

SEXTETT au Rond Point/ MISERABLES... Lucernaire

...
-C'est la suite justement
-Dans un décor immense avec Catherine Jacob ?
-"Jusqu’à ce que la mort nous sépare" de Rémi de Vos mis en scène par Éric Vignier et là il y a le même acteur incroyable, éternel jeune homme au jeu décalé et en plus Maria de Medeiros, la partenaire de Bruce Willis dans Pulp Fiction...

Comment convaincre inviter attirer en écoutant ce que disent les gens

Un ami que je n'ai pas vu depuis longtemps et qui nous regarde de très loin par toutes ces fenêtres virtuelles : jeu de patience... comme pour les touts petits, jeu éducatif ? pas seulement, donc un ami de Face-Book que je n'ai pas vu hélas réellement, depuis longtemps, élégant, éternel jeune homme singulier, féru de mode, plus enclin à aller voir de la Danse contemporaine, il m'a dit ou plutôt écrit ? en ligne... j'irai bien voir "MISÉRABLES" j'ai toujours aimé les mises en scène de Philippe Person.
En effet il a tout vu ou presque et il est resté aussi discret que fidèle.

Ne laissez jamais tomber vos familles virtuelles vos préférences ceux dont vous êtes fans, car comme c'est bon de retrouver ces élans du cœur qui tiennent plus que l'espace d'un "noir public puis lumières scène".
L'article sur Sextett



Théâtre du Rond Point (Paris) octobre 2009
"Comédie dramatique de Rémi De Vos, mise en scène de Éric Vigner, avec Anne-Marie Cadieux, Marie-France Lambert, Micha Lescot, Maria de Medeiros, Johanna Nizard, Jutta Johanna et Jérôme Soulas à l'accordéon.

Dans "Sextett", il y a sex. Voilà le nœud gordien pour Simon, jeune homme en pleine crise de déterminisme sexuel et de doute métaphysico-érotique, qui revient dans la maison de sa mère - lieu doublement investi - après l'enterrement de celle-ci tout juste défunte.

Après la perte de la figure de la mère, seul au monde dans un univers sans homme, Simon commence ce qui, au 19ème siècle, serait une éducation sentimentale en s'y trouvant confronté à la féminitude fantasmée, et/ou projetée, représentée par d'entreprenantes figures femelles jusqu'à l'espèce canine, une chienne bien-nommée Walkyrie.

Simon n'est pas un inconnu puisque Rémi De Vos, son géniteur dramatique, l'a créé pour un premier opus intitulé "Jusqu’à ce que la mort nous sépare" qui en faisait le héros d'une comédie loufoque dont l'intrigue, basée sur le comique de situation, consistait en une incroyable partie de cache-cache de l'urne contenant les cendres de sa grand-mère.

Dans ce deuxième épisode, écrit spécialement pour le comédien Micha Lescot qui était la révélation du premier, Rémi De Vos, dont l'écriture percutante jongle habilement avec la confusion originelle des sentiments et les codes du désir, opte pour un registre nettement plus noir, sans pour autant exclure une fantaisie débridée, que Eric Vigner, son complice et compagnon de route au Théâtre de Lorient, met en scène de manière virtuose à la manière Nouvelle Vague dans une contextualisation pop des années 70.

Dans un rôle-pivot sur mesure, Micha Lescot, corps longiligne qui se déplace comme s'il était monté sur roulements à billes et scansion atypique dépourvue d'affect qualifiée de "post-rohmerienne", réalise une composition brillante, symbiose parfaite du tragique et du désopilant.

Pour la partition féminine de cette composition à six voix, aucune fausse note avec Anne-Marie Cadieux en future épouse idéale, lisse et bien sous tous rapports, Maria de Medeiros et Jutta Johanna Weiss en remarquable duo lesbien de mélomanes gothiques et mortifères dont les prénoms ne sont pas seuls à rappeler protagonistes du film "Qu'est-il arrivé à Baby Jane ?", Johanna Nizard en chimérique poupée gonflable entre Barbarella fetish chic et orientalisme subliminal dont la burga serait un masque de latex, et Marie-France Lambert en animal pour le moins attachant."


Le théâtre du Rond Point , vous le savez déjà, un de mes points de rendez-vous les plus appréciés... pour son éclectisme et sa volonté d'exigence...
-une vitrine !
-un refuge
-un accueil
-ah, ça vous dérange !
-non, il y a un bon restaurant, dans l'esprit "Palace"

1 commentaire:

Thierry a dit…

Le Rond-Point , je l'aime aussi , pour son restaurant et sa librairie ... et pour le petit bonhomme qu'on y croise très souvent, Jean-Michel Ribes ... et bien sûr parce qu'il s'y monte des pièces comtemporaines ...