jeudi 3 février 2022

Le vertige Marilyn par Isabelle Adjani à la maison de la Poésie

P 10
« Pour moi, les beaux textes devraient  se chuchoter. Sur scène, ce n’est pas se produire devant le monde qui compte mais les émotions derrière les mots, dire des mots qui font parler votre désir, qui produisent des dépassements.
Les émotions, mes émotions ne sont pas des ennemies, et se sentir à leur merci n’est pas une fatalité. D’ailleurs, comment être artiste sans savoir les maîtriser un tant soit peu, une fois analysées, synthétisées, transcendées  ? Simplement j’ai une sensibilité très aiguë, je n’y peux rien, et je ne crois pas que ce soit un handicap insurmontable. Mais oui en effet ça peut rendre particulièrement vulnérable. Vous savez la vie est un apprentissage qui vise à ce que ce genre de différence ne se retourne pas contre soi et que, à l’inverse, ça devienne un atout. Mais de là à dire que j’ai fait de ma sensibilité une force… Je ne crois pas avoir été tellement épargnée par les soucis de la vie, il y a eu si peu de périodes sans épreuve. Mais, paradoxalement, c’est peut-être ça qui m’a « aidée », car ça m’a obligé à m’adapter. Oui j’ai le sentiment que ma vie est un immense exercice d’adaptation. »

P 14 
Mon père… Je n’en ai jamais voulu à mon père, parce que je l’ai toujours aimé, et, pour moi, tant qu’il y a amour, il y a compassion.


Message laissé à Olivier 

« Je pars nous partons Pascal m'attend dehors il a dit je préfère Isabelle Adjani à Isabelle Huppert elle, a un visage qui exprime tout. C'est très difficile dans cette maison de donner à ressentir comme au théâtre et d'inviter à la scène les vivants les morts bravo à vous deux trois quatre Emmanuel Marc aussi bien-sur. Je n'ai pas tout saisi des mots mais le sous texte est plus important pour regarder un théâtre poétique jusques aux cieux jusqu’à la grande nuit Ta muse en rideau de Scarlett et de théâtre à aussi des yeux de velours.... et toi mon fils grand auprès de deux étoiles pour qu'elles brillent éternellement. »
Comme nous attendions nous sommes sortis très tard et avons décidé de manger une crêpe au petit Marchand prêt de fermer derrière Beaubourg deux jeunes comme diraient « les gens » d’origine d’Afrique du Nord, ils ont rouverts le frigo du café où ils étaient accolés et nous avons parlé …. Contrairement à la foule compacte qui se pressait à la maison de la poésie 
Et donc ils étaient assez jeunes au point de considérer que c’était à eux de travailler et à nous de nous promener….et ils nous ont dit qu’ils ne connaissaient ni Isabelle Adjani ni Marilyn Monroe……il y a encore du travail de passeur pour toi Olivier

Elle aussi la grande Sarah Bernhardt était habillée d’un rideau 


Ce monde là m’oppressa terriblement, quel courage ils ont de passer entre les gouttes, entre ceux qui parlent trop fort,  ceux qui font des réflexions parce que vous avez failli prendre leur place ou leur livre où leur programme ; on ne risque pas de parler du spectacle après et ceux qui vous connaissent mais ne vous saluent et ne vous parlent pas  qui vous rendent ainsi encore plus paralysé. Olivier ne sera jamais de ceux là il a un regard un mot vrai pour chacun



Ce bouquet était si beau que je l’aurais bien offert à ma maman à cause des roses blanches ? -non, pas seulement… car avec des lilas blancs.



Les lumières rendent irréel le temps



Quel dos tout est expressif chez cette artiste ! Ses mains.



Cette photo déformée par le mouvement est belle car elle est très respectueuse du public qui ne la cache pas qui ne la gâchera jamais même si elle est de plus en plus friable sur scène….. des paillettes d’or bleu derrière ses lunettes. « Une paillette d’or est un disque minuscule en métal doré, percé d’un trou. Mince et légère, elle peut flotter sur l’eau. Il en reste quelque fois une ou deux accrochées aux boucles d’un acrobate. »Jean Genet.


Demandez le programme de si belles pages à lire s’y relient…

















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