lundi 28 mai 2007

Festival de Cannes les résultats, le vent...


Le vent se lève Festival de Cannes 2006, c'était donc l'an passé ce film de Ken Loach a reçu la palme d'or sous le jury du président Quentin Tarantino, et nous l'avons vu sur notre télé auprès du radiateur électrique avec en bonus la version commentée par Stephen Frears et un historien.

Hier justement après la remise des prix du Jury du 60 iéme FESTIVAL DE CANNES, par Diane Kruger et sous la présidence de Stephen Frears, avec dans le jury le réalisateur mauritanien Abderrahmane Sissako, Michel Piccoli, Maria de Medeiros... je me suis dit : c'est un ilot de résistance ! bêtement, naïvement, avec l'envie de participer à la fête, avec ce vent qui s'était levé sur la terrasse quand tous les lauréats sont venus saluer les caméras de Canal + et que l'interviewer Laurent Weil se mélangeait les crayons, je me disais que même Alain Delon était touchant...
Vous allez me rétorquer que je suis bon enfant et peu lucide sur les enjeux économiques et que le grand barnum à Cannes pratiquant l'ouverture à tous les cinémas du monde n'est qu'un alibi...

Tant pis laissez-moi rêver un peu et j'entends encore les mots de cette réalisatrice japonaise très digne et pas du tout émue (toute sensibilité déployée, comme je le ferais certainement, ça y est je m'y vois déjà... comme dans les vacances de Mr Bean "on the beach"...) : "le cinéma c'est comme la vie, difficile".

Et tout cela est un peu trop sérieux ?! il faudrait un grand élan de bouffonnerie et d'absurdité...
Je ne suis pas sûre que cela soit aussi simple, car il y a quelque chose de fort et de réfléchi dans le choix de ces films par ce jury, il y a comme une défense, une révolte déjà récupérée vous me direz il n'y a qu'à voir les dates de sorties officielles des films récompensés.

Mais la culture rayonne en dessous des paillettes, au travers des films mais faut-il encore les voir, qu'ils soient distribués, se les passer en DVD , au ciné club ; au fait ça existe toujours dans les collèges, lycées ?

Festival de Cannes 2007

Cinéma : Palmarès du 60e Festival de Cannes (2007)

  • La Palme d'Or du 60e Festival de Cannes, dont le jury était présidé cette année par Stephen Frears, a été attribuée dimanche 27 mai 2007 au cinéaste roumain Cristian Mungiu pour son film 4 mois, 3 semaines et 2 jours, qui raconte l'histoire d'un avortement interdit sous le régime communiste dictatorial de Ceaucescu. 4 mois, 3 semaines et 2 jours a également été distingué par le Prix de la Critique internationale et celui de l'Education nationale.
Autres prix du Festival de Cannes 2007 :
  • Le Grand Prix du festival revient à La Forêt de Mogari de la japonaise Naomi Kawase
  • Le Prix d'interprétation féminine est remis à Jeon Do-Yeon (Corée du Sud) pour Secret Sunshine de Lee Chang-dong
  • le Prix d'interprétation masculine à Konstantin Lavronenko Le Bannissement d'Andreï Zviaguintsev (Russie)

  • Le Prix du Jury est remis ex aequo au film d'animation Persépolis de Marjane Satrapi (Iran / France) et Lumière silencieuse de Carlos Reygadas (Mexique)
  • Fatih Akin (Allemagne) remporte le Prix du scénario pour De l'autre côté
  • Le Prix de la mise en scène va à Julian Schnabel (USA) pour Le Scaphandre et le Papillon

The Patients and the Doctors, 1978 oil, plates and bondo on wood 8x9 ft. Julian Schnabel

Looking at this, the first plate painting that the artist made, reveals that the pictures did not improve much as this working method became a signature approach. They got bigger, for sure. Themes and variations followed, and garnered attention. There is a hard won quality about this picture that separates it from those that followed, and lends it greater authority. Perhaps that is why it remains in the artist's own collection.

  • Enfin le Prix du 60e anniversaire est décerné à Gus Van Sant (USA) pour Paranoïd Park.

Dates de sortie prévues dans les salles françaises : 4 mois, 3 semaines et 2 jours début 2008 (date encore indéterminée), Persépolis le 27 juin 2007, Lumière silencieuse courant octobre 2007, Le Scaphandre et le Papillon déjà sorti, Le Bannissement courant octobre 2007, Paranoïd Park le 5 septembre 2007, La Forêt de Mogari le 31 octobre 2007.


Revenons à la palme de l'an passé, à la réalisation de ce film : scrupuleuse et limpide : Le Vent se lève
Il y a un passage où les insurgés irlandais, sont très vite dénoncés puis emprisonnés et le personnage de Damien se retrouve avec un conducteur de train syndiqué, qu'il a reconnu pour s'être opposé au transport des militaires anglais et de leurs armes comme son syndicat le lui avait recommandé. Bien sur, il se fait démonter le portrait et lorsqu'il est en prison il parle et cite un poète anglais car à l'époque de la précédente insurrection, il a appris, lu, découvert entre autres la poésie de William Blake.

Comme c'est long à décrire, à expliquer cette scène alors que là dans le film ça prend un plan quelques secondes et cela peut devenir de la mémoire vive humaine. Révéler un désir, une motivation, un engagement. Les révolutionnaires contre le Roi et les riches propriétaires terriens anglais, les républicains irlandais vont se faire récupérer car les anglais vont avoir l'ingéniosité de les diviser et de les faire se battre entre eux. Et c'est bien souligné qui paye qui fournit les armes ?

J'ai du mal à supporter les scènes de torture, j'ai du mal à croire que les riches industriels anglais ou allemands ont pu créer et armer les milices les plus cruelles mais les faits l'Histoire sont là, le pouvoir des riches, des très riches est extrême aussi dans leur facilité à laisser faire, voir venir.
En 1920, époque du film le Royaume Uni est immensément riche, ce sont Les États Unis d'aujourd'hui et ils n'ont eu aucun scrupule pour démonter par tous les moyens les insurrections. Winston Churchill n'a pas toujours été un héros.

A la fête de Lutte Ouvrière il y a un chapiteau tous les ans pour le cinéma et on projetait Le Vent se lève.

Ce message, je me suis tellement dépêchée qu'il est incomplet et plein de redites et d'incompréhensions, il manque encore des liens, des photos, des citations. A qui ? pourquoi, comment le destiner... Qu'est-ce qui m'anime ?
pas grave
"le cinéma c'est comme la vie, difficile".

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