mardi 22 décembre 2009

au théâtre après "Mardi à Monoprix" d'Emmanuel Darzacq, suite Bruxelles Épinal Pantin/ Catherine Hiégel


C'est fini au Théâtre Ouvert mais cela continue en tournée, ailleurs. Alors j'y reviens à ce spectacle que j'ai vu et que j'ai aimé voir samedi après midi.
Dans ma tête le spectacle vu vibré intégré
au théâtre après c'est comme une infusion lente une réouverture avec en miroir notre vie, certains amis et puis c'est l'envie profonde de jouer comme lui comme elle, pour inciter à un entrebâillé, un jeu en profondeur,
chez les spectateurs comme chez tous les apprentis comédiens, cela touche juste sans racoler.
J'ai gardé cette page vivante pas loin de celle interprétée par Christophe Garcia avec une telle retenue et immensité, exhibition exacerbée par la pudeur du personnage donnée par le comédien, jeu en pointillisme pour reconstituer la couleur ou là, plutôt le noir et blanc
dans un spectacle créé à Bruxelles : "IN NOMINE" d'Antoine Pickels et mis en scène par l'auteur.
Et par le jeu, Michel Fau pourrait donner cet horizon cette étendue à cette pièce, ce rôle. D'autant plus troublant, autrement.

sur Webthea par Dominique Darzacq
"Le Mardi à Monoprix" d’Emmanuel Darley
..."Telle quelle obstinément" (refrain phrase intense répétée in extension...)
Théâtre Ouvert jusqu’au 19 décembre. (voilà, là ! c'est fini...)

"Depuis quelques temps, pour tout dire depuis que Chantal, sa mère, n’y est plus, Marie-Pierre vient tous les mardis s’occuper de son père. Elle passe la journée chez lui, à faire le ménage, la lessive, le repassage, secouer la nappe, changer les draps, vider la poubelle, aérer. Chaque semaine, sans exception elle est là, près de son père, elle s’est organisée pour. Mais surtout, chaque mardi, elle va avec lui à Monoprix. Dans les rayons, à la caisse, tout le monde la regarde. Elle est belle Marie-Pierre avec sa robe à fleurs, ses ongles vernis et les yeux faits. Lui, le père « fait sa sale tête avec son béret et ses bretelles », prend ses distances comme s’il ne la connaissait pas. Elle, voudrait ne pas être venue, elle sent « les yeux de ceux là qui détaillent, scrutent, déshabillent, essayent de voir, d’imaginer ce qui dessous avant existait, avant que telle quelle, elle est désormais ». Devenue Marie-Pierre que son père trouve trop voyante et s’obstine à appeler Jean-Pierre. Marie-Pierre n’en finit pas de se heurter au regard des autres.
C’est en pensant à un tableau de Hopper qu’Emmanuel Darley a écrit ce « solo féminin pour acteur » (Ed Actes Sud-Papiers) dans lequel, derrière le rituel et les habitudes d’une journée et l’ordinaire des propos échangés résonnent tous les non- dits, les blessures du refus, les douleurs de la solitude.
L’acteur, c’est Jean-Claude Dreyfus, pour qui, parfois, tel l’Indien de Cocteau, « un peu trop c’est juste assez pour lui » et qui se révèle ici d’une étonnante et vibrante retenue. Corps massif et comme mal assuré sur ses hauts talons, il investit Jean-Pierre devenu Marie-Pierre avec une infinie délicatesse. Finement dirigé par Michel Didym qui le met en scène, accompagné en direct par le contrebassiste Philippe Tibault, Jean-Claude Dreyfus donne toute son intensité à un texte qui fait l’économie du pathétique et dont la violence se masque de sourire et de poésie. Épatant !
Le Mardi à Monoprix, de Emmanuel Darley, mise en scène Michel Didym avec Jean-Claude Dreyfus 1h30 Théâtre Ouvert jusqu’au 19 décembre tel 01 42 55 74 40. Puis, 22, 23 décembre Théâtre Varia de Bruxelles, 12 janvier Epinal, 14 au 16 janvier Pantin."

Le vendredi 11 décembre 2009
toujours sur webthea, c'est un site, comme ils disent, c'est comme je pense, souvent....
Catherine Hiegel évincée de la Comédie - Française par Jean Chollet
"En application de l’un des nombreux articles des statuts qui régissent le fonctionnement de la Comédie – Française, un comité d’administration, composé de l’administrateur, du doyen et de six sociétaires, décide chaque année du sort des membres de la troupe. Une disposition qui a priori devait prendre en compte la seule qualité artistique des intéressés, mais qui a déjà connu d’autres critères d’appréciation. Cela semble être le cas pour la décision prise le 6 décembre par le dit comité qui a exclu du Français, Catherine Hiegel, entrée comme pensionnaire en 1969, sociétaire depuis 1976 et aujourd’hui “doyen” de cette vénérable maison. Car on imagine mal que le seul talent artistique de l’intéressée, âgée de soixante trois ans, ait été pris en compte pour aboutir à cette exclusion aberrante issue d’un comité composé de Eric Génovèse, Claude Mathieu, Alexandre Pavloff, Andrzej Seweryn, Véronique Vella et Florence Vialla. Considérée à juste titre comme l’une des meilleures comédiennes françaises – un Molière, deux prix du Syndicat de la Critique – formidable interprète de Goldoni ou de Molière, metteuse en scène appréciée dont la dernière création L’Avare connaît un grand succès, Catherine Hiegel, compte parmi les personnalités dont peut s’honorer la Comédie –Française. Actuellement sa prestation dans Les Joyeuses Commères de Windsor en fournit une nouvelle preuve. Alors, règlement de comptes, jalousies, rébellion face à une forte personnalité ? On se perd en conjectures, dont aucune ne justifie une telle stupidité. Cette décision doit être validée lors de la prochaine assemblée générale à la fin de ce mois, en même temps que celles concernant les départs de Pierre Vial (81 ans) Michel Robin (80 ans) et Isabelle Gardien."

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