lundi 16 février 2009

A Court de forme...s'est fini en apothéose

Quand vous voyez un spectacle d'un ami de quelqu'un que vous connaissez aimez depuis longtemps comme un frère, un père artistique, quand vous voyez un spectacle de festival plus éphémère que tout autre et plus fortement ancré d'entre les pages de vos souvenirs
que vous aimez
qu'il vous correspond dans le fond et la forme
qu'il arrive juste à temps de vos démêlés avec la vie, c'est tout à coup le déchiffrage
de cette phrase d'une chanson très peu connue d'Édith Piaf :
"Aimer c'est aimer jusqu'au bout malgré tout..." Cela se démultiplie,

Car aimer c'est aussi partir, se séparer, ne plus se voir, être malade, en perdition faire d'autres choix artistiques, être heureux ailleurs amoureux saoul, père mère d'un vrai enfant, être seul si seul, c'est la vie ce n'est pas que le théâtre
mais c'est rester là par toute la force de la pensée auprès des gens
par la pensée apporter de la dignité
malgré tout

si j'ai joué au théâtre dans un vrai théâtre dans une tragédie de Racine
qui plus est c'est grâce à Stéphane Auvray-Nauroy
et c'était à l'Étoile du Nord qui s'appelait alors
le Dix Huit Théâtre...
et là cette dernière d'À COURT DE FORME
j'ai vu deux spectacles qui m'ont portée au plus haut point d'émotion :
ce sont Der Laufe der Dingue de Xavier Hollebecq etd'après comme point de départ et par extraits et pas seulement le Livre de la Pauvreté et de la mort de Rainer Maria Rilke :
Ce qui peut coûter la tête à quelqu'un de Stéphane Auvray-Nauroy.
il n'y a rien qui pêche dans le jeu des comédiens
c'est maitrisé et c'est fragile c'est sur ce rien qui sépare l'homme de la rue et de la scène
c'est beau
et c'est sur la laideur intime et morale de l'humain, c'est sur la MOrt
Dire que ces deux spectacles, vous ne les verrez peut-être plus jamais
jamais plus
mais je pourrais vous les racontez
comptez sur moi...

Je pars dans le matin, la foule, l'inutile, la survie et l'indispensable
le chat dort, mon chéri se lave et je vais être en retard au bureau,
l'ordinateur est en syncope il double clique pour un seul clic
mais je m'en fous je fais avec
j'ai passé un excellent "week-end" comme ils disent

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