samedi 12 mai 2007

Spider-Man 3 Mister Bean Cannes et la Pélerine.....



Spider-Man 3 ou Spiderman 3 : attaché ou pas ; je n'en suis pas détachée, insensible.
- ah bon tu vas voir ça ?

Je l'ai vu pour me laver, me détacher donc des résultats des élections. Qu'est-ce que l'attachement ? le choix possible, adulte, d'aimer avec recul et passion ! - c'est antinomique ? oui, mais ? comment, rester à tout âge, curieux, lucide : voir par soi, découvrir, écouter et s'exprimer, se cultiver mais aussi jouer et se distraire ; se "gourmander"... encore et encore, le corps et l'esprit.

Juste une parenthèse, j'ai découvert l'annonce d'un festival mixant art et sport sur Lille : la Quinzaine de l'entorse

Dans mon enfance je dévorais les Marvels, d'abord parce que c'était soit-disant réservé aux garçons et aussi parce que j'en partageais la lecture avec mon père. Avec cette manie que nous avions de nous cacher de ma mère pour les lire.

La BD cela se vit instantanément, c’est entre le roman la photo le conte avec illustrations et le cinéma. Et je vous dis que ce film est très réussi. Il entraine dans son sillage, il réconcilie les anciens et les nouveaux "Heroes".

Car pour moi, SpiderMan c’était le dernier arrivé des Marvels et il était loin de ses aînés. Daredevil, Superman, Le Surfer d’Argent... Daredevil, ma faibesse avec le Surfer, grand désespéré, solitaire, romantique et puis Batman…Robin étaient eux loin derrière, j'aimais pas trop leur BD, j'ai préféré nettement les films...
Au départ, j'avais lu Mandrake le Magicien. Pour les nouveaux avec Spider Man, dans Les Fantastiques il y avait aussi La Chose et Hulk qui faisaient grand ménage, ils compensaient à mon manque d’humour, de réparties, de distance sur mon apparence en rondeurs …
Mais revenons à ce Spider Man 3 qui est selon moi le meilleur des trois... films.

En dehors des critiques que j’ai lues, celles des détracteurs que je conçois, mais s’ils n’aiment pas les Marvels, c’est normal… comme réaction. Un peu comme ceux qui n'aiment pas Star Wars.

Il y a trop de publicité sur ces films produits, leur distribution : le nombre de salles est dans le style bulldozer et pour résister je vous promets d’aller voir ce week-end...
le film chinois « Still Life» et essayer de tenter ma chance pour récupérer une séance du dernier Rivette, "Ne touchez pas à la Hache", dont j’ai parlé sans le voir.

Et aussi la semaine prochaine le nouveau film : "Une vieille maîtresse" de Breillat sélectionné à Cannes, car je défends et revendique la singularité des films de Catherine Breillat depuis ses premiers films.

Mais il y a, revenons à nos araignées, sur l’Amérique brutale et brutalisant, une acuité de regard, sur les multiples facettes du pouvoir aux États-Unis. La violence est réelle, imparable et pourtant l’humour vise à démasquer tous les poncifs comme celui qu’il suffit quelquefois d’un seul homme pour tout arrêter. Et bien ! justement, un seul ne suffit plus.

Que d’un côté sont les bons de l’autre les méchants !

La jouissance à faire le mal n'est pas seulement "grotesque" comme lorsque le gentil devient séducteur avec "la panoplie du tombeur odieux". C'est drôle puis ridicule puis odieux ...
La compréhension vis-à-vis de ceux qui sont jetés dans cette spirale pour bouter, renaitre, se rebeller et se venger définitivement, est moraliste : "que celui qui n'a jamais pêché lance la première pierre". Ou que celui qui n'a jamais eu de plaisir, à fustiger, ridiculiser, dépasser, se venger, à se servir de, à manipuler, à piquer la place ou le petit copain... à humilier l'autre, que celui là lance la première prière...

Il y a dans ce film, une scène que je considère comme l'une des plus érotiques, poétiques...
- Dans Spiderman, tu déconnes...
C’est la naissance de l’Homme Sable. Et L’Homme Sable finira détaché, en poussière, égrainant tous ces "grains de sable"... après avoir parlé il sera pardonné...

Car si les histoires sont nombreuses avec autant de personnages, elles nous interpellent sur la non écoute, les malentendus, les interprétations.

Mary Jane, son jeune fiancé, Peter Parker, ne comprend rien ne pense qu’à lui et trouve un resto bien ringard comme lieu exceptionnel pour avouer ses sentiments…
Mary Jane au lendemain de s’être faite virer de son spectacle, elle n’a chanté qu’un seul soir, celui de la première…, elle sort du théâtre (car on l'a remerciée elle voit jusque dans sa robe sa remplaçante répéter un dernier "raccord" = effet produit par le collage de 2 plans successifs) elle sort du théâtre, disais-je, en plein jour, elle entend des applaudissements avant de se retourner, elle les prend, les croit pour elle, elle en a besoin de cette régénérescence, elle en est forcément adique et en manque…

Et bien sûr, ces applaudissements ne sont pas pour elle, mais pour SpiderMan qui va être commémoré, on commémore tout aux Etats–Unis comme ici, c’est bon enfant mais c’est aussi n’importe quoi les Pompom’s girls… les fêtes de résultat d'élections….


Mais c'est un besoin de collectif comme les victoires de foot où la foule envahit spontanément les Champs-Élysées.

Bon pour la suite je vous recontacte, car vous .... savez (!) je ne suis ni claire ni concise et je n'ai pas trop de temps(!) je fais cela pendant que mon ami dort encore... il est comme les chats, il dort beaucoup...

Si vous voulez-voir une pièce de théâtre pour couples
- spécialement ?
- futurs, nouveaux et anciens et enfants, pour tous, allez vite voir la Pélerine Écossaise de Guitry ( à 20h au Lucernaire) et faites du barouf pour amener plein de monde, car c'est très bien joué, c'est pour tous publics et ça vous détache... vous replonge dans l'univers des comédies vaudevilles à la façon de Jacques Tati. Et après on discute... un peu beaucoup ... pas du tout, de Désir. Je ne vous dis rien de plus.
- comme Mr Bean ?
- ?!
- à la façon de Jacques Tati.
- oui, bien-sûr vous pouvez y allez les yeux fermés et réouverts, Mr Bean, il danse téléphone mange des huitres il connait juste deux mots de français pour dire merci il dit : gracias...
Après toutes les soit-disantes fantaisies filmées à la française.... genre "Bronzés 3" c'est plaisir de rire, excusez-moi Monsieur Patrice Leconte dont j'aime la plupart des films, mais c'est l'exception, celui-là il est bien loupé loupé...