- Je suis âgée, vous allez penser, qui c'est Pompidou ?...
- Quoi faut pas exagérer ? C'était un 1er ministre sous de Gaulle...
Et donc il y avait des pressions terribles, un véritable poids de la censure Charlie Hebdo les numéros.. un scandale, des procès...
- Et la politique artistique ? Un pis-aller ! la droite a cautionné des avancées ? Le Centre Georges Pompidou à Paris, sa bibliothèque, sa modernité, sa générosité, son succès... en sont la preuve.
Oui les arts sont porteurs et portés haut sous les régimes de droite. Leurs Enseignes, leurs figures de proue, leurs excuses.
Mais pour tous les autres, les non-privilégiés, pour mettre un peu d'Art dans toutes les vies ?
Il fallait Monsieur Jacques Lang, c'est lui la fête de la Musique...
l'exception culturelle française pour le cinéma
Et pour le théâtre aussi ?
Et puis le rejet de la culture au profit du Sport ! pourquoi les opposer ?
Les bobos, c'est à cette époque là ?
Comme c'est complexe, c'est divers... où cela nous a t-il mené, ce sont, ce seront des doutes et des mensonges et des reconquêtes.
- Sous Sarkozy, la culture sera synonyme de révolte intérieure ?
À toutes ces questions, je vais passer un peu de temps, ce week-end, pour réfléchir...
Sur internet, dans les livres et les journaux et dans ma mémoire. A bientôt.
À ce jour, le lendemain, j'ai écouté bien-sûr la radio et la revue de presse d'Ivan Levaï
qui regrette les insultes actuelles des hommes politiques, à l'égard des journalistes. Ce qui n'était pas chose courante sous Giscard d'Estaing et Pompidou... et ces journalistes de l'époque avaient eu pourtant des questions pertinentes et tranchantes à leur encontre.
Il fait référence à l'Éditorial du Monde d'hier que je vous laisse découvrir.
Edito du Monde : Directeur de la publication : Jean-Marie Colombani
Directeur de la rédaction : Éric Fottorino auteur de l'article "Le Monde n'est pas sarkozyste, il est journaliste"
Directeur éditorial : Gérard Courtois
Vive le débat !
LE MONDE | 27.04.07
Décidément, cette élection présidentielle ne ressemblera à aucune autre. Le "troisième homme", François Bayrou, ne s'est pas contenté de bousculer le jeu jusqu'au 22 avril. Avec le même aplomb, il a installé son couvert à la table du second tour, à laquelle il n'était évidemment pas invité. Jusqu'à présent, en effet, la règle et la cohérence politique voulaient qu'au soir du premier tour une nouvelle campagne s'engage entre les deux candidats qualifiés, avec pour point d'orgue "le" débat traditionnel d'entre-deux-tours qui leur permet de s'expliquer devant les Français.
En refusant d'annoncer son intention de vote pour le 6 mai et de se désister en faveur de l'un des deux finalistes - comme l'avaient fait, peu ou prou, Jacques Chaban-Delmas en 1974, Jacques Chirac en 1981, Raymond Barre en 1988 ou Edouard Balladur en 1995 -, le candidat de l'UDF a déstabilisé ce bel ordonnancement. Dès le 23 avril, la candidate socialiste lui propose de débattre avec lui pour éclairer leurs électeurs. Deux jours plus tard, M. Bayrou en accepte le principe, mais exige que cette rencontre soit télévisée. Après quarante-huit heures d'imbroglio, l'hypothèse d'un tel débat télévisé est tombée à l'eau.
Techniquement, on peut le comprendre. Autant les règles d'égalité absolue de temps de parole dans les médias audiovisuels entre les candidats du premier tour sont apparues absurdes et ont été reprochées au Conseil supérieur de l'audiovisuel, autant elles sont légitimes entre les deux champions du second tour. Que ne dirait-on et que ne pourrait-on craindre si ce n'était pas le cas ! Organiser un débat Royal-Bayrou supposait qu'une stricte compensation soit accordée à Nicolas Sarkozy et qu'il l'accepte. Il l'a refusée.
Quelles que soient les accusations dont il est désormais la cible de la part des socialistes ou de François Bayrou, qui se disent certains qu'il a fait pression sur le CSA ou sur les médias concernés et les a "verrouillés", quels que soient les soupçons d'"intimidation" à leur encontre, on ne peut que reconnaître que c'est le droit le plus strict de Nicolas Sarkozy. Et, bien entendu, son intérêt politique.
Mais l'empêchement de facto d'un débat préalable entre la candidate socialiste et le candidat de l'UDF est anormale et regrettable. Dès lors que le sort du scrutin présidentiel dépend, pour une bonne part, de l'attitude des 7 millions d'électeurs de M. Bayrou et dès lors que Mme Royal se déclare prête à explorer publiquement, avec lui, ce qui pourrait les rapprocher, et envisage même d'accueillir des ministres UDF dans son gouvernement si elle est élue, un tel débat est nécessaire. Les électeurs, tous les électeurs, sont fondés à obtenir le maximum d'éclaircissements et d'explications sur ce qui constituerait, alors, un véritable séisme politique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire