dimanche 2 décembre 2007

FURIE/ ce que mes yeux ont vu : le mystère WATTEAU/ j'ai lu un mauvais livre..."et si c'était vrai" /"L'usager" selon Barthes


Furie, en passant par Avignon est arrivé au Lucernaire, vous pouvez vérifier sur mon blog, j'en ai parlé cet été, j'ai aimé simplement et totalement.
Comment être transporté dans un autre monde, au théâtre.
C'est un soliloque, un one man show ?
En aparté, un jeu avec le public, c'est devenu comme un talisman, dans ce que j'aimerai faire si je devais écrire un spectacle et me retrouver seule sur scène.
Je me suis entièrement identifiée avec la distance du souvenir... donc j'y retournerai
et c'est au Paradis la petite salle tout en haut...
et je suis en train de modeler un peu votre regard sur ce spectacle celui que vous allez vous créer à partir de FURIE

[FURiE] de et avec Jérôme Rouger

"Un homme doit jouer du théâtre. Les spectateurs sont là, comme prévu. Mais son spectacle, lui, l’a quitté."

Tous les jours du mercredi 5 décembre au vendredi 18 janvier - 19h (relâches les dimanche et lundi)


Le Lucernaire
53 rue Notre Dame des Champs
Paris 6ème
Métro Notre-Dame des Champs ou Vavin ou Saint Placide
Bus 58, 68, 82, 91, 94, 96
"une place achetée - une place offerte" du mercredi 5 décembre au samedi 15 décembre
Pour bénéficier de ce tarif : réservations au 01.45.44.57.34. (du lundi au vendredi de 10h à 13h et de 14h à 18h) ou par mail à lucernaireforum@wanadoo.fr, dans la limite des places disponibles

FURIE

mise en scène : Jean-Pierre Mesnard - lumières : Cédric Ridouard - son : Laurent Baraton - vidéo : Pascal Lucas
Contact compagnie : Agnès Rambaud - La Martingale 7, rue de la Citadelle 79200 PARTHENAY - 05.49.94.32.19. - 06.08.09.27.96. - martingale@cc-parthenay.fr
FURIE - LA PRESSE ---------->
« L’essentiel, comme souvent chez Jérôme Rouger, c’est le texte. Furie regorge ainsi d’une multitude de petites pépites sémantiques. A l’arrivée, le verbe est précis, ciselé, léger et profond à la fois, foisonnant de trouvailles… On rit, souvent, mais on réfléchit aussi beaucoup. Et même après le spectacle ! Comme si l’acteur furieux avait souhaité cet « after » curieux. » Laurent Favreuille - La Nouvelle République
« C’est osé, gonflé, culotté et le résultat de ce non spectacle est furieusement réussi. Un moment rare au théâtre ». Laurence Chégaray - Centre Presse
« Une odyssée sémantique et critique à la fois passionnante et très drôle et dont la virtusosité fait plus que séduire ». Henri Lépine - La Marseillaise
« Sans dévoiler ce qui fait le charme de cette pièce sur le rapport entre un comédien, sa création et son public, l’absurde et le « tout consommable » (même culturel), Furie est un petit chef d’œuvre d’imagination. Les textes sont d’une grande finesse, le fond crée la forme et les rires fusent. C’est un coup de maître. Et une incroyable bouffée d’oxygène pour le théâtre. Un conseil : réservez vos places avant que ce spectacle n’ait définitivement disparu ». Xavier Benoît - La Nouvelle République
« Le postulat de départ est culotté mais quelle réussite ! Un humour intelligent, sans concession à la facilité, et plutôt inédit ». La Nouvelle République
« Il faut être gonflé pour décider de tenir en éveil un public une heure et quart durant, avec le fil ténu d’un spectacle qui aurait subitement décidé de se faire la malle. Mais l’auteur comédien dose habilement les silences et maîtrise parfaitement la dérision ». Jean-Jacques Fouquet - Le Courrier de l’Ouest.
« Jérôme Rouger est inimitable. Son secret provient d’une écriture particulièrement subtile. Ses textes sont des petits bijoux, fins, admirablement bien écrits ». Bruno Gonelle - La Nouvelle République

FURIE - EXTRAIT ------------>
Bon, et bien, puisqu’on est bloqué là, essayons au moins de tuer le temps et d’oublier mon spectacle. Reprenons mon idée, mais en la changeant un peu. Je fais comme si j’étais venu voir un spectacle, le public est venu voir un spectacle, on est tous venu voir un spectacle, mais on ne sait pas où il est. Comme si il y avait un spectacle là, quelque part dans la salle, mais que celui qui devait l’écrire n’avait pas réussi à l’écrire, et que donc, le spectacle existe, mais il n’a pas pris corps sur le papier. Vous voyez ce que je veux dire ? Ce n’est pas parce que Galilée a découvert que la Terre était ronde qu’elle est devenue ronde. Elle était ronde avant.
Et bien ici, dans cette salle, c’est pareil. Puisqu’il y a des spectateurs, puisqu’il y a un acteur, puisqu’il y a des affiches et que c’est annoncé dans la presse, cela veut dire que forcément, il y a un spectacle ici dans cette pièce, en ce moment, mais que nous ne l’avons pas encore découvert. Il faut maintenant, ensemble, parce qu’on est tous dans la même galère, et que ce n’est pas le moment de chercher des coupables, je ne vous en veux pas du tout, il faut ensemble qu’on découvre le spectacle, et qu’on le capture.
Je propose de commencer par l’idée que j’ai eu au début, et de voir ce qui se passe. Je sors. Vous êtes le public. Je suis aussi le public. On est tous venu voir un spectacle, mais on ne sait pas où il est.
www.lamartingale.com/la_compagnie/


Avant et après :


Vendredi 30 novembre - 20h30 - Paroles d'hiver - SAINT-BRIEUC (Côtes d'Armor) www.oddc22.com

Samedi 19 janvier - 19h - Les Sucrés Salés - CERIZAY (Deux-Sèvres)
puis Centre Culturel Athanor Guérande, Mythos à Rennes, Chahuts à Bordeaux, Centre Culturel Iffendic,... (calendrier 2008 en cours)


Je vous conseille de perdre votre temps
quand j'entends des phrases comme aujourd'hui plus personne n'a de temps, alors bon...
sous-entendu, cela ne doit pas empêcher de faire des choses.

-Qui ça, plus personne ?

-C'est une attitude, car les gens qui ont du temps sont exclus chômeurs SDF
isolés, il faut absolument...

Bien-sûr, mais il faut des plages de temps libre pour lire apprendre toujours apprendre à voir, à observer, à lire, pour aller au cinéma, au concert, pour se promener, pour voir un tableau au Musée...

Et donc j'ai perdu mon temps à écrire un début...
à voir le film sur Watteau : ce que mes yeux ont vu (en me disant je vais aller voir les tableaux au Louvre, après... bientôt...)
à me promener entre Montparnasse et Vavin, refaire un tour place de L'ODÉON, rue de l'École de Médecine,
fumer un peu, vous rechercher sur ce blog...
chercher un petit théâtre en bois avec des marionnettes... j'ai choisi le sherif à la barbe naissante et le chaperon rouge
Il faut voir ce film je pourrais vous en parler, c'est un film suspendu, de temps non de regard suspendu ; comment la passion, l'intuition influence, oriente et c'est pas tout, il faut voir et on ne voit rien quand on regarde une ville, une toile, des gens...

Le regard se déporte, se brouille, se fixe...
Et là dans ce film on apprend à voir, les sous couches et les sens cachés, l'humanité dans l'œil d'un âne : c'est lœil du peintre.
Et comment quelquefois un professeur reconnaît un élève puis quand il le sent disciple, qui pourrait le dépasser dans son œuvre, sa recherche, il le casse le gèle l'annihile le décourage? et s'en veut et pourtant et comment et malgré lui
c'est pour le protéger...

C'est faux, il faut se protéger de l'inconsciente œuvre d'usure et de sape de ses professeurs, sur nos textes, notre art, nos recherches, nos films, nos pièces, nos interprétations.
Il faut en prendre et en laisser car tout le monde se protège... et casse détruit tyranise.
Les plus insidieux sont les plus doués et séduisants.
se méfier sans leur en vouloir à nos amis professionnels, rester éveillé attentif
et c'est épuisant.
Et dans ce film rare il y a plein de non-dit derrière les interprétations flamboyantes des comédiens qui prêtent leur âme à cette histoire.

Garder le regard de l'amateur généreux et passionné. Et tenir compte des critiques, des conseils constructifs, qui vous amènent au sommet, qui donne matière à votre sens du toucher.
Ne pas repousser les anges gardiens... improvisés, choisis au hasard des diversités.

Car c'est vite fait de tomber dans l'excès, de se retrouver à tout choisir, à tout repousser, à demander dix mille conseils
Retomber sur ses pieds c'est ne pas abandonner ces rêves là qu'on aimait tant...
Travailler s'y remettre ce n'est pas forcément passer à la télé.

À propos de mépris, il y a des auteurs des styles qui ne sont pas culturels.
Bon mais de là, à les considérer comme un sous genre, de là à s'interdire d'ouvrir le livre, voir de toucher, le recueil surtout s'il a été choisi, donné par l'intermédiaire de France-Loisirs.

Et vous entendez : "ah ! tu lis cela..."
-oui car comme le dit un ami professeur de théâtre il n'y a pas de mauvais livres...
-mais quand on lui demande sur les acteurs ? il travaille avec tous et fait partie des très rares à faire que pour un spectacle, tous soient et sont au meilleur axe de leur orbite.

Revenons au livre, je vous le livre, c'est de Marc Lévy
je vous vois pâlir au travers de votre écran
c'est : et si c'était à refaire...
-c'est pas de lui ce titre est un poème d'Aragon...
-oui, bon Et si c'était vrai oh ! là, calmez votre cœur ou votre monture.
-C'est un livre, une histoire qui m'a fait du bien et qui m'a concernée sur le fil pour parler aux fantômes aux comas profonds... aux absents.
-C'est un tire larmes et plein de démagogie : vitrine États -Unis, milieu sociologique : médecins architectes...
-oui mais je l'ai dévoré et j'ai été qu'une ou deux fois gênée par le manque de style les références à l'américaine, la fin est un peu attendue, bouclée... mais je me suis jouée le film et d'ailleurs je crois qu'il y a eu un film...(pas très réussi de Mark Waters : "une bluette sans envergure ", le livre plus de 200. 000 exemplaires vendus en France. )

Je vais après vous reparler d'auteurs Pelure d'oignon de Günter Grass et Mythologies de Roland Barthes...

J'ai ressorti ce dernier livre suite à la proposition d'un journaliste de France-Inter : Nicolas Demeurant, pour la définition de l'usager revue d'après Roland Barthes.

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