jeudi 25 juin 2009

Et voilà c'est fini ! les cours de Théâtre/ les programmes de l'année Radio TV /Vacances annoncées, festivals en pluie et Carmen fait son ciné./Gréco

Et voilà c'est fini ! les cours de Théâtre/ les programmes de l'année Radio TV /Vacances annoncées, festivals en pluie et Carmen fait son ciné...

A part le titre, qu'ai je le temps de vous écrire,

vous allez me manquer, mais portez-vous bien faites de beaux voyages autour de votre chambre ou plus loin

"Cultivez votre jardin, Cultivez votre amour des choses, Cultivez votre colère"
Le 1er mot qu'elle a dit bébé c'est NON !
Elle a raison Madame Gréco je l'ai écoutée à la radio
et depuis je n'ai pas eu le temps de vous poster (!) ses mots...
Sur France Inter, il y a bien une semaine.
"Il ne faut pas se coucher, il faut savoir dire "Non" ou bien "disparaissez" sans faire de bruit de vague"
"On est dans une époque terrifiante"
"je suis indignée et j'ai peur"
"L'espoir ne peut aller que vers la jeunesse"

le Grand Hope, là... c'est moi qui dit, la jeunesse...
jusqu'au bout... ne pas inscrire le mot FIN
un moment elle a ri, en notant de son impressionnante voix :
"c'est pour manger tout de suite pour ne pas emporter"
Tiens comme mon blog...

Sur mon Ipod j'ai entendu ces mots de Philippe Léotard :

"Je voudrais être le clown qui danse sur la peau d'éléphant qui recouvre mon cœur...
J'écris pour me taire,"

Tiens comme mon blog...


Rabeux au théâtre de La Bastille continue son festival avec "Le corps furieux" créé à Bobigny MC93, et puis il y a un article encore et toujours pour lui, sur la nudité dans l'HUMANITÉ
CULTURES -

Article paru
le 22 juin 2009
CULTURE
"Je fais un théâtre polyvoque "
Expérimental . Avec Trans, le théâtre de la Bastille accueille un collectif d’artistes qui pratique un théâtre en toute liberté.
C’est le metteur en scène Jean-Michel Rabeux qui est à l’instigation de cette aventure, qui se joue au Théâtre de la Bastille. Trois compagnies, trois jeunes compagnies qui n’ont quasiment aucun moyen pour elles mais, un désir de théâtre d’une esthétique radicale et audacieuse, ne s’interdisant rien. Jean-Michel Rabeux n’est pas né de la dernière pluie. Aguerri à un théâtre qui parle crûment sexe et sexualité, désir et tentation, il est sans cesse sur le fil, refusant l’érotisme bon chic bourgeois et la pornographie industrielle. Son théâtre ose des propositions qui déjouent les règles de la bien-pensance et détournent les codes de la morale, par esprit de provocation, par goût de la liberté surtout.

Vous revendiquez un théâtre en liberté…

Jean-Michel Rabeux. Le théâtre est un art du compromis. On ne peut pas tous être Van Gogh ou Lautréamont. Si on est brûlé par sa propre folie et sa propre étrangeté au monde, on n’existe pas. Cette nécessité du ici et maintenant, la présence du spectateur pour que le spectacle existe est un compromis, un renouvellement riche et douloureux nécessaire à l’acte théâtral. De cette aspiration artistique, sauvage et singulière, asociale et secrète et de la mise en scène - le rapport de cette aspiration à trouver des formes pour que cette sauvagerie soit perceptible et reçue confrontée à des impératifs sociaux (l’argent, donc les tutelles) - jaillit une contradiction inhérente à l’art théâtral.

Peut-on parler de transmission dans le cadre de votre travail au long cours avec ces jeunes compagnies ?

Jean-Michel Rabeux. Transmettre, c’est survivre à sa propre mort. Ce que je sens du théâtre, du politique, de l’érotique, de l’obscène sont des thèmes qui nous réunissent secrètement. Dans l’équipée, on compte plus de filles que de garçons. Peut-être osent-elles plus. J’ai été bouleversé par leurs spectacles et je leur apporte la logistique nécessaire, des échanges artistiques. Trans, c’est une réussite professionnelle mais avant tout humaine. Le collectif n’est pas un vain mot : il induit de la solidarité, de la collégialité, tout en respectant l’individualité de chacun. Je suis agréablement surpris de constater que, chez ces jeunes artistes, alors que le théâtre n’est pas épargné par des réflexes égoïstes, l’idée de s’en sortir collectivement et artistiquement semble naturelle. Quand l’institutionnalisation tend à nous diviser, à nous opposer les uns aux autres, eux pensent en commun.

Vos spectacles sont-ils obscènes ?

Jean-Michel Rabeux. Nous sommes en pleine régression d’expression libre, de l’éros, de l’obscène. On peut parler de notion de classes entre la pornographie et l’érotisme. Je fais un théâtre polyvoque pour provoquer l’imaginaire du spectateur. Ce qui me dérange dans la pornographie c’est qu’elle est univoque. Elle n’a qu’un seul but : l’excitation. Elle n’a donc pas sa place au théâtre. Il faut donc être en deçà de la pornographie, utiliser les gestes pour aller vers d’autres ailleurs, vers l’origine du monde, vers le néant, vers l’animalité pour accrocher l’éros au thanatos, au mystère, à la surprise.

Qu’est-ce qui vous fascine tant dans le nu au théâtre ?

Jean-Michel Rabeux. Le débat est sur le nu, pas sur le sexe. Je travaille avec des nus pas érotiques, je fais l’éloge de la pornographie et je me retrouve marqué au fer rouge par l’institution. Les interdits, cette nouvelle forme de censure, sont masqués par une surabondance du commerce pornographique. On croit à la liberté… et non. Parce que ça questionne, ça emmerde. L’institution est aux mains d’une bourgeoisie qui normalise, moralise, formate le théâtre qui, de fait, est dans le non-questionnement, perd son inquiétude. Pourtant, je reste convaincu que le théâtre est là pour ouvrir des brèches là où le social les ferme.

Festival Trans,

jusqu’au 28 juin,

au Théâtre de la Bastille.

tél. : 01 43 57 42 14. www.theatre-bastille.com. Renseignements :

Lire ci-contre la chronique théâtrale de Jean-Pierre Léonardini.

Entretien réalisé par Marie-José Sirach"

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