samedi 5 septembre 2009

Un prophète : j'ai beaucoup aimé...






Un Prophète, c'est pour moi, un très grand film, français, où chacun se fait son film et pourtant c'est un manifeste plaidoyer contre tous les enfermements et le non choix de sa vie. Je ne supporte pas les critiques émoussés qui disent que c'est l'histoire d'un jeune "pourri" qui remplace un vieux "pourri". C'est du très grand cinéma, où l'on plonge en apnée. Avec de grand acteurs, foi(e) d'animal.
A la fin, le jeune Malik sort de prison et choisit de partir à pied dans le petit matin avec une femme et une petite fille, de grosses voitures le suivent... Combien ne peuvent pas en arriver là, à une vie simple alors que c'est avant tout ce qu'ils souhaitent. Comme savoir lire écrire parler une autre langue qu'un entre deux cultures, entre la langue maternelle et la langue du pays soit disant d'accueil. Combien, n'ont ni le choix avant d'aller en prison et après y être allés. Tous les dés sont pipés. Et lui, avec ce qu'il est devenu, ne peut que s'inviter au bonheur familial, y être de passage.
J'ai entendu des critiques émoussés du regard et du cœur qui ont assassiné ce film qui aurait eu déjà comme trop de chances d'avoir gagné une palme au Festival de Cannes.
Comme quoi c'est du déjà vu qui n'a rien d'original et que Niels Arestrup n'était qu'un vieil acteur, le nouvel Harry Baur.
J'aime Harry Baur, aussi !
Et puis j'ai lu ce matin sur un blog, une critique d'une femme qui s'occupe des prisonniers et un dialogue entre elle et son fils... fictif... qui accuse le film de favoriser la politique Sécuritaire, film qui présenterait une image dégradante des prévenus...
Trop impliqué obscurcit, perte de recul, cela m'a rendu triste, trop triste, comme si ma vie en dépendait.
Mais elle a raison aussi, ce film n'est pas un documentaire sur les prisons.
Mais qui sait il marquera plus les esprits.
Je pense que certains profs y emmèneront leurs élèves. Cela se fait-il encore, à l'heure du téléchargement et de la Pandémie annoncée, les sorties cinéma, pour les ados dans les lycées, les collèges...
Parce que ? je ne supporte pas que nous en soyons toujours là, à enfermer dans des conditions coercitives dégradantes et de les punir au mitard...

Je me souviens d'un temps ou j'échangeais des lettres avec un prisonnier enfermé pour un braquage et qui se faisait appeler : l'araignée.

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